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[Interview CulturePSG] Didier Ollé-Nicolle : « Il faut avoir un esprit rebelle, de revanche, montrer qui nous sommes » (2e partie)

Publié le mercredi 26 janvier 2022 à 18:36 par Bruno Hermant
Avant la rencontre de championnat entre le PSG et Dijon comptant pour la 12e journée de Division 1, second match de l'année civile 2022 finalement reporté ; nous avons rencontré Didier Ollé-Nicolle au centre d'entraînement des féminines à Bougival. Avec lui, nous avons évoqué la première partie de saison du PSG dans un long entretien de plus d'une heure, effectué sous forme de bilan dont voici la seconde partie.

Lors de la première partie de l'entretien, l'entraîneur des féminines du Paris Saint-Germain revenait sur sa nomination en tant que coach, la préparation de son groupe, le recrutement, le début de saison et les premiers matchs avant la double confrontation contre le Real Madrid et le match de championnat à Lyon.

Entre ces deux périodes et suivant la seconde trêve, le PSG abordait un trio de match compliqué, mais intéressant avec la double confrontation contre le Real Madrid en C1 et le déplacement à Lyon pour le choc au sommet du championnat. Si cela avait bien commencé avec un match plein au Parc des Princes contre Madrid et une victoire probante, derrière, cela a explosé en plein vol avec la mise en avant de ce qu'on appelle "l'affaire Hamraoui", peut-être au plus mauvais moment de la saison avant Lyon pour une très lourde défaite (6-1). Comment avez vous vécu cette période ? Jugez-vous que celle-ci puisse faire grandir votre équipe quelque part ?

« Quant à la 2e partie de la question, très très honnêtement, je ne sais pas. On y reviendra certainement plus tard en évoquant comment nous avons géré la reprise. C'était très compliqué à vivre. Volontairement, je n'ai pas trop parlé lors de la dernière partie de saison, pour m'y consacrer totalement, avec le match contre Lyon mais aussi bien finir la première partie de saison et se qualifier en Coupe d'Europe. Surtout avec le match qui arrivait tout de suite derrière avec le match de poules au Real Madrid. Il y avait la volonté de reprendre tout de suite notre rythme en championnat. Il ne faut se le cacher, cela a été très compliqué avec deux filles qui étaient en train de s'imposer dans notre système au poste de sentinelle dans le 4-3-3. C'était soit l'une, soit l'autre qui jouait à ce poste là.

Et à ce moment-là, les deux disparaissaient d'un point de vue footballistique. Il a fallu trouver une autre organisation. Beaucoup moins de possibilités de modifications au niveau du milieu de terrain, du coup, cela a permis à des joueuses plus jeunes, je pense à Léa Khélifi ou Laurina Fazer, d'avoir du temps de jeu ; mais cela a aussi obligé à modifier notre organisation, et à faire surjouer certaines filles qui avaient joué toutes les rencontres depuis le début. Comme Grace Geyoro et Sara Däbritz, qui ont joué aussi leurs rencontres en équipe nationale et les voyages. On s'en rend compte avec les changements. Avant, je pouvais changer trois, quatre filles par rencontre, volontairement, pour que le bloc des filles de base soit bien concerné - et cela ne changeait pratiquement rien aux résultats. On n'a pu moins le faire par la suite et je pense que c'est pour ça qu'au mois de décembre, cela a été plus dur. 

« Je suis sûr qu'elles avaient l'envie et la volonté de bien faire, mais elles n'en avaient pas la force »

Puis, il y a eu le contrecoup psychologique de l'affaire. Et physiquement, c'était un peu tout le temps les mêmes joueuses qui devaient jouer. Ce qui était aussi un peu lourd pour elles. Mais cela a été dur à vivre. Parce que sportivement, on perdait deux joueuses à ce poste-là mais surtout, on ne parlait plus de foot. Le vestiaire a été très, très perturbé. Avec des joueuses proches de Kheira Hamraoui, des joueuses proches d'Aminata Diallo, qui étaient très malheureuses pour elles. Il y avait déjà eu l'agression de Kheira qui avait déjà été très difficile. C'était déjà très traumatisant, surtout pour des femmes. Quand on doit venir s'entraîner et qu'il y a des vigiles autour du terrain, on n'est pas habitués. Il y avait une atmosphère particulière autour du stade.

Le lendemain du match du Real au Parc des Princes, on a appris la mise en examen d'Aminata... Il y a des filles qui ont été très affectées, le lendemain du match du Real et la veille du match de Lyon qui étaient sur la table de massage et qui pleuraient, elles n'arrivaient pas à comprendre. Elles étaient traumatisées. Ce sont des êtres humains qui sont proches de leurs amies et qui n'ont pas résisté psychologiquement, ce qui est normal. Le club a mis en place pour les aider toute une organisation entre le match du Real, de Lyon et le match retour ; pour se mettre dans une bulle et pour les filles qui étaient là de ne parler que du match, de les protéger, de se concentrer sur le match justement. Utiliser ce fait contre nous pour être plus fort. Mais on ne savait pas comment cela allait se passer. On a dû vraiment, vraiment argumenter là-dessus.

« Ce que j'ai vraiment aimé, c'est la réaction du groupe, avec la qualification au Real Madrid »

On s'est rendu compte que le premier quart d'heure contre Lyon était intéressant, quand on regarde les images. Avec un vrai rapport de force. On a même eu la première occasion de la rencontre, on peut mener 1-0 avec Kadidiatou Diani qui n'est pas loin d'ouvrir le score. Mais dans la foulée, dès qu'il y a eu le but de Lyon et l'expulsion d'Ashley Lawrence, deux faits de sport contre nous... C'était la première fois qu'on encaissait un but de la saison, psychologiquement aussi il a fallu encaisser cela. C'est la seule fois de la saison où on a encaissé des buts d'ailleurs. Puis se retrouver à 10 contre Lyon, j'ai vraiment senti qu'il n'y avait plus aucune joueuse qui avait joué sur sa valeur. Quand je dis cela, c'est avec tout le respect et la haute considération que j'ai pour elles. Ce n'étaient plus les mêmes. Toutes les cadres, de haut niveau mondial.

Quand c'est arrivé, je suis sûr qu'elles avaient l'envie et la volonté de bien faire, mais elles n'en avaient pas la force. Et les faits de jeu ont fait que les joueuses ont quelque part complètement lâché prise, et n'ont pas eu la force de réagir. Autant ce moment-là était dur à vivre, parce que c'est traumatisant. Quand on prend une telle claque, on est vexé. Et c'est ça qui est beau dans le sport, d'être vexé, d'avoir de l'amour propre et de ne pas accepter ça. Et moi ce que j'ai vraiment aimé, c'est la réaction du groupe, avec la qualification au Real Madrid. Parce que c'était très compliqué. Surtout au moment où on était, au niveau du groupe à ce moment-là. On ne savait pas trop où on en était. C'était très difficile dans ce match avec 15 ou 20 minutes compliquées au départ. Avec des joueuses qui étaient crispées, des pieds serrés dans les crampons, sans trop d'automatismes. Et puis petit à petit, l'équipe s'est mise en route pour gagner logiquement ce match et je pense que cela a été le détonateur pour aller jusqu'à la trêve. » 

Pour revenir au terrain, le dernier tronc de la première partie de saison s'est terminé sans accroc ; le PSG a retrouvé une solidité défensive et a mis quelques valises, malgré la rencontre difficile contre Bordeaux à domicile pour terminer la phase aller à la 2e place du classement à 3 points de Lyon. 

« Je reviens sur l'analyse, sur la technique. Tous les matchs qu'on a faits sur synthétique, je sais que mes filles n'apprécient pas de jouer sur synthétique. À Breidablik, on n'avait pas été bons en première mi-temps, on a été très bons en seconde pour gagner logiquement (2-0). C'était sur synthétique. À Issy, même scénario là encore sur un terrain synthétique (3-0). Et le week-end précédent à Dijon, on n'a pas été du tout bons en première période et pour gagner logiquement au final, sachant qu'on aurait pu plier la rencontre très logiquement en seconde mi-temps avec des poteaux, des arrêts... Et on jouait encore sur un terrain synthétique. C'est aussi un fait. Il faut aussi trouver encore plus de solutions, avoir plus de gaz. Contre une équipe qui veut vraiment défendre bas sur un terrain synthétique, on sait qu'il faut qu'on joue encore plus juste. Prendre un peu plus d'espace.

« On s'est un peu retrouvé dans l'oeil du cyclone et j'ai beaucoup aimé le fonctionnement de l'équipe à ce moment-là, qui est revenue sur les fondamentaux du foot. »

Mais collectivement, pour l'équipe, après tout ce qui a été dit ou pas sur l'affaire, il y a eu des conséquences pour le vestiaire et le groupe. Notamment par rapport à l'aspect médiatique autour. Personne n'est habitué, n'est formaté à ça. On s'est un peu retrouvés dans l'oeil du cyclone, et j'ai beaucoup aimé le fonctionnement de l'équipe à ce moment-là, qui est revenue sur les fondamentaux du foot. Les filles ont été très traumatisées, encore plus celles qui étaient directement concernées. Mais égoïstement, j'ai enfermé l'équipe et j'ai travaillé avec les filles qui étaient là. Et en sortant complètement de cette histoire, c'était essentiel pour le groupe. Et c'est pour cela aujourd'hui, le fait de se dire qu'on a fait 18 matchs et qu'on en a remporté 17 sans prendre de but, il y a un fond de jeu. Presque une forme de fonds de commerce si je puis dire. Et à l'inverse, pour moi, cette affaire est complètement terminée. Je ne suis pas policier, ni agent d'une joueuse, ni dirigeant du PSG, je suis un entraîneur. Et toutes les filles sont des joueuses de football professionnel, avec des échéances en championnat, en Coupe de France et Coupe d'Europe. Et à mon niveau, toutes les filles sont - sans aucune exception - concernées.

On a un fond d'organisation et de jeu qui a fonctionné. On a une véritable volonté de gagner les matchs importants. Notamment celui de Coupe de France contre Lyon fin janvier, car celui qui va l'emporter va entrer dans une spirale très positive dans cette compétition-là. On a les deux matchs de quart de finale contre le Bayern Munich en mars. On sait qu'il faudra être au top physiquement, tactiquement et mentalement. Parce que c'est une équipe qu'on a jouée en préparation, un match très intéressant, très serré qui s'est soldé sur un nul 2-2. Cette équipe du Bayern n'a perdu que 2-1 contre Lyon - à la dernière minute - et l'a emporté 1-0 au retour. On sait qu'à force égale, si on est bien dans notre tête, physiquement et dans notre jeu, ce sont des matchs qui se joueront sur le jeu, la compétence, l'efficacité, l'état d'esprit. Le match contre Lyon arrive vite, ceux du Bayern aussi. Il faut que le groupe soit hyper sain dans sa préparation, ses objectifs et dans ses priorités. C'est exactement ce qu'on est en train de mettre en place avec mon staff, depuis la reprise de janvier.

Tout le monde travaille de façon très très cohérente. Beaucoup de travail sur ces quinze premiers jours. On prépare directement l'échéance de fin janvier et de mars. Si on fait la même préparation et le même travail, contre Lyon, on peut espérer que ce soit le même degré de forme que le match contre Fleury en début de saison. Et pour le mois de mars, ce serait le même état de forme que lors des mois d'octobre/novembre, lors de notre meilleure série des matchs aller. C'est notre réflexion de travail. Après, il y a vraiment un domaine psychologique et (du ressort) de chacune des filles, qu'on doit aussi leur apporter, c'est de se préparer comme de véritables professionnelles. Et d'accepter les choix qui seront faits, car ils seront faits avec le plus de justice sportive possible. Après, on peut toujours discuter, mais tout sera fait pour que les 11 joueuses qui seront sur le terrain et celles qui entreront, tiennent compte de ce qu'elles feront lors des entraînements, des matchs - et il y aura le plus de compétition possible.»

Sur ces six premiers mois à la tête de l'équipe, comment jugez-vous la progression de votre équipe ? D'un point de vue tactique, comparé à l'animation de la saison dernière et à ce qui a été produit depuis le début de saison, pensez vous que votre équipe applique bien les concepts de jeu que vous souhaitez lui inculquer ? Y-a-t'il un ou plusieurs points que vous souhaiteriez voir s'améliorer dans l'équipe rapidement ?

« Au niveau de l'animation, du jeu, de la possession, on a souvent démontré qu'on faisait des choses intéressantes. »

« Globalement sur les six mois, je dirais à 90 % oui. Je considère qu'en tant qu'entraîneur, je vois sur chaque match ce qu'on veut mettre en place, ce qu'on prépare. On sait tous les points d'interrogation qui sont arrivés autour du match de Lyon. On peut aussi se poser la question, c'est quand même bizarre que tout arrive autour de la rencontre de Lyon. En conversant avec d'autres entraîneurs, certains m'ont dit que ce serait arrivé lors d'une autre semaine, cela aurait été tout de même très grave mais le PSG aurait pu surmonter cela sur le terrain, digérer plus facilement. Cela aurait eu la même conséquence hors terrain, mais face à Lyon, c'était injouable en l'état. Une équipe qui n'a pas pris de buts 17 fois sur 18, c'est que ces principes de jeu, défensifs et bien sûr de l'équipe, sont bien faits. Au niveau de l'animation, du jeu, de la possession, on a souvent démontré qu'on faisait des choses intéressantes. Et pour les points d'amélioration, c'est dans l'animation offensive finale, dans la finition ; il y a trop de matchs où on est en retard par rapport à Lyon, à la différence de buts. Mais sur le nombre d'occasions, on doit être en avance là-dessus - mais Lyon a été plus efficace, plus tueur que nous dans ce registre là.

Ce qui est intéressant, cela rejoint ce qui a été dit précédemment, on voit que c'est un peu la même chose sur les filles qui jouent en équipe de France, qui ont encore un cap à passer en termes de confiance et d'efficacité. C'est aussi un axe de travail du moment, d'être plus percutant dans cette zone, d'anticiper plus, d'être plus tueur. Il y a même des matchs où on a gagné largement, comme Kharkiv à domicile, les filles m'ont interrogé sur le contenu du match, son résultat. Je leur ai dit : "Oui mais il y a un truc qui me déplaît, combien de buts on aurait dû marquer ?". Et d'elles-même, elles ont dit 10, parce qu'on avait eu au moins 15 occasions de marquer. On gagne 5-0, mais on sait que quand on va jouer contre des équipes de haut niveau, avec plus de joueuses à niveau international, ou une équipe qui défend très bien ; il faut optimiser ce ratio occasions/but pour remporter ces matchs. Parce que ca va se jouer aussi là-dessus. Mais globalement, la mentalité de travail, de récupération, d'organisation, ce qui est le travail de l'entraîneur, de l'animation, du jeu, les stats qui vont en ce sens me disent que c'est très bien. Après, on doit améliorer la dernière zone. Après, est-ce que les filles ont bien adhéré, bien enregistré ? Il faut aussi leur demander, ce sont elles qui vous le diront.»

À l'orée de cette seconde partie de saison, quels vont être les objectifs du PSG ? Le club peut encore croire à la course pour le titre même si cela ne dépend plus de lui, il est qualifié en quarts de finale de la Ligue des Champions et en huitièmes de finale de la Coupe de France, y'a t'il des objectifs chiffrés ?

« Aujourd'hui, mon objectif, c'est qu'il nous reste potentiellement 21 rencontres à disputer, si on va au bout en Coupes et avec les matchs de championnat. Avant le match contre Dijon en 16es de finale de Coupe de France, j'avais mis 21 matchs, il en reste 20 (N.D.L.R. : L'entretien a été effectué avant le match de championnat à Saint-Étienne). On sait qu'on a pas le droit à l'erreur en championnat, par rapport à Lyon. Notre parcours fait qu'il y a cet écart. On aura cette manche retour en championnat. Il y a le petit avantage de la différence de buts pour Lyon.

On a failli être accrochés à Dijon, ca peut aussi leur arriver. Cela a été presque le cas contre le PFC, voire à Bordeaux. Il y a des équipes capables de gêner Lyon et le PSG. Mais on sait qu'il nous faudra faire un sans-faute. Il y a cette solidité d'équipe à conserver. Sur les matchs aller, match après match, notre challenge était de rester invaincus sans prendre de buts, en championnat et en Ligue des Champions. Il faut aussi un petit peu de réussite aussi, certaines équipes ont eu des situations contre nous. Il faut aussi améliorer notre jeu, notre efficacité. Et il y aura trois matchs à élimination directe, contre Lyon et le Bayern.

« Si on veut être très, très ambitieux, on doit en passer par cette rigueur, défendre en avançant, jouer vers l'avant, progresser dans nos déplacements combinés, dans notre jeu collectif. »

Tout ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est du blabla (rires). Il faudra jouer avec pragmatisme et réalisme. Il y avait 21 matchs, il en reste 20. Pratiquement, si on perd un match dans une compétition, on est éliminés. Et en championnat, si on en perd un, c'est fini pour le titre. Le but est donc de s'améliorer, de bien préparer chaque match, avec sérieux pour les remporter. Même si on sait que c'est très ambitieux, que ce sera très difficile. Mais c'est ce qui est beau, car on a un effectif ambitieux et qui doit progresser. On a des points d'amélioration et cela passe par là. Si on veut être très, très ambitieux, on doit en passer par cette rigueur, défendre en avançant, jouer vers l'avant, progresser dans nos déplacements combinés, dans notre jeu collectif. On a encore une marge de progression. Et ce qui va se passer dans les deux surfaces de vérité, il nous faut rester très solide défensivement.

La seule fois où on n'a pas été bien, on a explosé, notamment en prenant quatre buts sur coups de pied arrêtés. Ce qui montre un problème de mentalité, psychologique, qu'on avait lâché l'affaire. On a pris des buts dans les 6m sur des centres, ce n'est pas l'adversaire qui nous a mis en difficulté. Il faudra retrouver une agressivité défensive, c'est le mental qui joue pour ne pas prendre de but sur coup de pied arrêté, cela doit être viscéral. Dans le jeu, l'animation, l'efficacité, améliorer nos passes, nos centres, notre personnalité devant le but. Car on sait que lors des trois, quatre matchs très, très serrés, cela va se jouer là-dessus.»

Enfin pour terminer, j'aimerais évoquer le mercato d'hiver. Le club vient de prêter la jeune attaquante Hawa Sangaré à Dijon. Doit-on s'attendre à d'autres prêts de ce genre ? Ou en revanche, le PSG est-il ambitieux sur cette fenêtre de transfert pour renforcer son groupe, notamment au milieu du terrain comme vous l'aviez évoqué avant la trêve ? 

« Une bonne question. Aujourd'hui, pour Hawa, c'était très important d'être prêtée pour qu'elle joue. C'est difficile pour elle de concurrencer Marie-Antoinette Katoto et Jordyn Huitema. Elle est la numéro 3 pour le poste de numéro 9, et en post-formation, il faut jouer. On a vu que les 2 ou 3 fois où elle a joué, cela a été dur sans rythme, sans repères. Cela ne s'acquiert qu'en répétant les matchs, c'était obligatoire pour elle. Pour Jade Le Guilly et Laurina Fazer, elles nous ont montré sur les deux derniers mois qu'elles rentraient et jouaient juste. Elles étaient déjà prêtes à jouer, avec un temps d'avance. Aujourd'hui, je ne souhaite pas les prêter. Pour Océane Hurtré et Magnaba Folquet, c'est encore différent, parce qu'elles peuvent jouer avec les U19 le week-end. Si elles ne jouent pas avec nous, elles ont de la compétition. Et des entraînements avec nous, ce n'est pas du temps de perdu pour elles. C'est plus embêtant pour la joueuse de 20 ans qui ne peut plus jouer en U19, et qui n'a pas encore atteint le niveau de la D1.

Et quant au recrutement, effectivement, s'il y avait une opportunité pour montrer l'ambition, améliorer l'équipe et être dans la logique de ces matchs retours, je serais preneur. Mais comme je l'ai dit lors de la conférence de presse précédant le match de Dijon (reporté), il faut vraiment que ce soit une top joueuse du championnat de France ou internationale, qui doit nous apporter une plus-value au niveau de l'équipe. Que ce soit une titulaire potentielle pour permettre d'avoir du turnover dans certaines zones. Mais on a aussi le retour au milieu de terrain de Kheira Hamraoui et d'Aminata Diallo. Et également celui de Luana aussi, qui est une joueuse très intéressante, très importante et qui revient petit à petit. Luana avait eu une semaine difficile avant Dijon, il y a toujours une semaine un peu difficile, post-traumatique. Cela a été bien mieux par la suite. Elle aurait dû être dans le groupe contre Dijon si le match n'avait pas été reporté.

« Il faut avoir un esprit rebelle, de revanche, de montrer qui nous sommes fin janvier contre Lyon »

S'il y a une opportunité, il faut que ce soit une top joueuse. Mais vous le savez comme moi, à cette période là, c'est difficile, un club ne va pas lâcher une top joueuse comme ça. On rejoint la première question, en disant qu'aujourd'hui, je pense qu'il faut se diriger vers la progession et un nouveau cap à franchir de nos joueuses. Et aujourd'hui, j'ai des joueuses qui ont passé un cap sur ces matchs aller. Je pense à Paulina Dudek par exemple, qui est devenue la leader de notre défense. Sakina Karchaoui a montré tout son potentiel et son retour au premier niveau aussi. Et derrière, il y a tout un groupe de joueuses, qui sont internationales, qui sont encore de jeunes joueuses, ce sont des filles qui vont arriver dans la force de l'âge d'une joueuse, entre 24 et 28 ans. Estelle Cascarino a été un peu handicapée à une hanche mais c'est aussi une fille intéressante. 

Cette demi-saison avec de gros objectifs, on a un socle. Il faut avoir un esprit rebelle, de revanche, de montrer qui nous sommes fin janvier contre Lyon. Cela va être très intéressant pour moi aussi de savoir ce qu'on peut faire, de connaître le potentiel de mon groupe, c'est lors de ces matchs-là qu'on verra notre potentiel. Pour démontrer aussi que cette partie de saison va être très très intéressante à ce niveau là, pour être très ambitieux.»


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