Paris porte économiquement le football professionnel français

L'UCPF a dévoilé aujourd'hui son troisième baromètre du football professionnel français après ceux de 2010 et 2012 et le PSG porte économiquement le football français avec plus d'un quart du chiffre d'affaires du secteur. Sans le PSG, celui-ci aurait même diminué par rapport à la dernière étude.

Selon cette étude, le football professionnel français a un chiffre d'affaires total de près de 6 milliards d'euros sur la période étudiée, soit un milliard de plus que lors de la précédente étude datée d'il y a deux ans. Avec cette belle augmentation, il se place désormais au niveau du chiffre d'affaires direct de l'industrie musicale par exemple.

L'étude publiée aujourd'hui et datée de 2014 se base sur la saison 2012/2013 et prend en compte 44 clubs, soit les 20 clubs de L1, les 20 de L2 et les quatre clubs de national ayant le statut pro au moment de l'étude. Concernant ces 44 clubs, le chiffre d'affaires total est passé de 1,243 milliard d'euros à 1,5 milliard au cours des deux dernières années (soit environ un quart du chiffre d'affaires généré par le football professionnel français dans son ensemble). Toutefois, c'est uniquement le PSG qui justifie cette augmentation de 21%. En effet, comme le précise l'enquête, le CA aurait baissé de 3,7% entre 2012 et 2014 si on excluait le club parisien des calculs !

Dans ce calcul du chiffre d'affaires, les droits télévisuels ont augmenté (735M€, +3,7%), tout comme le sponsoring (241M€, +7,7%) et les recettes de matches (159M€, +6.6%) mais ce sont surtout les produits divers qui ont explosé, passant de 162M€ à 366M€ (+126,5%) ! Sans Paris, la plupart de ces chiffres seraient pourtant en baisse, le sponsoring ayant diminué et les rénovations liées à l'Euro 2016 ayant baissé la fréquentation et donc les recettes...

Forcément, la patte du PSG est partout dans ces augmentations et le club parisien représente 27% du chiffre total des clubs avec son CA proche de 400M€, soit le double de celui de la saison précédente (200M€ en 2011/2012). L'étude précise d'ailleurs que cette main-mise d'un club dans un pays est un exemple « unique dans le paysage européen. »