Pour clôturer la saison de Ligue 1, le PSG s'est imposé face à Auxerre de façon logique, bien que mené à la pause. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : De retour dans le but parisien, le gardien parisien n'a pas franchement eu l'occasion de se remettre dans le rythme puisque l'AJA n'a pratiquement jamais cadré. Il s'est en revanche incliné sur le but des visiteurs, sans être en mesure de le contester ou de réaliser l'exploit nécessaire selon le point de vue de chacun. Dans ses sorties loin de son but, il a en revanche été bien présent. Au pied, il a fait le boulot, malgré un raté.
Hakimi : Après un début de match discret, le Marocain s'est peu à peu mis en route et il a alors retrouvé son activité autant que son influence dans le jeu, ce dernier penchant de plus en plus à droite. Mais si le volume de jeu est revenu, la justesse dans les zones clés n'a pas suivi le même chemin et Hakimi a terriblement eu du mal à être précis dans le dernier tiers. Cela s'est particulièrement vu dans ses centres, pratiquement tous ratés.
Marquinhos : Le capitaine parisien, dont cela a pu être la dernière au Parc des Princes, a signé une belle prestation pour clôturer la saison. Outre son but qui peut presque être considéré comme la suite logique vu les occasions précédentes, il a été saignant dans la plupart des autres domaines. Sinayoko l'a certes gêné par séquences en première période, et Marquinhos n'est pas attentif sur le coup-franc de l'ouverture du score, mais le Brésilien a largement fait le métier dans l'ensemble tout au long de la partie. Avec le ballon, il a même tenté de jouer long avec une belle justesse au cours du match.
Beraldo l'a remplacé pour la fin de match, s'appliquant à ne pas faire d'erreurs.
Pacho : Après une première alerte sur une course dans son dos, c'est bien lui que Sinayoko a totalement feinté pour s'ouvrir le chemin du but et cette grossière erreur tâche considérablement son match. Dommage car l'Equatorien avait été plutôt à l'aise dans l'ensemble et il s'est surtout formidablement repris en seconde période. Alors que le PSG jouait très haut sur le terrain, le gaucher a couvert un espace immense, tant dans la profondeur que la largeur, et il n'a absolument rien laissé passer.
Nuno Mendes : Le latéral portugais a été le seul Parisien à être franchement performant en première période, assurant défensivement tout en apportant offensivement. Ses accélérations et sa capacité à gagner des duels faisaient du bien au jeu parisien tandis que son coup-franc méritait mieux que le poteau. Cela ne s'est pas démenti par la suite puisqu'il n'a pas ménagé ses efforts après la pause : une passe décisive sur corner, quelques déboulés impressionnants et un penalty provoqué après une course superbe. Un très gros match.
Neves : Lui n'a pas eu de souci d'activité dès le début de match, grattant des ballons comme à son habitude et se montrant toujours aussi tenace dans les duels. Mais comme depuis un certain temps, le relayeur portugais a eu bien du mal à peser offensivement. Il a certes signé quelques frappes, sans puissance ou précision selon les cas, et sa justesse technique n'a jamais su être mise au service du collectif.
Zaïre-Emery l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il a apporté de l'impact dans les duels, particulièrement au milieu alors que les lignes parisiennes commençaient à se distendre, et des courses sans le ballon. Son entrée a tout simplement fait du bien.
Vitinha : La sentinelle parisienne a démarré très doucement la partie même si elle a rapidement signé un excellent retour défensif dans sa surface. Mais malgré une volonté plutôt intéressante de jouer long de façon régulière, le volume de jeu était franchement faiblard et tout simplement insuffisant. Le Portugais a alors clairement monté le curseur en seconde période. La justesse technique était déjà là mais Vitinha a ajouté du rythme et de la justesse dans tout ce qu'il a fait, ce qui a forcément changé le jeu de son équipe. Il a notamment donné plusieurs ballons en profondeur superbes à ses coéquipiers.
Ruiz : Un peu à la manière de João Neves, il était dur de lui reprocher de se cacher ou de ne pas se donner assez puisque l'Espagnol couvrait une surface à peu près aussi grande que d'habitude mais quelque chose n'allait pas. Il manquait trop souvent d'un soupçon de précision pour transformer une action en quelque chose de vraiment positif tandis que de mauvaises fins gâchaient des situations prometteuses. Cette partie frustrante s'est toutefois décantée avec son bon décalage vers Kvaratskhelia sur le but de l'égalisation.
Mayulu l'a remplacé dans la foulée et sa capacité à se glisser entre les lignes a immédiatement fait beaucoup de mal à l'AJA. Sa touche technique a alors pu s'exprimer et il a donné plusieurs très bons ballons, dont celui du 3-1 à Kvara après avoir attendu que l'ouverture apparaisse.
Kvaratskhelia : Aligné à droite au coup d'envoi de la partie, le Géorgien montrait les mêmes limites qu'habituellement sur ce côté, avec de la bonne volonté et des dribbles mais souvent du mal à finir ses actions. Lorsqu'il est passé à gauche, son match a changé, et celui de son équipe aussi. Fuyant au possible pour ses adversaires mais toujours prompt à les prendre à revers, Kvara a littéralement tout fait à l'AJ Auxerre. Deux buts de grande classe, des actions d'éclat à la pelle dont un coup-franc sublime sur le montant, une activité offensive comme défensive immense, jamais les visiteurs n'ont su le stopper au cours de cette seconde période fabuleuse.
Barcola : Aligné à gauche alors qu'il était attendu côté opposé, il a bien tenté d'apporter de la profondeur ou des dribbles mais n'y est que peu parvenu et a surtout été contenu loin de la surface par les défenseurs adverses. C'est finalement en passant côté droit qu'il a pu être dangereux, ses courses entre le piston et le stoppeur faisant vraiment mal à l'AJA. Et alors qu'il allait mieux dans le jeu, mais bien que toujours gêné par ses irrégularités techniques du jour, Luis Enrique l'a sorti.
Doué l'a remplacé et le jeune ailier a forcément apporté sa touche technique, ainsi que sa capacité à garder le ballon sous pression. Cela lui a valu pas mal de coups reçus et le Parisien a finalement eu du mal à s'exprimer de façon positive.
Dembélé : De retour dans le onze dans son rôle d'atatquant axial très libre, il a vite dû décrocher pour toucher le ballon et c'est assez loin du but qu'il a été le plus intéressant, trouvant quelques passes superbes ou combinant avec justesse pour faire avancer le ballon. Mais Dembélé était dans un jour sans à l'approche du but et il a mutiplié les mauvais choix autour de la surface, dribblant ou frappant trop. Et lorsqu'il était parfaitement servi, il s'est précipité et a raté techniquement ses frappes, ce qui l'a privé d'un but. Il a aussi été privé d'un penalty après avoir pourtant eu le pied largement écrasé en pleine surface.
Ramos l'a remplacé et il a signé une entrée bien loin de son triplé de la semaine précédente : un penalty raté et pas spécialement bien tiré, une main qui lui vaut un carton jaune et globalement bien peu de positif balle au pied. A son crédit, il embarque toute la défense par son appel sur le dernier but.
