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Stambouli : « On m'a expliqué que la victoire était le seul moteur de ce club »

Publié le mardi 1 septembre 2015 à 22:28 par Philippe Goguet
Benjamin Stambouli a accordé un entretien à l'émission « Tribune 100% Ducrocq » sur France Bleu, voici la retranscription complète de ses propos.

Débarqué cet été au PSG en provenance de Tottenham Hotspurs, Benjamin Stambouli découvre petit à petit la vie et les médias parisiens. Ce mardi, il a ainsi accordé un peu de son temps à France Bleu Île-de-France et son émission consacrée au PSG, Tribune 100% Ducrocq, animée par l'ancien joueur du PSG Pierre Ducrocq. 

Son transfert et ses fameuses origines :

L'entretien commence avec une question toute simple sur son ressenti actuel, un gros mois après son arrivée : « Je suis très heureux, c'est une évidence. Je suis content d'avoir pu signer dans un club avec une telle ampleur. C'est un très beau challenge. » 

Après cette introduction facile, le joueur est lancé sur les circonstances de son transfert, notamment le moment où l'agent lui apprend que le PSG est intéressé : «En fait, l'année dernière, j'avais déjà été contacté mais c'en était resté à des contacts. J'avais déjà été pas mal flatté et, quand j'en avais parlé à certains joueurs de Tottenham, ils étaient comme des fous parce que le club a une dimension exceptionnelle aujourd'hui. Cet été, je réfléchissais un peu à ce que j'allais faire et quand mon agent m'appelle et me dit qu'il a eu Olivier Létang et Laurent Blanc au téléphone, cela m'a fait un choc. Je suis directement parti voir mes parents pour en parler et, si Olivier Létang m'avait laissé deux jours pour en réfléchir, cela a été vite plié.»

«Je n'ai pas vraiment un rapport avec Marseille qui est personnel et intime.»

Le sujet de ses origines marseillaises est ensuite abordé, sans que ce soit lourd, et le joueur s'exprime quant à l'impact que cela a pu avoir au moment de s'engager avec le PSG : « En fait, oui et non. Je vais dire oui parce qu'il y a toujours eu un travail des médias par rapport au fait que je venais de Marseille. J'y suis né et il y a marqué que je suis né à Marseille mais, en fait, je n'ai pas grandi à Marseille. J'ai été dans le Gard, en Afrique, un peu partout, j'ai toujours suivi mon père. A 14 ans je suis allé à Montpellier et j'ai passé 10 ans là-bas puis je suis allé à Tottenham. Je n'ai pas vraiment un rapport avec Marseille qui est personnel et intime. » Ducrocq compare avec son cas personnel et Stambouli complète : «Je savais qu'on allait vouloir m'associer à tout ça en évoquant des contacts et ma signature au PSG.»

«J'ai un grand père qui est né et a entraîné à Paris, il s'est occupé du centre de formation.»

Le joueur décrit alors la partie concernant le "non" : «Je n'ai aucun problème de conscience de signer au PSG puisque je n'ai jamais rien eu de contre le PSG, bien au contraire. Je suis un fan de football, j'aime le beau jeu et pour moi, signer au PSG, ce n'est pas aller contre-nature ou quoi que ce soit. Pour moi, il n'y avait aucun souci mais je savais qu'il y aurait forcément un premier travail des médias puisque c'est un peu à la mode pour essayer d'évoquer cette histoire-là. Mais, comme vous l'avez dit,  j'ai un grand père qui est né et a entraîné à Paris, il s'est occupé du centre de formation.»

Ducrocq confirme cette information sur Gérard Banide et complète : «Il a été directeur du centre en 1990/1991, je l'ai eu comme directeur de centre et j'ai une petite anecdote. On s'était pris le bec à l'époque et tu lui diras juste que mon panaris à l'orteil va mieux et que ma mère est rassurée. Ma maman avait pris la liberté de l'appeler pour savoir si mon orteil allait survivre et elle avait été reçue un peu sèchement.» 

De Montpellier à Paris en passant par Tottenham :

Malgré les rires dans le studio suite à cette fine anecdote, l'ancien footballeur reprend la main et lance Stambouli sur une comparaison entre Tottenham et le PSG : «En toute honnêteté, je pense que le PSG est dans une autre dimension. J'ai vu des similitudes que j'ai pu toucher du doigt à Tottenham, dans le professionnalisme et l'organisation. Il y a des gens à notre disposition pour qu'on soit les meilleurs possibles sur le terrain. C'est quelque chose que j'ai retrouvé mais, par rapport au tout, le club dans toute sa dimension, je pense que le PSG est un cran au-dessus.»

«J'ai découvert des gens simples et qui m'ont accueilli d'une façon vraiment exceptionnelle.»

Après Tottenham, c'est le cas de Montpellier qui est évoqué, et notamment le fait qu'il arrive à Paris en ayant été l'un des joueurs-clés de la dernière équipe qui a empêché Paris d'être champion, en 2012. Stambouli commente et avoue que des joueurs du PSG l'ont chambré par rapport à ça : « Un peu oui (rires). Il y a une petite partie de l'effectif qui était là quand on avait gagné le titre avec Montpellier. Ils me disaient : « On cassait tout dans les chambres, c'était pas possible. Vous gagniez les matches avec une chance pas possible.» On s'est rappelés les bons souvenirs. Mais, en tout cas, j'ai été vraiment content de l'accueil  que j'ai pu recevoir dans les vestiaires. J'ai découvert des gens simples et qui m'ont accueilli d'une façon vraiment exceptionnelle.»

Une intégration facile dans un groupe en or :

«Les étrangers m'ont même conseillé où habiter, quoi faire.»

Le nouveau milieu de terrain est lancé sur ce sujet de l'intégration, notamment pour savoir si des joueurs en particulier se démarquent à ce niveau-là : « Tout le monde vit bien ensemble. Après, Blaise Matuidi est venu tout de suite me voir parce qu'on s'était croisés quelques fois quand je m'étais entraîné avec les Bleus alors que j'étais en Espoirs. Et je pense qu'il a ce rôle-là aussi de veiller au grain pour que l'intégration se passe bien pour tous les nouveaux joueurs, avec Serge Aurier que je connaissais un peu. J'étais un peu plus proche d'eux mais, dans l'ensemble, tous les joueurs m'ont super bien accueilli. Les étrangers m'ont même conseillé où habiter, quoi faire. Vraiment, tout le monde a mis du sien pour m'intégrer au plus vite et j'ai été agréablement surpris après tout ce que les gens peuvent dire sur ce vestiaire-là. Je m'attendais à un climat un peu froid et il y a au contraire beaucoup de chaleur. »

La stabilité du groupe parisien est évoquée pour justifier cette entente et Stambouli confirme : « Oui, cela se sent qu'ils jouent ensemble depuis quelques saisons. Et je pense que ce qui fait la différence en ce début de saison, c'est que le niveau de concentration est très élevé. L'équipe a envie de faire la différence à chaque match et de ne pas repousser l'échéance. Les points, il faut les prendre. On a un niveau de concentration très élevé, que ce soit à l'entraînement ou en match, on met le maximum d'énergie possible pour remporter les matches et, même s'il y a des temps faibles pendant les matches où on peut gérer, on sent qu'il y a une force de frappe assez impressionnante.»

Objectifs collectifs et préparation d'avant saison :

« On m'a expliqué très clairement avant ma venue que la victoire était le seul moteur de ce club-là et qu'il fallait tout gagner.»

Après une pause sur le trafic en Île-de-France, radio locale oblige, l'entretien reprend sur les objectifs du club cette saison et Ducrocq résume ça en une phrase «Il faut tout gagner », ce que le joueur confirme : « C'est un peu ça. » Et il développe : « On m'a expliqué très clairement avant ma venue que la victoire était le seul moteur de ce club-là et qu'il fallait tout gagner. Au moins, c'est clair et cela ne passe pas par huit chemins. C'est vrai que c'est un peu spécial. Le Trophée des Champions a été une première étape, c'était quelque chose de bien de pouvoir l'emporter et, ensuite, il y a le championnat qui est une longue course jusqu'au titre. Après, il y a les coupes nationales et puis aussi la Ligue des Champions. C'est beaucoup d'objectifs et d'énergie à dépenser mais aussi beaucoup de bons moments à passer. »

«La préparation a été excellente et on le voit par rapport à nos sensations sur le terrain.»

Ducrocq évoque alors la bonne forme des Parisiens en ce début de saison, notamment au niveau physique, et le questionne sur la préparation. Stambouli confirme : « C'est vrai qu'on a parfois un peu plus de mal à se lancer en début de saison et, là, on a été de suite frais et dispo. Il faut tirer un coup de chapeau au préparateur physique, tout simplement. La préparation a été excellente et on le voit par rapport à nos sensations sur le terrain. »

L'ancien joueur s'inquiète alors d'un manque de travail foncier qui pourrait se faire sentir en janvier et le nouveau milieu de terrain répond : «Ça, il n'y a personne qui peut vraiment le prédire et on le verra au moment voulu. Et il y a une profondeur d'effectif qui fait qu'on pourra pallier à quelques blessures. Nous, on a très bien travaillé cet été, ce n'était pas facile, on a bossé très dur et je pense q'ils ont calculé les choses pour qu'il n'y ait aucun coup de mou dans la saison.»

Objectifs personnels, positionnement et bourreaux de travail :

Après l'équipe, ce sont les objectifs personnels du joueur qui sont évoqués : «Déjà, de progresser et d'apprendre aux côtés de ces joueurs-là. J'ai découvert une qualité exceptionnelle chez eux. Donc, progresser, avoir du temps de jeu, bien sûr. Je suis conscient et j'essaye de réfléchir un petit peu, je vois les joueurs en place qui sont en place et très bons. J'essaye de contribuer à un équilibre dans l'équipe, d'être bon quand on fera appel à moi et surtout de pouvoir me tenir prêt. Il y a des joueurs déjà en place comme je l'ai dit mais, maintenant, j'ai aussi un défi à relever. Il faut que je joue mais surtout être bon quand on fait appel à moi, que ce soit pour rentrer dans les matches ou les démarrer. Etre bon, progresser et répondre présent quand on fait appel à moi.»

Jessica Houara d'Hommeaux, joueuse professionnelle au PSG et consultante de l'émission, le lance alors sur son positionnement préférentiel au milieu de terrain : «Ma préférence est d'être en sentinelle. Après, je peux jouer un peu plus haut mais c'est vrai que je connais bien le poste devant la défense et où j'aime bien aussi pouvoir compenser les uns et les autres, être attentif à l'équilibre de l'équipe. Jouer un peu plus haut ne me dérange pas et je peux le faire. Et si j'ai besoin de conseils, il y aura des joueurs qui seront bien placés pour m'aider.»

«Un joueur comme Thiago Silva est impressionnant car c'est une bête de travail, avant ou après l'entraînement.»

Après cette intermède tactique, Stambouli est relancé sur la vie au quotidien du PSG et notamment le joueur le plus impressionnant dans son travail et son implication au quotidien : « Il y en a beaucoup mais chacun à des niveaux différents. Un joueur comme Thiago Silva est impressionnant car c'est une bête de travail, avant ou après l'entraînement. Il est impliqué à 1000% dans les vestiaires pour que la victoire soit au rendez-vous. Je ne vais pas tous les citer mais il y a des joueurs qui sont acharnés de travail, qui travaillent bien et qui donnent l'exemple mais Thiago Silva est un de ceux qui sont impressionnants.»

Stambouli, loin du footballeur :

« Franchement, j'écoute un peu de tout mais j'aime bien écouter des musiques des Gipsy Kings.»

L'entretien se termine par une sorte de questionnaire un peu hors football : «Le but de ma vie ? Je n'en ai pas marqué des tonnes, je pense que je vais imaginer un. J'aimerais bien un scénario où il faut se qualifier pour une demi-finale ou une finale de Ligue des Champions. Après une belle action collective, marquer un but. Cela serait magique.»  La musique qu'il écoute avant les matches est passée en revue : « Franchement, j'écoute un peu de tout mais j'aime bien écouter des musiques des Gipsy Kings.»

On passe ensuite au joueur référence de son enfance : «Je n'ai pas vraiment d'idoles, je n'en ai jamais trop eues. Quand j'étais petit, j'aimais bien les boxeurs mais pas d'idoles en particulier. J'aimais bien le free-fight donc j'aimais bien Crocop.» Il est lancé sur une éventuelle passion hors-football : « Pas vraiment. Le foot prend beaucoup de place dans ma vie et j'essaye de m'y concentrer un maximum.»

L'émission se termine par le métier qu'il aurait aimé exercer s'il n'avait pas été footballeur : «Je crois que j'aurais bien aimé être pompier ou dans les forces spéciales, j'ai toujours aimé ça. Et quand je réfléchis un peu, j'aimerais bien prendre un sac à dos et faire le tour du monde. C'est quelque chose que j'espère faire, même si ce n'est pas un métier.»

Un peu plus tôt dans la journée, le PSG avait également diffusé un entretien avec le joueur, un peu plus convenu :


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