Bien que mené rapidement de deux buts, le PSG a su inverser la tendance face à Dunkerque en demi-finale de la Coupe de France pour s'imposer logiquement (4-2). Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Safonov : Le gardien russe enchaînait dans les buts du PSG et il a de nouveau été cueilli d'entrée sans spécialement être responsable. Il peut en revanche faire mieux sur le second but, bien qu'encore très abandonné par sa défense. Il n'a rien eu à faire par la suite mais a semblé fébrile de façon régulière, à l'image de ce coup-franc indirect concédé de façon évitable. Avec ses pieds, la précision n'a pas été au rendez-vous non plus.
Hakimi : Le latéral marocain a forcément été très offensif vu la physionomie de la partie et il réussit d'ailleurs une jolie passe décisive d'une remise parfaite sur le 2-1. Comme toujours, il n'a jamais été avare d'efforts sur son côté mais que d'erreurs défensives. Le jeune Yassine l'a franchement gêné dans les duels, obtenant le coup franc du 1-0 de la sorte, et Hakimi a enchaîné les erreurs de relance dans son camp de façon parfois hallucinante.

Marquinhos : Le capitaine parisien est sacrément sur la photo du second but avec ce duel aérien perdu face à un Courtet pourtant loin d'être grand mais il a quand même été le meilleur défenseur du PSG malgré cette erreur bien visible. Sur les longs ballons advrsesu, il a dans l'ensemble assuré et a été le plus propre pour défendre son but ou relancer. Son apport offensif a été réel, et pas seulement limité à ce but égalisateur qui a apporté rapidement du soulagement en seconde période.
Beraldo : Le gaucher retrouvait son côté naturel de l'axe mais cela n'a pas été concluant pour autant, et même moins bon que la plupart de ses derniers matches à droite. Pas directement impliqué sur les buts même si son attitude interpelle sur le second, il a en revanche souvent été dans les mauvais coups, avec notamment ce dégagement raté hallucinant en pleine surface où il se rattrape heureusement dans la foulée. En fin de partie, il est encore bien lâche au marquage sur la dernière opportunité adverse. Avec ses pieds, il a dans l'ensemble été propre et plutôt entreprenant, même si on l'a déjà vu meilleur.
Nuno Mendes : Son excellent centre pour Doué au bout de quelques minutes a été le leurre de sa première période, catastrophique défensivement à l'image du second but et guère meilleure de l'autre côté du terrain. Il s'est heureusement bien repris en seconde période, retrouvant de la justesse défensive, avec notamment un gros retour sur Bammou en fin de match, et du punch offensif pour déborder et apporter de la largeur au jeu du PSG.

Vitinha : La sentinelle du milieu s'est très logiquement retrouvée au cœur de pratiquement toutes les actions parisiennes vu le profil du match et il n'a que trop rarement su bonifier les ballons passés dans ses pieds. Parfois un peu lent à donner, souvent gêné par la muraille adverse, il a été propre mais pas forcément très inspiré au final, à l'exception de ce brillant renversement vers Hakimi sur le 2-1. Défensivement, il a aussi souffert de façon régulière sur les contres adverses, ne récupérant que peu de ballons.
João Neves : L'autre milieu portugais a logiquement livré un match assez similaire, forcément gêné lui aussi par la forte densité de joueurs adverse autour de la surface. Neves a aussi été propre techniquement mais il a manqué de poids à l'approche du but malgré quelques projections bien senties. Défensivement, il a comme toujours beaucoup couru et récupéré régulièrement des ballons mais il a lâché son joueur au marquage sur l'ouverture du score, ce qui coûte cher.
Zaïre-Emery : Placé à son meilleur poste théorique de relayeur droit, le jeune milieu a pourtant proposé un match totalement neutre dans la foulée de celui à Saint-Etienne. Ses qualités ne correspondent pas vraiment à cette configuration de match mais il n'a vraiment pas fait trembler Dunkerque, tout au plus frissonné sur une frappe dans la surface. Avec le ballon, il a été insipide à tel point qu'il a été le puni de la première période ratée du PSG.
Gonçalo Ramos l'a remplacé dès la mi-temps et il a signé une entrée tout aussi médiocre. Zaïre-Emery ne faisait rien avec le ballon, Ramos ne l'a même pas touché. Il a certes, théoriquement, fixé la défense centrale et pesé un peu dans les airs mais le bilan est franchement trop faible.
Doué : Titulaire visiblement surprise en raison de l'absence de Kvaratskhelia, le jeune ailier n'a pas mis longtemps à être dans son match. Jamais timide avec le ballon, inspiré techniquement, toujours dans la provocation et n'hésitant pas à frapper de loin contre une équipe qui défendait très bas, il lui aura juste fallu du temps pour trouver la faille, intervenue avec un brin de chance sur une frappe lourde déviée. Sans le ballon, sa capacité à le récupérer très haut et très vite a fait du bien à plusieurs reprises.

Pacho l'a remplacé pour les dernières minutes et il a immédiatement gagné ses duel défensifs. Il se retrouve même passeur décisif avec un brin de chance sur le 4-2.
Dembélé : Dur d'imaginer le PSG se sortir du piège de Dunkerque sans son numéro 10. Non seulement il a marqué le but de l'espoir juste avant la pause d'une frappe surpuissante mais aussi celui du break, avec une passe décisive parfaite sur l'égalisation entre les deux. Outre cette capacité désormais habituelle à faire le geste juste, les incessantes provocations de Dembélé balle au pied ont été infernales pour Dunkerque qui n'a jamais su l'arrêter ni même lire ses feintes. Que ce soit dans l'axe au début ou à droite par la suite, il a été inarretable de bout en bout.
Barcola : Positionné très à gauche et même régulièrement isolé sur ce côté, il a pourtant mis du temps à être utilisé par ses partenaires et l'ailier a aussi eu besoin d'un bon moment pour commencer à faire des différences balle au pied. Il y est parvenu dans la durée et est monté en puissance peu à peu. Cela ne s'est pas transformé en occasions franches pour lui mais plus tôt en passes et centres pour les autres, à l'image de son bon échange avec Doué sur le troisième but. À noter aussi un investissement défensif impeccable avec plusieurs retours importants.
Fabian Ruiz l'a remplacé pour la fin de match, il s'est glissé dans la circulation de balle parisienne sans fausse note et a même pensé marquer le quatrième but... du droit.