Jallet : « En 2012, on n'a jamais rattrapé Montpellier »

Le titre avec l'OL, un rêve ?

« On est en tête à dix journées de la fin : on a le droit de croire au titre. Mais ça passe par des actes forts sur le terrain comme à Montpellier dimanche dernier [ 5- 1], pas comme à Lille la semaine d’avant [ 1- 2]. Le talent, on l’a, il ne s’évaporera pas. C’est l’état d’esprit qui fera la différence. Marseille, c’est un match charnière. Ce sera très difficile de tenir la cadence jusqu’au bout face à ce PSG qui n’a rien à voir avec celui des six premiers mois. Mais ce n’est pas inenvisageable. J’ai connu cette situation avec Paris en 2011- 2012 : Montpellier a eu un point d’avance sur nous pendant dix journées. On n’a jamais réussi à les rattraper. »

La forme du PSG :

« Ils sont en dessous de leur prévision mais il y a eu des aléas comme contre Caen (2- 2). Depuis quelques semaines, ils sont au niveau où on les attend. L’exploit à Chelsea le prouve. Ça m’a rappelé des souvenirs… Je suis vraiment fier de ce qu’ils ont fait. Pour eux, pour le foot français et pour nous puisqu’on est devant eux ! Quand on voit ce qu’ils sont capables de faire en Ligue des champions, cela valorise notre parcours. En fait, vis- àvis d’eux, on a le même statut de challenger qu’eux ont par rapport au Bayern, au Barça ou au Real en C1. Ce sera dur, pas impossible. »

Passer de Paris à l'OL :

« Je cherchais un club avec des ambitions, mais l’objectif était d’être européen. C’est assez incroyable de se retrouver dans cette position. Dans la vie, on a souvent ce qu’on mérite. L’ensemble du club abat un gros travail depuis des années. Moi, je l’ai juste rejoint en cours de route. L’OL a eu l’habitude de gagner et ça a peut- être compté quand on a galéré en début de saison. L’élimination en Ligue Europa a fait mal. Finalement, ça nous a forgé un mental pour rebondir. »

La différence entre les jeunes des deux clubs : 

« Il y avait énormément de qualité à Paris mais l'horizon est plus bouché. Ici, une porte s'est ouverte et cette génération a été capable d'en profiter. Quand tu commences en L1 plus tôt que le autres, tu progresses plus rapidement. Mais la grosse différence que j'ai vue quand je suis arrivé, c'est que les jeunes avaient déjà cette culture du travail en supplément de l'entraînement que, personnellement, j'ai découverte au contact des étrangers du PSG. A Paris, c'était beaucoup moins le cas. »

NB : Propos recueillis par Solen Cherrier pour le Journal du Dimanche.