La trêve internationale du mois de mars étant finie, le PSG entame son sprint final ce samedi à l'occasion du match contre Saint-Étienne (19h). Voici sept objectifs de fin de saison que le PSG doit viser.
Gagner au moins deux titres
Luis Enrique l'a encore rappelé ce vendredi en conférence de presse, le plus important reste de gagner des titres et Paris en a déjà pris un cette saison avec le Trophée des Champions début janvier contre Monaco (1-0). Mais alors que quatre trophées sont encore accessibles d'ici à la fin de saison, les Parisiens doivent au minimum, et vraiment au minimum vu que le titre de champion est même déjà « virtuellement » acquis, en gagner deux autres pour faire de cette saison 2024/2025 une vraie réussite.
Par définition, gagner des coupes est plus compliqué car l'aléatoire est bien plus présent que sur le championnat qui est adjugé à l'équipe la plus régulière, mais le club de la capitale doit avoir l'ambition d'être régulier même dans les épreuves couperets. Qu'il s'agisse de la Coupe de France, de la Ligue des Champions ou de la toute nouvelle Coupe du Monde des Clubs, Paris doit donc en gagner au moins une.
S'offrir un (autre) exploit majeur sur la scène européenne ou internationale
Il est très compliqué et même impossible de planifier une victoire dans des compétitions aussi incertaines que la Ligue des Champions ou la Coupe du monde des clubs, cette dernière étant encore plus une inconnue de par son placement dans le calendrier, l'endroit où elle va être jouée et l'absence totale d'historique dévoilant les pièges. Mais à défaut de ramener une de ces coupes à la maison, le PSG doit au moins avoir l'intention de signer une nouvelle performance historique.

La qualification à Liverpool a cimenté son statut d'équipe qui compte sur la scène européenne, la fin de saison doit lui permettre de passer encore dans une sphère supérieure, celle de l'équipe à suivre des années à venir quand bien même elle ne gagnerait pas à la fin. En France, tout le monde est globalement sous le charme de ce PSG au jeu si léché, à l'étranger ce statut doit être conquis et c'est par d'autres exploits que Paris va l'atteindre.
Rester invaincu en France
Sans même forcer d'ici à la fin de la saison, le PSG sera champion de France, et même très probablement s'il perdait tous ses matches restants. Mais il n'a perdu le moindre match en France cette saison et conserver cette invincibilité lui offrirait au minimum la Coupe de France, une compétition à part dans l'histoire du club et dans laquelle Paris a pratiquement toujours brillé.

Mais l'équipe de 2024/2025 peut accéder au statut de légende du championnat en allant au bout sans perdre. Rares sont les équipes dont on se rappelle plusieurs années après mais le FC Nantes de 1994/1995 est pourtant l'une de celles-ci avec ses fameux 32 matches consécutifs sans perdre. 30 ans plus tard, Paris peut reprendre ce record qui lui appartenait auparavant, lorsque la bande à Gérard Houllier avait tenu 26 matches avant d'aller chercher son premier titre de champion de France en 1985/1986.
Imposer son style de jeu à tous
La façon avec laquelle le PSG a soumis Liverpool dans le jeu a forcément été noté en Europe mais l'Atlético Madrid ou Manchester City avaient subi de la même façon. La différence vient du fait que, pour la première fois, Paris a su imposer à l'extérieur, et sur une large partie du match, son style à l'adversaire. Sur les terrains d'Arsenal et surtout de Munich, Paris n'avait pas vraiment réussi à le faire et s'était d'ailleurs incliné.

Dans ce sprint final, ce PSG qui ne peut gagner qu'avec son style, en possession du ballon le plus possible, doit viser d'imposer à l'adversaire sa façon de jouer. Cela ne garantira pas forcément le résultat mais cela validera de façon encore plus claire la direction technique prise par Luis Enrique il y a maintenant un an et demi.
Évaluer avec précision le niveau de ses remplaçants
Ce n'est pas vraiment la fin de saison qui devrait bousculer le onze de départ parisien, à quelques exceptions près, mais les matchs restants doivent permettre d'évaluer avec précision le niveau de certains joueurs parisiens, notamment du côté des remplaçants. Côté titulaire, le seul qui joue vraiment son avenir à Paris dans les prochaines semaines se nomme Donnarumma, avec probablement la Coupe d'Europe qui décidera de tout.

Mais sur le banc de touche, ils sont un certain nombre à devoir sérieusement se mettre en évidence sous peine de sortir du projet de l'exigeant Luis Enrique. Presnel Kimpembe a déjà un pied et demi dehors mais Lucas Hernandez a sérieusement intérêt à monter en régime, sa blessure remontant maintenant à près d'un an. Bien qu'apprécié pour sa polyvalence, Lucas Beraldo doit également montrer plus. En attaque, Gonçalo Ramos est un excellent joker mais le Portugais va devoir faire encore plus pour justifier son absence de polyvalence, une qualité très valorisée au PSG.
Faire éclore un jeune joueur
Le fait que le titre de champion de France soit déjà gagné et que Luis Enrique priorise le temps de jeu de ses titulaires dans les autres compétitions va forcément offrir des opportunités de briller à des jeunes joueurs. L'an passé, c'est dans les derniers mois de compétition que Senny Mayulu et Yoram Zague avaient pu goûter au monde pro, le premier montrant des promesses qui se sont largement confirmées cette saison.

A cet instant, seul Ibrahim Mbaye (17 ans) semble pouvoir suivre la voie tracée par son aîné mais l'arrivée à l'entraînement d'un Noham Kamara, défenseur central, ou la présence de Luis Enrique à plusieurs matches de jeunes montre que le groupe pro n'est pas fermé. Le coach va offrir des chances, aux jeunes d'en profiter. Avant l'été et le mercato, un Mbaye a même tout intérêt à montrer qu'il ne faut pas forcément surcharger le groupe à son poste.
Placer ses joueurs en position de force pour les trophées individuels
Dans une saison sans compétition internationale (Coupe du monde ou Euro), c'est forcément une compétition de club qui va définir le Ballon d'Or et autres accessits individuels. En réussissant sa fin de saison, le PSG positionnerait donc au mieux ses joueurs dans l'optique de recevoir un petit plus après les joies collectives. Ousmane Dembélé est en lice pour le Ballon d'Or mais il n'est pas le seul qui peut viser gros : João Neves est un sérieux candidat au Trophée Kopa tandis que Vitinha a une place à confirmer dans les 30 pour le Ballon d'Or. Les équipes-type de fin de saison peuvent aussi être visés par d'autres (Mendes, Hakimi, Pacho, etc).

Jusque-là, les deux seuls Ballons d'Or liés au PSG, celui de George Weah en 1995 et de Lionel Messi en 2021, ont un goût très amer puisque largement partagés : Weah a gagné à Milan pour ses performances à Paris, Messi a gagné à Paris pour ses exploits avec d'autres couleurs. Ce serait une formidable récompense que le PSG obtienne enfin son Ballon d'Or de façon claire et sans devoir partager avec un autre club.