Augustin : « Je me contente de bosser »

Chaque été voit un jeune du PSG se révéler durant la préparation et la préparation autricho-américaine de 2015 n'a pas echappé à la règle puisque c'est Jean-Kevin Augustin qui s'y est collé après Ongenda et Bahebeck les années précédentes. Lui aussi attaquant, il en a même profité pour jouer quelques minutes lors du Trophée des Champions puis en L1 à Lille, ses premières. Dans Le Parisien, il s'est confié sur la belle période actuelle.

Avec cinq buts durant les matches amicaux et bon nombre de gestes marquants, Augustin a vite été sous les feux des projecteurs et il assume complètement cette confiance affichée sur le terrain : « Depuis tout petit, je suis un joueur qui prend beaucoup de risques car mon poste exige ce type de comportement. Je me suis très bien senti et puis la réussite était au rendez-vous. Laurent Blanc a eu quelques mots d'encouragement. Ça fait plaisir. [...] Je ne fais pas attention à tout ce qui se dit ou s'écrit dans les médias. Pour l'instant, je me contente de bosser. »

Un état d'esprit très tourné vers le travail qu'il cultive au quotidien avec le groupe professionnel, plutôt bienveillant avec l'attaquant de 18 ans : « Ils me donnent des petits conseils. Par exemple, comme j'ai tendance à vouloir frapper fort quand je suis dans la surface, Ibra a insisté sur le sang-froid dont il faut faire preuve. Il m'a conseillé de rechercher la précision plutôt que la puissance quand je suis dans la zone de vérité. David Luiz est aussi très proche de tous les jeunes qui viennent d'arriver dans le groupe pro. Il nous observe lors des séances et, à la fin, il pointe nos points faibles pour nous faire progresser. » Des propos qui rappellent ceux tenus par Augustin il y a six mois à l'antenne de France Bleu, quand on lui demandait qui l'aidait : « Serge Aurier ou les jeunes Rabiot, Maignan, Bahebeck et David Luiz. Les Brésiliens sont tous comme ça. Quand t’es jeune, ils essayent de t’intégrer dans le groupe vite pour ne pas avoir la pression. »

Professionnel depuis cet été, soit deux ans avant la fin d'un cursus normal de formation (il a directement signé professionnel, sans passer par la case stagiaire), son intégration est désormais finie et le jeune attaquant sait ce qu'il a à travailler : « J'ai beaucoup progressé en six mois depuis que j'ai intégré le groupe professionnel. Mais je dois améliorer ma finition et mon jeu de tête. Je ne suis pas assez efficace. C'est pourquoi j'ai pris volontairement une seule semaine de vacances cet été pour entamer un travail spécifique avec Hakim Hamouche, un préparateur individuel. Je reproduis sur le terrain des phases typiques d'actions de match avec contrôle orienté, frappe croisée... J'aborde même l'aspect mental. Les buts que vous avez pu voir pendant la tournée américaine, je les ai répétés plus de cent fois pendant ces séances. C'est un travail qui paye. »

Il reste désormais à éviter l'écueil rencontré par les stars des étés précédents, aujourd'hui sur le départ en prêt : « Pour les jeunes, c'est difficile de s'imposer en équipe première, encore plus avec la dimension qu'a prise le club ces dernières années. Même si je suis conscient des attentes, et du challenge, je ne me mets pas plus de pression que ça. C'est plutôt une fierté de porter la formation du PSG à ce niveau.»

NB : Propos issus du Parisien.