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Retour sur PSG/Aston Villa (3-1) en 30 pensées rapides

Publié le vendredi 11 avril 2025 à 12:12 par Philippe Goguet
Après le quart de finale aller de Ligue des Champions remporté haut la main par le PSG (3-1), voici 30 pensées sur ce match en général, entre la domination évidente des Parisiens, les éclats de génie individuels et la bataille tactique remportée par Luis Enrique
Après le quart de finale aller de Ligue des Champions remporté haut la main par le PSG (3-1), voici 30 pensées sur ce match en général, entre la domination évidente des Parisiens, les éclats de génie individuels et la bataille tactique remportée par Luis Enrique
  1. Il y a 11 ans, le PSG battait déjà une équipe anglaise en quart de finale aller de Champions League, avec des buts superbes dont un dernier dans les arrêts de jeu.
     
  2. Il y avait d'ailleurs du Pastore dans l'enchaînement technique et l'angle impossible de la frappe sur le but de Kvara.
     
  3. Ceci dit, il n'y a aucun autre point commun entre ce PSG / Chelsea de 2014 et ce PSG / Aston Villa tant les visiteurs ont été dominés cette fois-ci.
     
  4.  Avant même le début du match, Unai Emery semblait pétrifié sur son banc de touche, avec une expression faciale remontadesque, une attitude à l'opposé du visage toujours aussi confiant de Luis Enrique.
     
  5. Lors d'un de ses premiers matches à la tête du PSG en septembre 2016, Unai Emery avait perdu à Toulouse (0-2) face à Pascal Dupraz et sa célèbre cuvette savoyarde (6-2-2 et tout le monde dans les 30m), il faut croire que cet événement et cette tactique de nos régions l'a fortement marqué.
     
  6. À lui seul, Kvara a fait exploser les deux arrières droits d'Aston Villa, un par mi-temps. C'est dire sa domination et son impact sur le match. 
  7. Axel Disasi a signé une entrée dite Mukielesque, 0% de technique, 100% de fébrilité.
     
  8. Après plusieurs tirs magnifiques du coup de pied ces derniers mois, Désiré Doué a déjà montré qu'il maîtrisait d'autres surfaces de frappe.
     
  9. Bien que profondément collectif par essence, le PSG a malgré tout marqué deux de ses trois buts sur des exploits individuels. À ce niveau de la compétition, c'est un mal nécessaire pour gagner des matches.
     
  10. Emiliano Martinez a probablement été le meilleur joueur d'Aston Villa malgré les sifflets et les trois buts encaissés. L'infernal Argentin a tout de même sorti quelques parades de gardien international.
     
  11. Malgré le score et avant le dernier but, le plan d'Aston Villa n'avait pas si mal marché dans l'ensemble, avec peu d'occasions franches concédées sur des actions construites par le PSG. Paris s'est retrouvé dans des positions de frappes assez peu évidentes dans l'ensemble, en témoignent les deux premiers buts.
     
  12. Les trois matches précédents du PSG joués au petit trot contre Saint-Etienne, Dunkerque et Angers étaient bel et bien joués avec celui de Villa dans la tête vu à quel point l'équipe parisienne s'est retrouvée dès les premières secondes. Hakimi illustre d'ailleurs parfaitement ce changement brutal d'attitude.
     
  13. La manière dont le PSG a très rapidement égalisé n'est pas sans rappeler celle contre Manchester City, avec une équipe parisienne qui lâche soudainement les chevaux car se sentant en danger, oubliant un peu le contrôle permanent auquel elle s'astreignait jusque-là.
     
  14. Deux des trois buts du PSG sont arrivés après des feintes absolument superbes, un bel hommage à cette arme intemporelle du football qui continue de ridiculiser des défenseurs génération après génération.
     
  15. La façon dont le PSG est monté en régime au point de devenir absolument inarrêtable durant le premier quart d'heure de la seconde période est quelque chose qui reste franchement impressionnant, même pour ceux qui suivent l'équipe match après match. En revanche, ce quart d'heure d'une intensité hors-normes a logiquement été suivi d'une phase de contrôle probablement nécessaire pour récupérer un peu.
     
  16. Cette montée en puissance ne peut pas uniquement être attribuée à un seul joueur. C’est un effort collectif qui apparaît désormais comme une marque de fabrique de l'équipe parisienne, à même de proposer la même chose contre, City, Liverpool ou Aston Villa, trois équipes pourtant habituées au championnat le plus intense du monde.
     
  17. 3-1 apparaît comme un score relativement logique : Paris a largement dominé, a créé un nombre relativement important d'occasions franches mais a malgré tout concédé l'ouverture du score et a parfois semblé se contenter du 2-1. Un score final de 2-1 aurait d'ailleurs pu être vécu comme une petite désillusion.
     
  18. Entre Vitinha et Neves d'un côté et Dembélé et Kvara de l'autre, ce sont les deux visages de cette équipe du PSG très organisée qui s'exprime. Aux premiers cités revient la charge de remonter la balle et de sécuriser la possession, aux seconds celle de faire réellement des différences qui vont placer l'adversaire en difficulté. Le dernier but exprime bien la différence de mentalité entre ces deux facettes de la même équipe : les deux Portugais securisaient le 2-1 en s'échangeant des passes, Dembélé est allé immédiatement de l'avant chercher le 3-1.
  19. La possession très lente du PSG, parfois même un peu caricaturale, rend forcément compliqué tout emballement du match, avec le public qui s'endort autant que l'adversaire. Ce phénoméne avait déjà eu lieu lors de PSG/Dortmund, avec le public qui attendait un emballement dès les premières secondes et l'équipe parisienne qui souhaitait installer un contrôle de la partie.
     
  20. Aussi attachant et décisif sur la fin de match qu'il peut l'être, Nuno Mendes est directement impliqué sur les quatre derniers buts du PSG concédés à domicile en Champions League : deux contre City, un contre Liverpool et Aston Villa. C'est beaucoup trop pour un joueur de sa dimension.
     
  21. Le PSG a joué à deux pratiquement tous ses corners, une stratégie logique vu l'écart de taille en faveur des Anglais, et cela a failli payer à de nombreuses reprises vu tout le danger créé de la sorte. Villa, pourtant excellement coaché dans le domaine, a toujours semblé surpris.
     
  22. La façon dont les deux relayeurs du PSG Neves et Ruiz s'effacent devant Vitinha à la construction du jeu semble être un choix totalement assumé de Luis Enrique en Coupe d'Europe. Cela avait déjà été le cas contre Liverpool, particulièrement à l'aller dans une physionomie de match similaire. Les deux relayeurs sont en revanche les garants n°1 de l'efficacité du contre-pressing.
     
  23. Le pressing haut du PSG a d'ailleurs été impitoyable dès le coup d’envoi, et Aston Villa n’a jamais pu se mettre dans le rythme. Chaque tentative de possession de balle était systématiquement étouffée à la source.
     
  24. Vitinha est probablement le joueur dont Luis Enrique aurait le plus de mal à se placer tant il incarne toutes les idées de jeu de son PSG, avec et sans le ballon. Et placer un joueur aussi fort avec le ballon dans la position la plus centrale est aussi la meilleure illustration des intentions de l'entraîneur.
     
  25. Même si l'aspect décisif de la passe pourra être contesté, la façon dont Fabian Ruiz a converti une passe dans le dos de Hakimi en ouverture pour Kvara sur le deuxième but est majestueuse pour un joueur aussi peu souple dans l'ensemble. Le sortir de l'équipe sera d'ailleurs très compliqué.
  26. Peut-être que Marco Asensio est un joueur différent lorsqu'il joue de l'autre côté de la Manche, mais il a terriblement ressemblé à celui que le PSG connaît très bien ce mercredi au Parc des Princes.
     
  27. L'entraîneur parisien n'a effectué que trois changements, dont le très habituel double remplacement légèrement après l'heure de jeu qui voit en général un des deux relayeurs et un des deux ailiers sortir. Si le coach est très dur à lire dans ses compositions d'équipe, il est en revanche bien plus prévisible concernant ses changements.
     
  28. Les trois buts marqués retiennent forcément l'attention, surtout vu leur aspect spectaculaire, mais la performance défensive est probablement pourtant bien meilleure encore. Villa a certes marqué mais n'a globalement jamais été en mesure d'inquiéter réellement Donnarumma qui a passé une soirée très tranquille. L'incroyable ténacité de ses partenaires dans le harcèlement adverse, la qualité du repli et la solidarité permanente expliquent assez largement pourquoi le but parisien a été si bien protégé.
     
  29. Dans le jeu, le PSG a littérallement essoré l'Atlético Madrid, le PSV, Manchester City, Liverpool et Aston Villa au Parc des Princes cette saison. Le réalisme et la qualité des mouvements offensifs parisiens dans les 20 derniers mètres peuvent encore être améliorés mais de sacrés entraîneurs ont vu leur équipe se faire dominer dans des proportions rares par les troupes de Luis Enrique.
     
  30. Il est possible que la vraie démonstration de force parisienne, celle de l'ampleur d'un 4-0 contre Barcelone par exemple, soit encore à venir tant cette équipe a de la marge dans de nombreux domaines.

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