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Des coaches jugent Cavani et son jeu

Publié le dimanche 1 mars 2015 à 11:07
Le journal l'Équipe est allé recueillir les propos de différents coaches à propos d'Edinson Cavani, notamment ses entraîneurs à Naples et à Palerme.

Arrivé à Paris il y a désormais plus d'une saison et demie, Edinson Cavani reste un mystère, coincé entre son positionnement sur un côté, l'aura de Zlatan Ibrahimovic dont il nie souffrir et un jeu du PSG pour lequel il ne semble pas toujours fait. Alors que Zlatan va être absent pendant deux matches, le journal l'Équipe est allé demander à ses anciens coaches et à Pablo Correa, uruguayen comme le buteur, de décrypter Cavani.

Pablo Correa, coach de Nancy pendant de nombreuses saisons et observateur attentif du Napoli, décrit le système dans lequel le joueur s'est senti le plus à l'aise, le 3-4-3 de Naples avec Lavezzi et Hamsik à ses côtés, système dans lequel Cavani a empilé les buts pendant trois saisons avec respectivement 26, 23 et 29 réalisations en Série A : « Ce n’était pas une vraie pointe. Les couloirs étaient occupés par les deux milieux de la ligne de quatre, Lavezzi décrochait énormément et Hamsik avait des courses très verticales, ce qui permettait à Cavani de se déplacer sur toute la largeur du terrain et de déclencher les appels dans la profondeur. Il n’y avait pas de postes définis devant. » 

L'architecte de ce système qui arrivait à faire briller Lavezzi et Cavani est Walter Mazzarri, passé par l'Inter après ses succès à Naples. Il décrit Cavani tel qu'il le voit : « C'est un joueur très fort athlétiquement, il peut remplir des rôles différents mais l'important est de le mettre dans les meilleures dispositions pour marquer. Il est très dangereux quand il part à la limite du hors-jeu et qu'il prend la profondeur. Avec moi, il était libre de bouger sur la largeur, assez haut, parce qu'il va vite. Il bougeait beaucoup, toujours au niveau de la ligne défensive adverse, et il y avait un jeu d'équipe qui faisait qu'il pouvait être servi dans la profondeur. Lui, il allait à droite ou à gauche, et il partait à la limite du hors-jeu. L'équipe était un peu organisée pour lui. C'était un buteur exceptionnel. Sa force, c'est qu'il était impossible à marquer pour l'adversaire. Pourtant, en Italie il y a d'excellents défenseurs, mais Cavani bougeait tellement qu'il ne donnait aucun point de repère, il décrochait, partait sur les côtés et se faisait toujours trouver dans la profondeur. »

Avant de devenir une référence à Naples, c'est à Palerme sous l'égide de Francesco Guidolin, passé notamment par Monaco, que Cavani a fait ses premières armes en Europe, où il est arrivé en janvier 2007. Et le coach rejoint la vision des deux autres entraîneurs : « Cavani est un attaquant dangereux, qu’il joue en pointe ou sur le côté gauche, quand il rentre sur son pied droit. Il l’est moins, en revanche, quand il part de la droite. Pour moi, c’est l’un des plus grands buteurs en Europe, fort de la tête, fort quand il prend la profondeur. Il ne ressemble à personne et, pour être au maximum, il faut qu’il soit tranquille. » 

Une description que Pablo Correa complète et valide : « C’est un joueur qui dépend énormément de son environnement [...] Lorsqu’il est face à un bloc bas, resserré, c’est plus compliqué pour lui. Ce n’est pas un point de fixation qui aime jouer dos au but et permettre à son équipe de remonter. Lui a besoin d’espaces. » C'est désormais au joueur d'en trouver dans la défense de Monaco.

NB : Propos recueillis par l'Équipe.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
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