Le PSG s'est imposé 4-3 contre Troyes dans un match où les attaques ont plus brillé que les défenses. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Pour la première fois depuis pratiquement un mois, le gardien italien a cédé en Ligue 1, et même à trois reprises d'un coup. Dur pour autant de lui reprocher les trois buts du jour puisqu'il est abandonné par sa défense sur chacun d'entre eux. Il a heureusement su faire quelques arrêts, notamment deux frappes de loin dont une qu'il va superbement chercher au ras de son poteau. Il s'est aussi signalé par quelques bonnes sorties aériennes ou sur des centres.
Mukiele : Le latéral droit du jour a livré un match plein, mais malheureusement incomplet. Défensivement, il s'est ainsi montré particulièrement présent et saignant dans les duels, en gagnant un bon nombre face à Odobert. Il a également signé plusieurs retours importants malgré des situations parfois très mal engagées puisqu'en début de partie, il est même allé jusqu'à contrer Rony Lopes sur l'aile opposée pour sauver son équipe. Malheureusement, il est également pris dans son dos sur l'ouverture du score et pas assez proche d'Odobert lorsque celui-ci centre sur le second. Offensivement, il a tenté d'animer son couloir, sans vraiment y parvenir dans les dernières mètres. Pour un match de doublure, cela reste très satisfaisant.
Ramos : Le défenseur central droit parisien n'apparaît directement sur aucun but, quand bien même il perd un duel de la tête sur le corner du 4-3, mais il n'a pourtant pas signé une partie bien meilleure que les autres. Face aux rapides contres troyens, il a régulièrement été à la peine et l'une de ses tentatives ratées d'interception en début de partie s'est transformée en boulevard pour l'équipe adverse. Signe de cette petite partie, il s'est même raté à deux reprises sur des relances faciles. Avec le ballon, sa meilleure action a même été une frappe de loin bien vue face à un adversaire regroupé.
Kimpembe : Après six semaines d'absence, il signait son retour dans le onze de départ et il a pu constater tout ce qu'il doit encore retrouver. S'il n'est pas exempt de tous reproches sur le premier but et se retrouve entre Lopes et Baldé sans pouvoir intervenir ni sur l'un ni sur l'autre après avoir voulu aider un Bernat dépassé, il est surtout très responsable sur le second en laissant bien trop d'espace à l'attaquant troyen. Entre ses deux buts, quelques bonnes actions également, notamment juste après l'ouverture du score, mais il a semblé usé par les nombreuses couvertures qu'il a dû faire en étant toujours le défenseur le plus bas sur le terrain. A la relance, il n'a pas proposé grand-chose non plus.
Marquinhos l'a remplacé et il semblait être entré en jeu au moment où le PSG avait décidé d'accélérer sérieusement. Il n'a pas eu grand-chose à faire mais se retrouve encore en faute sur un coup de pied arrêté, comme quelques jours plus tôt.
Bernat : Le latéral gauche parisien a connu un début de match catastrophique puisqu'il est à la fois en retard puis dominé par Lopes dans la surface avant que le Portugais ne trouve Baldé sur l'ouverture du score. Il a heureusement un peu mieux tenu son couloir par la suite avec des bonnes lectures sur les passes longues adverses. Quand il s'agissait d'attaquer, il s'est montré prudent et a régulièrement été à contre-temps de ses partenaires. Ces derniers l'ont peu ou mal utilisé mais il a malgré tout donné un excellent centre à Messi.
Nuno Mendes l'a remplacé pour la fin de partie et la différence a été flagrante d'un point de vue offensif avec une attaque de la profondeur bien plus tranchante. En dix minutes, le Portugais a donné une balle de but et presque provoqué un penalty. Défensivement, il a aussi un peu flotté.
Verratti : L'Italien revenait dans le onze de départ dans ce rôle de sentinelle et il a vécu un match où il ne s'est pas économisé, forcé de courir vers son but sur les contres sans vraiment parvenir à les couper. Avec le ballon, il a signé quelques jolies sorties de balle et transmissions, de même que quelques belles combinaisons avec les artistes devant lui, mais il n'a pas forcément éclairé le jeu comme il sait le faire. En revanche, il a signé plusieurs appels intéressants dans le bloc adverse pour le déstabiliser ainsi qu'une belle frappe de loin.
Sarabia l'a remplacé pour la fin de match ; entrant comme relayeur droit de façon improbable. Pas de quoi en tirer une quelconque conclusion.
Soler : Positionné en milieu relayeur droit comme lors de son entrée en jeu face à Haïfa puis à gauche pour la dernière demi-heure, le milieu espagnol n'a pas beaucoup touché le ballon quand son équipe attaquait mais il a pourtant fait mal par ses déplacements vers le but adverse : il se retrouve en position de frappe de près en début de partie, il se glisse dans la défense pour égaliser d'un bel enchaînement, il est encore là pour arracher un penalty de très belle manière. Défensivement, il ne s'est pas économisé mais n'a pas forcément su se placer avec efficacité pour verrouiller son couloir.
Renato Sanches l'a remplacé poste pour poste pour la fin de partie et il s'est montré d'entrée présent dans sa surface pour récupérer puis celle d'en face pour presser. Des bons débuts qui n'ont pas vraiment trouvé de suite.
Vitinha : Le Portugais enchaînait dans son rôle de milieu relayeur gauche et il a dans l'ensemble eu son activité habituelle au cours de l'heure qu'il a jouée. Il a en revanche assez peu pesé avec le ballon, un mal récurrent depuis le changement de système, et s'est contenté de trop peu quand il s'agissait de contourner l'épais bloc troyen. Quand il s'agissait de défendre, il a été des plus utiles avec pas mal de ballons grattés malgré un déficit physique évident par rapport aux milieux adverses. Il est en revanche un peu passif sur le second but troyen.
Fabian Ruiz l'a remplacé et est entré côté droit, se mettant vite et bien dans le rôle qu'on lui connaît désormais. Sa justesse technique a soulagé son équipe à la relance et dans la construction. A noter qu'il a encore une fois fini comme sentinelle.
Neymar : Le Brésilien était inspiré ce samedi et ce rôle de milieu offensif axial lui offre une place prépondérante qu'il a su utiliser. Il faut forcément souligner sa passe décisive superbe pour Soler, son excellent appel puis sa frappe parfaite sur son but ou encore cette incroyable percée balle au pied digne de ses plus belles années. Neymar a aussi raté quelques belles occasions, a parfois un peu disparu du jeu, mais il a aussi su trouver des espaces où il n'y en avait pourtant pas beaucoup et il a dans l'ensemble été le meilleur créateur parisien, y ajoutant régulièrement une percussion qui a fait du bien. Comme les autres, il a lui aussi eu peu de déchet mais le jeu en valait la chandelle.
Messi : L'Argentin s'est montré très en jambes sur ses premiers ballons mais s'est ensuite un peu perdu dans son match même s'il est proche de marquer de la tête avant la mi-temps. A ses habituelles passes éclairantes, Messi a apporté un mauvais contraste avec de nombreuses transmissions très compliquées qui se sont souvent finies en pertes de balle, même si régulièrement proches de trouver des partenaires. Sa partie a finalement basculé après le second but troyen quand il a vraiment pris les choses en main. Une frappe exceptionnelle pour égaliser, une passe géniale à destination de Neymar pour prendre l'avantage et l'Argentin avait fini de réécrire le script du match. Comme la preuve qu'il est désormais indispensable à cette équipe.
Mbappé : Le troisième larron de l'attaque parisienne n'a pas réussi une partie aussi aboutie que ses deux autres compères et seul ce penalty joliment transformé lui a permis de figurer sur la table de marque. Il a certes rarement été bien servi dans la surface mais s'est aussi montré trop peu précis devant le but, à l'image de sa frappe au-dessus en fin de partie sur une offrande de Nuno Mendes. Il a aussi été un peu trop avare de mouvements quand Troyes défendait en bloc et sa fin de match est par exemple meilleure avec des espaces plus prononcés. Mbappé s'est aussi beaucoup compliqué la vie dans ses combinaisons avec ses partenaires, cherchant régulièrement le beau au détriment de l'efficace.
