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Avant OM/PSG, 5 raisons qui peuvent pousser Luis Enrique à changer de système

Publié le dimanche 27 octobre 2024 à 15:00 par Philippe Goguet
Bien que d'un optimisme perpétuel face à la presse, Luis Enrique avait pour une fois fendu l'armure mardi soir après le match face au PSV (1-1) en expliquant, à plusieurs médias coup sur coup, être « préoccupé ». S'il a depuis retrouvé sa posture habituelle à la veille d'OM/PSG, le coach parisien ne peut pas ignorer les dysfonctionnements tactiques de son équipe pour autant. Voici cinq raisons qui pourraient pousser l'entraîneur du PSG à un changement de système tactique.
Bien que d'un optimisme perpétuel face à la presse, Luis Enrique avait pour une fois fendu l'armure mardi soir après le match face au PSV (1-1) en expliquant, à plusieurs médias coup sur coup, être « préoccupé ». S'il a depuis retrouvé sa posture habituelle à la veille d'OM/PSG, le coach parisien ne peut pas ignorer les dysfonctionnements tactiques de son équipe pour autant. Voici cinq raisons qui pourraient pousser l'entraîneur du PSG à un changement de système tactique.

Parce qu'il ne trouve pas la formule magique au milieu du terrain

Même s'il a justifié sa rotation perpétuelle au milieu du terrain ce samedi en conférence de presse, Luis Enrique a montré tout au long de sa carrière qu'il était plutôt du genre à ne pas toucher ce qui fonctionne quand il trouve un bon alliage, à l'image de ce qu'il fait d'ailleurs en défense avec un quatuor inamovible. 3 matchs de Ligue des Champions, 3 trio différents dans l'entrejeu, un Vitinha qui est passé de « meilleur joueur » de la saison passée à simple remplaçant contre le PSV, tout pointe vers l'insatisfaction du coach dans un secteur de jeu dont il a toujours fait la priorité et dont la performance est nécessaire pour assurer ses principes de jeu.

  • Milieu contre Gérone : Zaïre-Emery / Vitinha / Ruiz
  • Milieu contre Arsenal : Zaïre-Emery / Vitinha / Neves
  • Milieu contre PSV : Zaïre-Emery / Neves / Ruiz

Dans ce trio du milieu, le fait que seul Warren Zaïre-Emery évolue en permanence au même poste est d'ailleurs la preuve s'il en est que l'entraîneur parisien n'est pas satisfait de l'animation générale. Ni Fabian Ruiz ni Vitinha ne parviennent à retrouver leur forme de la fin de saison passée et l'utilisation de João Neves au poste de l'un puis de l'autre est une autre preuve de cette baisse de régime. Le trio du milieu ne tourne pas, n'est-il pas l'heure de passer à une autre formule, comme un possible double pivot ?

Parce que son côté gauche ne fonctionne pas

Si le côté droit se montre collectif et très présent dans le jeu mais très inefficace devant le but, le côté gauche est le contraire : Barcola marque régulièrement mais il est très isolé dans le jeu, Nuno Mendes est bridé offensivement mais se montre sur quelques actions individuelles tandis que Fabian Ruiz ne parvient à s'associer ni à son latéral ni à son ailier, un écueil que Neves a aussi connu quand il a joué à ce poste. La relation technique entre Barcola et Mendes est d'ailleurs très faible et le côté gauche n'existe que sur des initiatives individuelles, un état des lieux qui ne peut pas coller à la philosophie globale de l'entraîneur.

S'il est évident que le PSG tente de provoquer des un-contre-un pour Barcola ou s'appuie sur la vitesse de Nuno Mendes pour couvrir les contres, il n'en reste pas moins que l'aile gauche au sens large aligne trois joueurs sous-exploités dans l'ensemble. Le trio Mendes-Ruiz-Barcela qui avait signé de bonnes performances tout au long de la seconde partie de saison ne parvient pas à retrouver son alchimie et il est peut-être temps de le remodeler pour permettre à chacun des joueurs de donner plus, tant individuellement que collectivement. 

Parce que sa colonne vertébrale n'est pas assez performante

Le milieu de terrain et le flanc gauche parisien sont loin de tourner à plein régime comme expliqué ci-dessus mais c'est même tout l'axe de l'équipe en général qui sous-performe d'un point de vue offensif. Chef d'orchestre incroyable la saison passée, Vitinha ne parvient pas à retrouver son influence au cœur du jeu qui lui avait permis, pratiquement à lui seul, de faire du PSG une équipe qui n'attaque plus seulement par la droite mais sur toute la largeur du terrain. Sa méforme, ainsi que l'intégration encore à parfaire de João Neves, a renvoyé le PSG actuel à celui qu'il était il y a un an pile, une équipe qui ne vit que par son côté droit, sous l'impulsion du duo Hakimi/Dembélé.

Mais si le milieu patine dans l'axe, que dire de l'attaque ? La saison 2023/2024 de Kylian Mbappé était probablement la moins aboutie dans le jeu (mais la plus réussie statistiquement) mais l'attaquant français offrait un point de référence axial à son équipe. Cette saison, quatre attaquants très différents, Ramos, Asensio, Kolo Muani et Lee, se sont succédés en pointe sans qu'aucun ne s'impose. A chaque match, l'axe de l'attaque est une inconnue et les performances sans lendemain d'Asensio contre Montpellier (6-0) ou de Lee contre Rennes (3-1) illustrent parfaitement ce souci : avec un attaquant axial connecté à son équipe, Paris change de dimension offensive.

Parce qu'il n'a jamais eu peur d'innover pour un gros match

Luis Enrique est très dur à suivre dans ses choix, si ce n'est qu'il s'appuie autant sur ce qu'il passe à l'entraînement qu'en match. Or, les suiveurs n'ont accès qu'aux rencontres et il est difficile de sentir le vent changer de sens avec l'entraîneur parisien. L'an passé, avant le décisif huitième de finale retour de Champions League à Saint-Sébastien, il n'avait pas hésité à envoyer un 4-4-2 en losange que personne n'avait vu venir, et sûrement pas la Real Sociedad. Une réussite, même si le losange ne s'est pas forcément imposé dans la durée. 

A l'occasion du quart de finale aller de C1 contre Barcelone, il n'a pas hésité non plus à envoyer une composition d'équipe avec pas moins de six gauchers sur les dix joueurs de champ, dont l'intégralité de la défense centrale (Hernandez/Beraldo), les deux milieux relayeurs (Ruiz et Lee) et l'attaquant axial (Asensio), autant dire toute la colonne vertébrale de l'équipe. Le contexte n'effraye jamais l'entraîneur parisien si tant qu'il est sûr de son choix. S'il estime qu'un changement est nécessaire, peu importe le nom de l'adversaire ou l'importance de la rencontre.

Parce qu'il n'a pas toujours joué en 4-3-3, surtout au PSG

Depuis maintenant dix mois environ et la bascule du 4-2-4 vers un 4-3-3 plus marqué, le PSG joue l'immense majorité de ses matchs dans le même système de jeu, le fameux 4-3-3 cher à l'école catalano-néerlandaise dont Luis Enrique se revendique fortement, en témoignent ses récentes déclarations d'amour pour Louis Van Gaal. Mais si tout le monde attend le PSG en 4-3-3 et que l'effectif a probablement été construit pour ce système durant le dernier mercato, le dispositif n'est pas figé dans le marbre.

Outre le 4-4-2 en losange qui a parfois été utilisé, il ne faut pas oublier que le début de l'aventure rouge et bleue du coach parisien s'articulait autour d'un double pivot au milieu du terrain, la paire Ugarte/Zaïre-Emery, tandis que le coach asturien a même fini son parcours au Barça avec un système en 3-4-3 qui s'était même transformé en 3-3-4 lors d'une célèbre soirée. Il est probable que Luis Enrique fera toujours du 4-3-3 son dispositif de base à l'avenir, mais le voir changer sur une période plus ou moins longue n'est pas impossible non plus.


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