En conférence de presse, Laurent Blanc est longuement revenu sur le rôle de Marco Verratti. Il a commenté ses qualités, son placement et son entente avec Motta.
Lors du dernier match à Reims, Laurent Blanc avait fait le choix d'aligner Marco Verratti sans Thiago Motta et on a un vu le petit Italien être parfois très haut sur le terrain, au point de tenter sa chance, une rareté pour lui. En conférence de presse, Laurent Blanc est revenu sur l'évolution du joueur et a décrit sa vision du joueur, notamment dans la relation qu'il a avec certains de ses partenaires.
Un très grand talent
« Même s’il me fait avoir quelques cheveux blancs supplémentaires, j’adore ça.»
A Reims, c'est un Verratti sans Motta qui a joué et la question d'un Verratti différent sans son binôme habituel a été posé à Laurent Blanc en conférence de presse. Le coach parisien s'est soudainement montré très loquace : « Marco Verratti peut jouer avec et sans tout le monde. C’est un très grand joueur, un très très grand joueur. Je pense qu’il est meilleur avec certains que d’autres parce qu’il faut partager sa philosophie. Il a une certaine philosophie du football, qu’il correspond à la mienne aussi, et, même s’il me fait avoir quelques cheveux blancs supplémentaires, j’adore ça. Je ne veux qu’il grandisse, non pas en tant que joueur, mais en tant qu’homme. Mais c’est un autre sujet.»
Un relayeur, pas une sentinelle
Après cette première description et alors qu'il semble s'éloigner du terrain, Blanc revient vite sur le joueur : « Marco est très bon quand il y a quelqu’un qui le soulage des activités ou des obligations défensives. C’est un créateur devant la défense. Il court énormément sur un terrain, on ne s’en aperçoit pas mais il a une activité physique énorme. C’est quelqu’un d’indiscipliné, il est tellement généreux qu’il va presser à gauche, à droite, devant, derrière. Il est un peu de partout donc il faut qu’il ait un volume de jeu et il a la chance de l’avoir. Techniquement, il est très doué, mais pour qu’il soit efficace pour une équipe, en l’occurrence pour le PSG, il faut que quelqu’un le libère de certaines tâches défensives. Quand tu le couples avec quelqu’un qui s’occupe des tâches défensives, je pense qu’il est meilleur. C’est mon avis et il n’engage que moi.»
«Verratti est comme il est physiquement mais il a tellement autre chose.»
Après une petite pause, Blanc reprend au sujet de son milieu relayeur et justifie sa position : «Tu pourrais mettre Marco Verratti seul devant la défense, comme sentinelle. Je pense que ce n’est pas son meilleur rôle et cela s’explique. Physiquement, il est…Marco et il ne va pas changer. Il faudrait que l’équipe ait en permanence et on peut s’apercevoir que les sentinelles devant la défense, en général et même quasiment la totalité, ont une certaine taille, une certaine façon de jouer, une certaine agressivité dans le duel ou dans l’impact. Marco n’a pas ça parce qu’il est comme il est physiquement mais il a tellement autre chose. Il faut arriver à trouver le binôme qui a la même philosophie de jeu que lui et qui le remplace ou le décharge d’une vocation défensive que Marco a peut-être moins qu’une sentinelle normale.»
Motta, le binôme
Au PSG, ce joueur s'appelle Motta et Blanc adoube le duo : « C’est pour ça que, quand tu le couples avec Motta, cela fait quand même une doublette qui s’entend à merveille au niveau du jeu. Ils arriveraient à jouer ensemble les yeux fermés. Motta est un peu plus défensif que lui et cela lui permet d’être un peu plus haut sur le terrain. Marco peut jouer plus haut, il a les qualités pour le faire, on ne fait que de lui rabâcher et cela commence à rentrer. Il peut tenter sa chance car il a une belle frappe de balle et il a la technicité pour donner des balles décisives en étant un peu plus haut.»
L'entraîneur parisien revient finalement sur le duo et conclut sa démonstration : «On peut dire que Verratti est très bon, que Motta est très bon mais que les deux ensemble sont excellents.»
