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PSG/Strasbourg (4-2), les performances individuelles

Publié le dimanche 20 octobre 2024 à 3:02 par Philippe Goguet
Le PSG n'a pas toujours parfaitement sa partie mais il s'est logiquement imposé contre Strasbourg ce samedi (4-2) malgré tout. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Le PSG n'a pas toujours parfaitement sa partie mais il s'est logiquement imposé contre Strasbourg ce samedi (4-2) malgré tout. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Capitaine au coup d'envoi d'un match officiel pour la première fois, l'Italien a passé une première mi-temps tranquille à capter des frappes sans réel danger pour lui. Sa seconde période a été plus agitée, avec un but de Mara sur lequel il ne fait pas de miracle puis enfin un arrêt significatif sur une frappe puissante de Moreira. En fin de partie, il est de nouveau battu sans être forcément responsable vu le désordre général. Dur de lui reprocher les buts encaissés mais les parties sans clean sheet s'enchaîne.

Zaïre-Emery : Arrière droit vraiment très théorique, il a profité à fond des libertés habituelles de Hakimi pour apparaître un peu partout sur le terrain. Après deux semaines pratiquement sans jouer, il était plein de jus et n'a jamais cessé de se proposer offensivement, enchaînant les allers-retours sans aucun souci. Sa capacité à remonter le ballon a fait mal à Strasbourg tandis qu'il a été plutôt solide défensivement face à Nanasi. Contre Diego Moreira, ce fut en revanche plus compliqué et Zaïre-Emery a parfois eu du mal à imposer sa puissance au latéral portugais, les deux hommes se livrant un sacré duel.

Skriniar : Comme au retour de la trêve précédente, il était titulaire et a rendu une bonne copie, se montrant solide et appliqué dans l'ensemble. Il a bien eu du mal lorsqu'il est sorti de sa défense et a dû courir vers son but mais ces situations ont été rares. Au contraire, Skriniar a souvent su se retrouver à défendre dans une position basse qui lui convient bien et il a alors fait preuve d'une belle efficacité, fermant bien l'accès au but. S'il n'a pas vraiment brillé dans la relance, il est malgré tout au départ du dernier but parisien avec un bon jaillissement suivi d'un décalage propre vers Mbaye.

Pacho : Un duel de colosses l'attendait face à Emegha et l'Equatorien ne s'est pas laissé impressionner, mettant au tapis le Néerlandais. A peine revenu d'Amérique du Sud, Pacho a été redoutable dans les duels mais il a également très bien défendu sa surface dans l'ensemble, notamment dans les airs et sur les centres. C'est pourtant sur l'un d'entre eux qu'il a fait sa plus grosse erreur du match, se faisant devancer par Mara sur le premier but. Il y a aussi eu du mieux à la relance car, s'il a encore refilé quelques ballons pas simples à son arrière gauche, il a aussi tenté et réussi quelques jolies passes longues dont celle pour Barcola sur le 3-1.

Beraldo : Encore aligné à gauche, le Brésilien a livré un match en forme de montagnes russes dont il est malheureusement en train de devenir un spécialiste. Après un mauvais début de partie où il a enchaîné plusieures erreurs de relance, le gaucher avait su se remettre dedans de belle façon et son adversaire Bakwa n'avait que des miettes, Beraldo signant d'ailleurs un retour superbe sur lui en pleine surface. Et alors que le Brésilien s'était joliment signalé sur le deuxième but parisien avec une montée tranchante conclue par un bon centre, il s'est complètement loupé sur le but de Mara. En difficulté par la suite, il est logiquement averti puis conclut sa partie par une faute de relance encore largement évitable. Du du bon, du moyen, du catastrophique, et le tout au sein d'un même match, voici Beraldo le latéral gauche de fortune.

Vitinha : Sentinelle parfois très libre dans son positionnement, le Portugais a signé un match à la fois enfin positif et toujours aussi inquiétant. Dans le bon côté, il faut souligner son coffre pour enchaîner les courses, sa volonté défensive ou encore quelques actions individuelles de grande classe avec le ballon. Mais à l'issue d'un match que le PSG n'a pas vraiment maîtrisé en termes de possession, dur de ne pas lier ce manque à l'influence encore insuffisante de Vitinha, trop peu souvent régulateur de son équipe. 

Mayulu : Relayeur inattendu, le milieu parisien a pourtant été, et de loin, le joueur le plus dangereux sur le terrain avec un but, un poteau et deux énormes occasions franches. Sa frappe de balle a été mise en valeur, même si elle le trahit sur l'énorme occasion avant la pause, mais c'est dans l'ensemble tout son sens du but et du déplacement offensif qui ont été mis en avant. Ses appels vers la surface ont été excellents, d'où ses nombreuses occasions, et ils ont souvent été récompensés par ses partenaires. Il a en revanche été moins en vue plus bas sur le terrain, ses partenaires l'ignorant parfois un peu dans la sortie de balle, tandis qu'il a régulièrement souffert physiquement dans les duels. Mais dès que Mayulu s'approchait du but adverse, plus personne ne pouvait l'arrêter.

Fabian Ruiz l'a remplacé et il s'est signalé en mal avec cette énorme balle de 4-1 totalement gâchée, l'Espagnol ratant un possible duel face au gardien puis la passe vers Doué qui aurait pu compenser. Pas vraiment inspiré offensivement avec le ballon, il a en revanche été l'auteur de quelques récupérations utiles autour de sa surface.

Neves : Une nouvelle fois relayeur gauche au coup d'envoi, le Portugais a eu un peu de mal à trouver sa place en première période, souvent bien gêné par le pressing adverse qui l'empêchait de respirer. Mais plus le temps est passé, plus il est parvenu à avoir de l'influence dans le jeu parisien et son énergie à lui n'a pas baissé avec les minutes. Ce n'est pas vraiment un hasard si on l'a retrouvé à déborder côté droit à la 90e alors qu'il avait pourtant couru tout le match pour tenter d'annihiler chaque contre adverse. 

Doué : Positionné en ailier droit comme à Arsenal, le jeune Français a bénéficié d'une certaine liberté, inversant par séquences avec Asensio, et son positionnement sur son pied fort l'a parfois plus gêné que réellement aidé. De retour de blessure, il ne s'est franchement pas économisé mais sa rencontre a été très irrégulière. Doué est passé d'actions d'éclat avec de belles différences créées que ce soit par la passe ou le dribble à d'autres où il se rate franchement, à l'image du un-contre-un face au gardien de début de match qu'il ne joue finalement même pas car rattrapé. Dans son adaptation générale, ce match ressemble malgré tout à un pas en avant malgré un certain déchet.

Asensio : Positionné en fausse pointe, l'Espagnol a mis bien longtemps à trouver sa place dans le match et c'est seulement après une bonne demi-heure qu'il a pu commencer à peser. Après quelques bonnes fixations axiales, il a su se mettre en position de faire parler son pied gauche pour distribuer le jeu, offrant une balle de but magnifique à Mayulu. Il n'a pas toujours été aussi juste par la suite mais il a su marquer un but important en étant bien placé.

Lee l'a remplacé pour la dernière demi-heure et le Sud-Coréen a d'entrée fait parler son pied gauche en envoyant bon nombre de passes en profondeur parfaites à ses coéquipiers. Dans ce rôle de fausse pointe où il semble trouver sa place, il a conclu sa bonne entrée par un but de n°9.

Barcola : Strasbourg savait qu'un problème allait se poser sur le côté droit de la défense mais il n'avait pas imaginé à quel point l'ailier gauche du PSG allait faire mal. Son adversaire direct Senaya a pris un bouillon pas possible et sa sortie dès la pause a probablement été sa meilleure action du soir. Face à un Barcola des grands soirs, le latéral n'a rien pu faire et pratiquement tous les dribbles sont passés. L'ailier parisien a même su utiliser la peur qu'il inspirait pour lancer Mayulu vers le but. En seconde période, Barcola a peut-être été moins souvent en vue mais il a fait tout aussi mal et il a notamment signé deux minutes folles : un penalty provoqué puis refusé à l'issue d'une action individuelle incroyable puis, sans même avoir le temps de cogiter, ce joli but d'attaquant après avoir fait danser le défenseur adverse dans la surface.

Mbaye l'a remplacé pour la fin de match et l'ailier, cette fois-ci entré côté droit, a signé ses meilleures minutes en professionnels. Sur un côté qu'il connaît mieux, il a enfin su faire quelques différences et est notamment impliqué dans le dernier but.


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