Donnarumma en passe de dominer Navas dans le but du PSG (LP)

Le PSG était bien représenté dans le récent trophée Yachine, avec deux des dix nommés pour le titre de meilleur gardien de l'année 2021. Et comme lors de cette élection de prestige, Donnarumma est bien parti pour dominer Keylor Navas. C'est bien évidemment plus pour ses incroyables prestations à l'Euro qu'avec le PSG que le portier italien a remporté le trophée mais, sous les couleurs parisiennes aussi, l'ancien de Milan AC est plus performant que l'ex-gardien du Real Madrid.

Dans son édition du jour, Le Parisien fait le même constat et place Donnarumma devant Navas dans la hiérarchie actuelle des gardiens parisiens. Jusque-là, Mauricio Pochettino a parfaitement réparti le temps de jeu entre les deux hommes, et ils ont chacun joué trois matchs de Champions League, jouant d'ailleurs contre les trois adversaires du groupe. Toutes compétitions confondues, Navas a plus joué vu qu'il était sans concurrent au mois d'août, pendant que Donnarumma récupérait de l'Euro mais les chiffres sont sans pitié : le costaricien encaisse 1.07 but/match (14 en 13 parties) quand l'italien est à 0.9 seulement (9 en 10 matchs). 

Au moment de lister les points forts et faibles de ces deux gardiens de classe mondiale, Donnarumma domine dans à peu près tous les domaines. Dans les airs et le jeu au pied, il est même assez largement meilleur que Navas - dont cela n'a jamais été la spécialité. Sur la ligne, Le Parisien donne l'avantage à l'ancien, tout en rappelant que le plus jeune des deux est pratiquement aussi fort sur ce point. Surtout, Navas a déjà fait plusieurs erreurs, notamment cette énorme faute de main à Lens (1-1). Donnarumma a aussi fait quelques erreurs moins visibles (Saint-Étienne voire Lyon) mais Navas aussi (Nantes, Brest).

Des deux, Keylor Navas semble surtout être celui qui vit le moins bien la concurrence et le plus désarçonné après quatre mois d'affrontement ; là où Donnarumma semble l'accepter avec un réel détachement malgré ses déclarations durant la trêve internationale de novembre. Car si ce duel permanent lui pèse visiblement moralement, il ne l'empêche absolument pas de briller sportivement. Peut-être le jeune italien de 22 ans sent-il aussi qu'il est en train de gagner la bataille du but face à un adversaire qui a pourtant un CV d'exception.