Krychowiak : «Emery ne fait pas de cadeau»

Deuxième recrue de l'ère Unai Emery, le milieu défensif Grzegorz Krychowiak est jusque là le joueur le plus marqué comme étant un homme du nouveau coach parisien, les deux s'étant côtoyés pendant deux ans à Séville, avec un certain succès. Alors qu'il n'a pas encore été présenté à la presse, le Polonais de 26 ans a toutefois répondu à France Football avant de partir en vacances pour quelques semaines.

Des ambitions en Champions League

Recruté pour près de 30M€, Krychowiak explique sa venue à Paris : «C’était l’opportunité de faire un pas en avant. Je sais que l’objectif de Paris est de gagner la Ligue des champions. Ça tombe bien, c’est aussi mon cas. Après la Ligue Europa, je veux remporter cette Coupe si prestigieuse. Je sais que c’est attendu ici, ça me motive encore plus car je pense qu’on est capables de le faire. » Ambitieux d'un point de vue collectif, le Polonais affirme également ses envies personnelles quand il est évoqué des possibles passages sur le banc : «Je ne vous cache pas que je n’y pense pas. Je veux jouer.»

«Je suis un récupérateur qui va au duel, qui se bat énormément pour l’équipe, qui permet d’avoir une stabilité pendant qu’elle attaque. »

Pour jouer, il compte bien s'appuyer sur ses qualités. Durant sa conférence de presse de présentation, Emery a justifié son achat par un manque du PSG dans le domaine défensif et Krychowiak appuie sur ce point :« Je pense que je peux apporter quelque chose que Paris n’a pas. Je suis un récupérateur qui va au duel, qui se bat énormément pour l’équipe, qui permet d’avoir une stabilité pendant qu’elle attaque. C’est ça, mon job.»

L'étiquette d'homme d'Emery refusée

«Je sais que, si je suis mauvais, je ne jouerai pas. Emery ne fait pas de cadeau.» 

Celui qui est marqué «homme d'Emery », évoquant d'ailleurs des contacts avec le PSG dès le mois d'avril (soit bien avant l'arrivée du Basque), refuse cette étiquette : «Il n’est pas comme ça. Je sais que, si je suis mauvais, je ne jouerai pas. Quand Ever Banega est arrivé à Séville, ils se connaissaient de Valence, mais Emery ne l’a pas fait jouer au début parce qu’il était moins bien. Emery ne fait pas de cadeau.» 

Et le joueur insiste sur ce thème «J’étais forcément content (de sa nomination). Mais que ce soit Emery ou un autre, je me suis surtout dit que j’allais devoir me battre pour ma place. Prouver à nouveau. Séville, c’est du passé, maintenant on recommence à zéro. » Pour autant, il ne nie pas qu'il a parlé avec lui avant de s'engager : «Oui, j’ai eu l’occasion de parler avec lui. Mais aucun entraîneur ne te garantira du temps de jeu. Je dois acquérir la confiance de mes coéquipiers et de mon coach.» 

L'hommage à Emery 

Parler de son coach est un point sur lequel Krychowiak est particulièrement à l'aise, lui qui le côtoye depuis désormais deux ans au quotidien. Et la description est logiquement très positive : «Il est impressionnant. C’est quelqu’un qui m’a accordé sa confiance, ce n’était pas évident. Je l’apprécie énormément. S’il a réussi à faire de belles choses avec Séville, c’est grâce au travail. Certains disent que ce ne sont que des Ligues Europa, mais, avec les moyens qu’il avait, c’est exceptionnel. Vous allez voir ! C’est un gars qui vit le foot, qui ne laisse rien au hasard, il insiste énormément sur les détails. C’est un passionné, il t’envoie cette énergie, cette envie de démontrer, de travailler plus, de se surpasser. Il utilise énormément les mots “travail’’ et “respect’’. »

«Emery va apporter ses idées. Ses méthodes sont différentes. C’est un entraîneur de top niveau.»

Et quand il est demandé au Polonais si le Basque va bousculer la L1, la réponse fuse : «Je pense que oui. Il va apporter ses idées. Ses méthodes sont différentes. C’est un entraîneur de top niveau.»

NB : Propos recueillis par France Football, actuellement disponible en kiosque, avec également une interview de Ben Arfa.