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L'approche du Classique, G. Ramos, le milieu, le réalisme, etc, la conf' complète de Luis Enrique avant OM/PSG

Publié le samedi 26 octobre 2024 à 19:30 par Philippe Goguet
C'est un Luis Enrique en pleine forme et toujours aussi optimiste envers le futur qui s'est présenté en conférence de presse à la veille d'OM/PSG. Habitué des matchs de prestige de la sorte, il a comme toujours défendu ses joueurs et ceux qu'il a à disposition, notamment en attaque ou au milieu du terrain.
C'est un Luis Enrique en pleine forme et toujours aussi optimiste envers le futur qui s'est présenté en conférence de presse à la veille d'OM/PSG. Habitué des matchs de prestige de la sorte, il a comme toujours défendu ses joueurs et ceux qu'il a à disposition, notamment en attaque ou au milieu du terrain.

Quel bilan vous faites des divers attaquants que vous avez utilisés depuis la blessure de Gonçalo Ramos ?

« J’ai plusieurs solutions pour jouer à ce poste de neuf et je vais continuer à les utiliser en fonction de ce qu’on se considère comme le plus opportun. Mais oui, je suis satisfait. »

« Tout au long de la saison, les entraîneurs doivent s’adapter aux situations ponctuelles rencontrées : les blessures, les joueurs qui partent en sélection et qui reviennent parfois avec des blessures aussi, des joueurs qui se sentent mieux, des joueurs qui se sentent moins bien. En ce sens-là, je reste sur ma ligne et je suis content des performances de mon équipe depuis le début de la saison et dans toutes les compétitions. Je crois que nous avons été meilleurs à chaque partie. Il y a eu le match contre Arsenal et on a été bons contre les différents adversaires. J’ai plusieurs solutions pour jouer à ce poste de neuf et je vais continuer à les utiliser en fonction de ce qu’on se considère comme le plus opportun. Mais oui, je suis satisfait. »

Les deux équipes sont dans deux dynamiques différentes, plus favorable à l'OM qu'au PSG, est-ce que ce choc n’a jamais été aussi équilibré ?

« On peut beaucoup réfléchir, et de différentes manières, mais sur ce type de match, par expérience, tout ce que tu as fait avant n'a que peu d’importance. C’est un match avec une tension maximale, une rivalité incroyable et peu importe ce qui s’est passé avant. Une fois qu’on a dit ça, tout le monde peut avoir son opinion mais, après avoir analysé notre match (contre le PSV), je suis très satisfait et, encore plus après avoir vu la conférence de presse du coach du PSV qui a dit qu’on aurait mérité de gagner ce match. Cela veut dire qu'on a fait un très bon match et qu'on a créé beaucoup d’occasions de but, plus que l'adversaire. Et pour différentes raisons, on n’a pas réussi à gagner, mais je suis très optimiste par rapport à ce que je vois. Je suis sûr que nous allons continuer de nous améliorer. Bien sûr qu’il y aura des défaites, il ne peut pas en être autrement, mais je suis très optimiste. »

Que pensez-vous des éloges de De Zerbi vous concernant ?

« Si je vous dis la vérité, je me sens extrêmement mis en valeur par les professionnels et le monde du football : les directeurs sportifs, les joueurs, les entraîneurs, les clubs en général accordent de la valeur à mon travail. Pour moi, De Zerbi est un entraîneur très intéressant, je l’ai suivi quand il était à Brighton parce qu'ils jouaient un jeu très séduisant, la façon dont ils voulaient utiliser le ballon, la manière dont il aime dominer les matchs, avec un pressing de haut niveau et très haut, jusqu'à la fin. Quels que soient les joueurs, il les convainc et ils jouent comme il le souhaite, c’est très intéressant et j’aime beaucoup le suivre. Je me suis beaucoup amusé à le regarder jouer. »

Il y a 25 ans, vous aviez quitté le Real pour le Barça, est-ce que vous comprenez la violence des supporters vis-à-vis d’un joueur comme Rabiot qui est passé par le Paris Saint-Germain et qui maintenant joue à Marseille ?

« Je pourrais bien sûr comparer avec mon cas mais c'était il y a 25 ans et ça n’intéresse personne. Je n’ai rien à dire si ce n’est que le football est fait de passion, c’est une histoire de sentiments, de la joie, de la tristesse et tout cela rentre dans un contexte. Bien sûr, on comprend que ce soit une réaction logique, mais je crois que vous avez plus d’informations que moi sur ce sujet-là parce que vous connaissez le joueur et son parcours. Moi, je ne le connais pas, je ne vais pas juger. Et chacun fait ce qu’il veut, mais quand on est une personne publique comme moi il y a 25 ans ou Rabiot aujourd'hui, on sait que les gens ont une opinion sur vous, tout ça dans le cadre de la normalité et sans violence et ce que l’on cherche. Mais c’est habituel dans le foot et dans d’autres sports. »

Vitinha sur le banc face au PSV, est-ce une manière pour vous de provoquer un électrochoc ? Comment expliquer son début de saison loin du niveau de la saison passée ?

« Tu sais ce qui se passe, quand un entraîneur décide une chose ou une autre, cela ne s’appuie jamais sur un caprice. Je ne fais pas ça comme ça au hasard. Il y a un plan que tu décides, que tu changes peu à peu, que tu travailles avec l’équipe technique. Parfois, il y a un match qui s’achève et tu te dis que tu vas donner un temps de repos à Fabian Ruiz, à Lee, que tu vas laisser du repos à Neves ou Vitinha, etc. Tout cela dépend de ce que tu as vu à l’entraînement et il y a beaucoup de choses que vous ne voyez pas forcément, tout comme les supporters. Mais, moi, je le vois. En fonction de ça, je prends des décisions.

« Au milieu de terrain, j’ai cinq joueurs de très haut niveau et j’inclus dans cette liste Senny Mayulu »

Par exemple, au milieu de terrain, ce sera une norme constante, je changerai les joueurs en fonction de ce que je considère comme le mieux pour l'équipe sur le long terme.  Surtout à l'approche de matchs très importants. Bien sûr que les joueurs veulent jouer ces matchs cruciaux, mais au milieu de terrain moi, j’ai cinq joueurs de très haut niveau et j’inclus dans cette liste Senny Mayulu. Tous peuvent être titulaires et tous peuvent jouer, et je ferai en fonction de celui que je considère comme étant le meilleur à l'entraînement, à ce moment-là ou en fonction du match prévu. C’est pareil pour les défenseurs et pour les attaquants, c’est toujours comme ça que j’ai fonctionné. »

Le Classique est un match à part, comment préparez-vous mentalement votre groupe ?

« Normalement, les matchs à haute tension, les matchs les plus importants, ce sont des matchs où au niveau mental, c’est presque le plus simple. En aucun cas, tu n'auras un manque de motivation, aucun joueur ne va rester fixe et ne pas courir, tout le monde va être excité, mais attention à l'excès de motivation, cela peut générer une sorte de blocage. Depuis des années et grâce à un entraîneur que j’ai eu, c'est quelque chose dont je tiens compte en tant qu'entraîneur : essayer d'arriver à 100% de la motivation quand on arrive au match et pas à 105%. Il faut s’en tenir la motivation nécessaire, à niveau mental adéquat pour ne pas être dirigé par l’émotion, mais que la tête parvient toujours à les contrôler. C’est vital pour ce genre de matchs. »

Est-ce que le classement serré de la Ligue 1 change l’impact de la rencontre ?

« Sincèrement, non. De fait, nous avons cinq points de plus que l’année dernière au même moment du championnat. On sait que la saison passée a déjà été très bonne, mais cette fois-ci c’est encore mieux. Ma conclusion, c'est qu'autant du côté de Monaco que de Marseille, ce sont des équipes qui sont, elles, à un autre niveau par rapport à l’année dernière. On verra pour la suite de la saison, on va voir si tous les trois, on se maintient à ce niveau. Mais c'est positif pour le tout le monde. Le fait que nous ayons une ligue avec plus de concurrence, je pense que c'est parfait, que ça maintient les joueurs très concentrés pour tous les matchs. C’est très positif, mais nous avons fait une très bonne saison l’année dernière et nous sommes en train de faire un meilleur début de saison cette année. Les équipes sont à un meilleur niveau chez les adversaires. Et on verra ce qui va se passer par la suite. »

Gonçalo Ramos sera de retour bientôt ? Est-ce qu’il apporte dans le jeu ce qui vous manque aujourd’hui ?

« Gonçalo Ramos revient le 25, c'est sûr, mais je ne sais pas de quel mois. Comme ça, on est tous calmes et tranquilles. La solution de tous les maux du monde maintenant, on dirait que c’est Gonçalo Ramos »

« Il revient le 25, c'est sûr, mais je ne sais pas de quel mois. Comme ça, on est tous calmes et tranquilles. La solution de tous les maux du monde maintenant, on dirait que c’est Gonçalo Ramos. Allez, on va dire qu'il revient le 25 et il va apporter la même chose qu’il apportait avant. C'est un joueur que j'adore, comme tous les joueurs de mon effectif. La solution n’est pas dans un joueur, ni dans un joueur qui pourrait arriver d’un seul coup et tout changer, c'est un modèle qu'il y a longtemps eu au PSG. La solution ne vient jamais d’un seul joueur et ne repose pas que sur un seul joueur qu'on pourrait faire signer. La solution, c’est de s’améliorer comme équipe et que club, bien sûr profiter des fenêtres mercato pour améliorer l’effectif, mais la solution est toujours globale, en tant qu’équipe. »

Quelle est l’importance des joueurs portugais pour le PSG ? Neves est nommé pour le Kopa d'Or et Vitinha est dans la liste au ballon d’Or.

« Tous les types de reconnaissance que peuvent recevoir nos joueurs nous enchantent évidemment. Pour les joueurs internationaux, ce sont des joueurs qui représentent leur pays. Moi, j’apprécie tous les joueurs portugais, même les mauvais joueurs portugais. Ici, j’en ai aucun bien évidemment de mauvais. C’était une blague (il le répète en portugais).  »

Comment se fait-ce que vous n'avez jamais aligné deux fois le même onze de départ cette année ?

« Je ne savais pas et vraiment, ce n’est pas du tout mon problème, je ne fais pas du tout mon onze de départ par rapport à une méthode. En fonction de ce que je vois et de ce que les joueurs font et me transmettent, c’est en fonction de tout cet état d’esprit, et des besoins du match, je choisis. J'ai de la chance car j'ai beaucoup de très bons joueurs et je considère les choses que je considère meilleures. Est-ce que j’ai raison ou tort ? Beaucoup de personnes pensent que je me trompe plus que je n’ai raison, mais moi je suis content avec cette méthode. »

Est-ce que vous montrez vos vidéos à vos joueurs pour leur montrer que c’est possible d’être efficace comme vous l’aviez été au FC Barcelone avec Louis van Gaal (25 buts en 1997/1998) ? Est-ce que vous avez un secret ?

« Cette saison on a marqué plus de buts que la saison dernière. Moi, je ne vois aucun problème. »

« (Rire) Mes vidéos sont en noir et blanc. C’était un peu au ralenti, on voit les joueurs qui avancent tout doucement. Non, je ne montre rien de tout ça. (il redevient sérieux) Je sens bien que vous avez un souci et que vous êtes inquiets, mais moi je n’ai aucune inquiétude. Quand on crée autant d’occasions de but contre toutes les équipes, je ne peux pas être inquiet, que tu marques plus ou moins de buts. Cette saison on a marqué plus de buts que la saison dernière. Moi, je ne vois aucun problème.

C’est évident que, dans les matchs de Champions League, il y a une toute petite différence entre les équipes et il faut être attentif et aussi réaliste que possible. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut parler et voir des vidéos pour être plus réaliste. Moi, j'essaye de générer de la confiance pour avoir encore plus d'occasions de buts. Le point crucial, c'est de créer des occasions.

Bien sûr qu'on travaille sur le réalisme, comme tous les entraîneurs travaillent avec les joueurs pour être plus efficace : les attaquants, les milieux de terrain. Mais quand on revoit le match à tête reposée, je suis très fier de mes joueurs et de leur capacité à lutter jusqu’à la fin du match. Je suis très content de ces occasions de but. Bien sûr que j’aimerais qu’on marque plus mais comme on en marque déjà beaucoup. On a aussi beaucoup plus le ballon que l'adversaire. Et comme c’est l’objectif de marquer des buts, je ne suis pas beaucoup inquiet. »

Avant OM/PSG, avez-vous un message pour les supporters ?

« Le message, c’est que nous allons essayer d’être à la hauteur de nos supporters quand ils sont au Parc des Princes. Ils sont à un niveau infini de qualité et, nous, on essaye aussi d’être à ce niveau-là. Je n’ai jamais vu des supporters qui sont de la première minute à la dernière minute derrière nous. Ca, je ne l’avais jamais vu ! Jusqu'au coup de sifflet final, ils sont toujours disposés à nous aider et c’est ça qu’on essaie de passer comme message aux supporters : nous aussi jusqu’au bout on va essayer d’être combatifs. On aura plus ou moins de réussite mais jusqu’au bout on sera combatifs. On est très conscient de l'importance du match. »

Comment mesurez-vous la rivalité entre Paris et Marseille par rapport à celle entre le Real Madrid et le Barça ?

« J’ai eu la chance de vivre Barcelone/Madrid, Sporting (Gijon)/Oviedo qui est un match très chaud, Roma/Lazio, La Corogne contre Vigo non car le Depor était en D2 quand j'étais au Celta. Maintenant, je vais vivre Marseille/PSG. Ce sont des matchs différents par rapport à ce que vous disent les supporters depuis le premier jour. Depuis le début de cette semaine, on sent bien cette obligation de gagner, c’est une sensation qu’un professionnel du football a toujours envie de vivre. Je ne pourrai pas dire lequel est le mieux lequel est le moins bien mais ils sont tous importants. 

On voit que ce sont des choses différentes, mais l'une des plus belles choses en tant que sportif, c’est le fait de pouvoir rendre heureux tes supporters. C'est quelque chose que je considère comme très important et très beau. J’espère que demain on pourra dire cela. Et en plus du Clasico Real/Barça, il y a aussi le combat Topuria contre Holloway (à l'UFC), qui est un combat très important. Je vais devoir mettre les deux écrans pour suivre les deux événements.... Et bien évidemment, je suis pour Topuria et le Barça. »


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