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Ugarte : « Luis Enrique est un entraîneur spécial pour m’aider à m’améliorer »

Publié le vendredi 29 septembre 2023 à 20:23 par Matthieu Hummel
Après un PSG/OM (4-0) où il a encore rayonné au milieu du terrain, Manuel Ugarte a accordé un entretien très porté sur son jeu au site officiel du PSG. Il en décrit de nombreuses facettes, mais aussi pourquoi son entraîneur Luis Enrique est un entraîneur si important pour lui.

L'entretien d'Ugarte en video :

Comment as-tu vécu ce tout premier Classique ?

« Au club, on sentait déjà que c’était un match spécial, et heureusement nous avons gagné. Nous sommes entrés dans le match comme il fallait donc j’étais content. Avant le match, j’étais évidemment un peu nerveux, mais j’étais très heureux, surtout pour l’ambiance qui était très belle. Je me suis senti vraiment bien. »

Avant un gros match, tu ressens une grosse pression ou tu as assez confiance en ton jeu pour pouvoir gérer ?

« Oui. Un joueur avec de la confiance n’a rien à voir avec un joueur sans confiance. Le même joueur avec de la confiance et sans confiance, ce sont deux joueurs différents. Je peux ressentir un peu de pression mais c’est une bonne pression, ce n’est pas une pression qui va mal tourner. C'est une responsabilité que l’on prend avec confiance parce que l’on sait de quoi on est capable. Le Classique a été très bon, maintenant nous pensons au prochain match. »

Ce match a été un bon échantillon de ton jeu : des duels, des tacles et beaucoup de récupérations. Quel regard portes-tu sur ta performance ?

« Souvent, quand je récupère, je suis heureux, mais quand le jeu se poursuit, j’attends le but avec impatience. Je me dis : "Je veux que ça donne un but, un but !". Dans les Classiques c’est important de gagner les duels. Quand il y a un choc, c’est important que Paris en gagne le plus, c’est important parce que parfois ça peut déterminer le résultat. Comme c’est un classique, il y a beaucoup de contacts donc c’est important d’être fort dans ce domaine. 

La vérité c’est que je suis heureux parce que, dans le football, les actions défensives passent souvent inaperçues. Mais la vérité, c’est que dans le stade on peut entendre les applaudissements et ça me donne confiance. Je les entends beaucoup. Je les entends sur les corner par exemple. Parce que quand on joue, on est généralement concentré et on n’entend pas grand-chose. Mais dans ces moments-là, sur un corner quand le ballon sort, regarde un peu ce qu’il se passe à l’extérieur on se dit : "Incroyable" »

Tu es toujours à l’affût dès qu'il s’agit de faire un contre-pressing. Mais concrètement, comment travailles-tu ta lecture du jeu ?

« Quand un joueur, que ce soit un ailier ou quelqu’un d’autre, peut perdre le ballon, alors je le sens »

« Quand un joueur, que ce soit un ailier ou quelqu’un d’autre, peut perdre le ballon, alors je le sens. Je suis déjà tout près pour essayer de le récupérer. Je ne sais pas où je l’ai travaillé, mais je pense que je l’ai appris depuis que je suis enfant. Essayer de lire quand on perd le ballon, être là pour le récupérer rapidement. Mais bon, je ne sais pas vraiment où j’ai travaillé là-dessus. Peut-être que c’est inné ? Je sais que je suis doué pour ça et que ça me vient naturellement, mais c’est quelque chose avec lequel je me sens à l’aise, et heureusement, ça marche bien.

Pour toi, le football, c’est plus un jeu ou un combat ?

« Quand nous avons le ballon, c’est un jeu, et quand nous ne l’avons pas c’est un combat. Ce que je vois, c’est de l’intensité, beaucoup d’intensité, et c’est ce que j’aime. L’intensité est très importante pour moi. Ma façon de jouer, ma façon de vivre le football. Je suis heureux et je pense que c’est quelque chose de naturel. »

Est-ce que tu as conscience d’avoir un rôle assez stratégique sur le terrain ? 

« Dans les grandes équipes, il y a une chose qui est très importante : c’est l’équilibre avec le ballon et sans le ballon. Le milieu de terrain d’aujourd’hui, en plus d’être bon sans le ballon, doit être très bon avec le ballon, parce que le football a changé et que les milieux de terrain font les deux. Il est important d’être très bon avec le ballon, et comme Paris est un très grand club, il a besoin d’un équilibre, évidemment.

En fait, tu ne dois pas seulement détruire le jeu adverse mais aussi construire celui du PSG ?

« Quand mes coéquipiers ont le ballon, c’est important que je lise aussi combien de joueurs de l’équipe adverse se trouvent d’un côté ou de l’autre »

« Oui, notre idée est de toujours essayer d’être dans le rôle du protagoniste et de toujours avoir le ballon. Donc il est important de comprendre que c’est avec le ballon que nous avons le plus de temps de jeu. Il est donc important d’être bon et de comprendre ce qui se passe avec le ballon. Sans le ballon, comme avec le ballon, les deux sont importants. Je pense que les deux sont importants, mais si je dois en choisir un, ce serait le jeu sans ballon. Quand, moi je n’ai pas le ballon mais que mes coéquipiers l'ont, c’est important que je lise aussi combien de joueurs de l’équipe adverse se trouvent d’un côté ou de l’autre et que j’essaie de trouver un équilibre. Mais les deux sont importants en réalité. »

Tu échanges beaucoup avec Luis Enrique pendant les matchs. Est-ce que c’est le coach idéal pour t'aider progresser dans tous ces aspects ?

« Luis Enrique est un entraîneur spécial pour m’aider à m’améliorer »

« Je parle beaucoup avec lui, je suis aussi très ouvert à l’apprentissage parce que je sais que j’ai encore un long chemin à parcourir. Je suis encore très jeune, mais je remarque une progression, je suis en confiance et il me semble que oui, Luis Enrique est un entraîneur spécial pour m’aider à m’améliorer. Et ensuite, quand le ballon sort du terrain, je vais lui parler. Parfois, il me donne des informations sur un coéquipier, parce que moi, étant au milieu de terrain, je suis le plus proche pour jouer et parler avec tout le monde. Il me transmet donc souvent des indications pour que je puisse en parler à mes coéquipiers. Pour jouer comme le veut l’entraîneur, il faut être convaincu, c’est important. Et Luis Enrique vous convainc réellement avec son idée.

Avec tes coéquipiers, on a l’impression que la connexion s’est faite hyper naturellement..

« Oui, ça a été très rapide, mais comme ce sont tous de bonnes personnes sur le terrain, ça me donne beaucoup de confiance et je me sens très à l’aise. C’est parce qu’en dehors du terrain, nous nous entendons très bien. Quand une équipe s'entend bien sur le terrain, les choses sont plus faciles. C’est important pour tout le monde parce que Paris, ce sont les joueurs, l’entraîneur, le staff, les supporters et le fait que nous soyons tous sur la même longueur d’onde est très important pour gagner des matches. Et la vérité, c’est que nous nous débrouillons très bien et que nous devons continuer. Pour moi, c’est quelque chose de très important dans l’équipe, c’est l’humilité. Être humble est très important donc espérons que nous continuerons ainsi tous ensemble. »

On a vu de belles scènes de joie et de communion en fin de match, tu avais l’air fatigué mais encore plus heureux ?

« Quand le match s’est terminé, j’étais très heureux. Mort de fatigue, mais heureux. C’est cette satisfaction que te donne le football et le fait de bien faire les choses. J’essaie de profiter le plus possible parce que ça passe vite dans le foot. Ce sont des beaux moments, qui étaient impressionnants. »

Pour finir, est-ce que tu arrives à dormir après de telles émotions ?

« En général, non. Après un match, il est toujours difficile de dormir à cause de la tension et des émotions. C’est vrai que le football est incroyable, mais c’est la fatigue heureuse qui est aussi une satisfaction.»


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
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