Benjamin Stambouli s'est confié sur RMC ce mercredi et est revenu sur ses premiers pas au PSG, son choix ou encore l'image du club à l'étranger. Son interview complète.
Benjamin Stambouli a donné sa première interview à un média français ce mercredi sur RMC dans l'émission « Larqué Foot ». A cette occasion, le joueur a balayé tous les grands thèmes de son actualité, de son arrivée inattendue à Paris à l'équipe de France en passant par l'image du PSG en Angleterre. Voici l'intégralité de son interview.
Son arrivée surprise, Tottenham et l'équipe de France
Transfert considéré comme une surprise, Stambouli a été interrogé sur ce thème en premier : « C'est une surprise mais une agréable surprise, je suis content. Content qu'on ait pensé à moi, qu'on m'ait choisi et je vais essayer de rendre la pareille sur le terrain. En tout cas, je suis content de la confiance dont on m'a fait preuve. »
« Je suis loin de vouloir oublier ce qui s'est passé en Angleterre. Sans cette étape-là, le PSG n'aurait pas pensé à moi. »
Débarqué de Tottenham, il est revenu sur cette année mitigée : « Je suis loin de vouloir oublier ce qui s'est passé en Angleterre puisque cela m'a permis de passer un palier et de pouvoir jouer au PSG. Je pense que, sans cette étape-là, le PSG n'aurait pas pensé à moi. J'ai appris beaucoup en Angleterre, j'ai découvert un pays formidable et j'ai appris une manière de travailler qui était différente. Dans mon bagage de footballeur, c'était important et je pense que j'ai passé un palier physiquement. C'était une bonne expérience et je ne veux rien oublier. »
Ce retour en France pourrait lui ouvrir les portes de l'équipe de France comme lui fait remarquer Jean-Michel Larqué et le joueur répond : « Taper à la porte de l'équipe de France, oui et non. Le meilleur moyen de montrer qu'on est susceptible d'être sélectionné, c'est de jouer et de bien jouer. Le PSG, c'est une vitrine incroyable mais comme j'ai toujours dit, l'équipe de France, cela fait rêver et il faut être très bon. Et cela dépend aussi de beaucoup de choses. On va dire que c'est secondaire. »
Son utilisation au PSG et sa polyvalence
« Je me suis régalé lors des matches que j'ai fait avec Marco Verratti et et Blaise Matuidi. »
La discussion revient sur le PSG et notamment à propos de l'utilisation que compte faire Laurent Blanc de lui : « Principalement en tant que pointe basse de son milieu à trois. C'est là où il me trouve le plus performant. Les consignes dans le jeu sont claires et il faut que je veille à utiliser mes points forts, c'est à dire récupérer les ballons et la donner proprement. C'est vrai que, devant, ils font facilement le boulot, ce sont des supers joueurs. Je me suis régalé lors des matches que j'ai fait avec Marco Verratti et et Blaise Matuidi. Cela a été super et il y a beaucoup de bons joueurs dans ce milieu de terrain donc c'était super agréable. »
Sa polyvalence est évoquée par Larqué comme un point qui lui a joué des mauvais tours, Stambouli n'est pas d'accord : « Pas de mon point de vue. En tout cas, cela m'a servi à avoir beaucoup de temps de jeu quand j'étais jeune à Montpellier et ça m'a permis aussi de mieux comprendre un peu tous les postes qui sont sur le terrain et de me comporter en conséquence selon où je suis placé. Pour moi, cela me sert, je suis ouvert d'esprit, j'aime bien apprendre, donc cela me sert. » Après avoir évoqué sa polyvalence, Stambouli justifie sa meilleure place : « Selon moi, et là où je prends le plus de plaisir, c'est en tant que n°6. Après, je suis au service de l'équipe et vous le savez mais là où je prends le plus de plaisir et où je pense être le plus efficace, c'est comme n°6. »
Son refus d'aller à l'OM et la dimension du PSG :
« Je n'ai pas voulu aller là-bas pour beaucoup de raisons qui me sont propres et je l'assume complètement. »
Le milieu de terrain est ensuite interrogé sur son refus d'aller à l'OM, parfois lié au fait que l'OM avait viré son père du centre de formation : « Ecoutez, je l'ai dit plusieurs fois, c'est faux, ce n'est pas quelque chose qui a pesé dans la balance. Mon père était en fin de contrat, ce n'est pas comme s'ils l'avaient viré en plein milieu de son contrat. Je n'ai aucune rancoeur par rapport à ça. C'étaient pour des raisons qui m'étaient propres, liées au jeu, à mon avenir et à ma vie. Je n'ai pas voulu aller là-bas pour beaucoup de raisons qui me sont propres et je l'assume complètement. »
L'énorme différence de pression entre ses clubs précédents et le PSG est ensuite évoquée : « Oui, bien sûr, c'est une dimension complètement différente, il y a une pression supplémentaire et des attentes énormes au niveau du club. Je suis quelqu'un de posé, réfléchi et je suis prêt à relever le challenge, ce n'est pas le genre de choses qui me font peur. Je fais partie d'une équipe très solide, il y a des gens dont je veux apprendre beaucoup et c'est à moi de montrer ce que je sais faire. Honnêtement, toutes ces questions d'attente et de pression ce n'est pas vraiment quelque chose qui peut me toucher. »
Le niveau du PSG et l'image du PSG en Angleterre
Le niveau du PSG est développé ensuite, notamment par rapport au fait que le PSG va devoir attendre février ou mars pour avoir un adversaire de son envergure en Champions League, la L1 paraissant pliée : « Par rapport au championnat, il va falloir continuer à avoir cette dynamique-là. Ce n'est pas non plus facile. Je ne l'ai pas vécu personnellement mais, pour les avoir affrontés quelques fois, ils ont une domination qui est incroyable. Maintenant, il faut se rendre les matches faciles, il faut être motivé au bon moment, c'est un tout le championnat mais il faut rester dans la dynamique dans laquelle le club était. Ensuite, sur le plan européen, bien sûr qu'on voit les grandes équipes en février ou mars au moment des confrontations qui deviennent très resserrées. C'est le haut niveau, on espère pouvoir encore passer un palier supplémentaire mais ce qu'ils ont fait sur les quelques dernières années, c'était pas mal. On espère tous aspirer à gagner ou aller en demi ou en finale. »
« Quand je suis arrivé, les joueurs anglais me posaient des questions sur le PSG. »
L'image du PSG en Angleterre est le thème suivant abordé dans l'interview : « Ils font partie du top 5 européen. Le PSG est vraiment bien considéré, je l'ai senti avec des joueurs anglais. Quand je suis arrivé, ils me posaient des questions sur le PSG. J'ai senti tout de suite que c'était un club qui marquait même en Angleterre et, quand il y a eu les premières rumeurs, tout le monde était ravi dans les vestiaires et espérait que ça se fasse. Il est vraiment perçu dans le top 5 européen. »
Di Maria, les stars et son état physique
« Di Maria, c'est un joueur extraordinaire, il délivre beaucoup de passes décisives et fait la différence.»
Angel Di Maria va s'engager avec le PSG sous peu et Stambouli est interrogé sur ce qu'il va changer : « Ce qu'il va changer, je ne sais pas mais il va amener toutes ses performances et le spectacle que le PSG peut attendre. C'est un joueur extraordinaire, il délivre beaucoup de passes décisives et fait la différence. Il a le statut de star, cela va amener quelque chose encore, cela va continuer à faire grandir ce club-là. C'est une très bonne chose et tous les joueurs sont ravis. »
Le quotidien au PSG au milieu des stars est évoqué et le joueur rend la chose complètement banale : « Je suis quelqu'un qui est assez terre à terre, je m'entends bien et j'ai des bons rapports avec tout le monde. Je vois plus le côté humain, tranquille. Ce sont des grands joueurs et je suis très content de pouvoir évoluer avec eux. Dans les vestiaires, on est des personnes normales, on discute, on parle et il n'y a pas vraiment de statut. »
Arrivé à la mi-juillet, Stambouli est ensuite interrogé sur son état physique : « Je suis dans le bon wagon, j'ai eu deux semaines de préparation au tout début avec Tottenham, les deux premières semaines où on fait vraiment du foncier et c'est très difficile. Ensuite, j'ai pu rejoindre le PSG avec le début des matches amicaux que j'avais déjà un peu commencés avec Tottenham. Je suis très bien, je suis d'attaque. »
L'entretien se conclut avec le match à Lille où une victoire est espérée d'entrée : « Bien sûr, on joue les matches pour les gagner. A Montpellier, c'était la même chose donc c'est encore plus vrai à Paris. La victoire, c'est notre moteur et on va devoir s'imposer dès vendredi. »
