Madar ne joue plus, mais parle encore

L’ancien attaquant parisien a joué sous nos couleurs de janvier 1999 à mai 2000 avant de revenir pour une pige de 6 mois en janvier 2001. Il a connu trois coaches au PSG, Artur Jorge, Philippe Bergeroo et Luis Fernandez et l’un l’a plus marqué que les autres : « Bergeroo m'a mis des bâtons dans les roues. En un an et demi, je mets 17 buts et 8 passes décisives. Il m'a dit que de la merde et m'a demandé de partir. »

C'est pourtant avec Bergeroo qu'il a eu le plus de temps de jeu. Quand l'attaquant arrive, Artur Jorge est le coach mais il est remplacé peu après par Philippe Bergeroo dont la mission est simple : sauver le club. Madar fait une bonne fin de saison et permet au club d'y arriver, en signant notamment un doublé très important contre Le Havre pour une belle victoire 3-0. La saison suivante, 1999/2000, il commence titulaire en pointe avec Christian à côté de lui. "Mickey" Madar fait un bon début de saison mais il se blesse à l'automne tandis qu'un petit jeune nommé Laurent Leroy commence à grapiller du temps de jeu. Pendant la blessure de Madar, le duo Christian/Leroy s'est imposé et Madar ne retrouvera plus jamais sa place de titulaire. A l'été 2000, alors que le PSG s'offre un recrutement pharaonique (Anelka notamment), Madar part mais ne trouve pas de club. Il reviendra finalement lors de l'hiver 2001 puisque Luis Fernandez le rappele alors qu'il vient de revenir au PSG. Ce bon vieux Madar finit par une dernière pige de 6 mois, tout juste marquée par un doublé à Thouars en Coupe de France un soir de galère.

Aujourd’hui, Madar ne se fait pas vraiment plaisir en regardant du foot : « Honnêtement, je m'emmerde quand je regarde un match. Aujourd'hui, je me fais chier. Il y a tellement de matchs qu'au bout de dix minutes, je zappe à cause de l'ennui. Le PSG, pareil, c'est un quart d'heure et je change de chaîne. Ce n'est pas du football. C'est quoi cette époque où il faut arriver à faire cinquante passes avant de marquer un but ? Ah ça, ça perd pas le ballon, c'est sûr, mais dans les vingt derniers mètres, il n'y a plus personne. Mais où sont les centres ? Où sont les tirs ? Où est la prise de risque ? À part Lucas de temps en temps… Et où ça mène, à part à un titre de champion de France où il n'y a personne en face ? »

Et, vu son caractère, il a même une idée assez précise de ce qui arriverait s’il jouait avec Ibra : «  Si je suis attaquant au PSG aujourd'hui, je me frappe avec quelqu'un, c'est sûr. Cavani, tu as vu le nombre d'appels qu'il fait et le nombre de ballons qu'il a ? Ibrahimovi monopolise le ballon, les mecs ont peur de lui. Ils ont peur physiquement et aussi pour ce qu'il représente. Il a trop d'influence, c'est malsain. Si tu lui donnes pas la balle, il te sort de l'équipe au prochain match. Avec un mec comme ça, c'est sûr qu'on en serait venus aux mains. Pour moi, c'est un sport collectif. Et son comportement n'est pas digne d'un joueur de sa classe. »

NB : Propos recueillis par So Foot