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L'interview complète de Blanc sur BeIN Sports

Publié le dimanche 18 janvier 2015 à 22:15
Laurent Blanc était l'invité du Club du Dimanche sur BeIN Sports et il a longuement répondu aux questions.

Laurent Blanc était sur le plateau du Club du Dimanche sur BeIN Sports en début de soirée. Avant de passer à l'interview du coach, on a eu droit à quelques amabilités de l'entraîneur avec Alexandre Ruiz : « Merci à vous de m'avoir invité, cela faisait un moment que l'on devait se rencontrer. »

Manchester United :

L'interview commence avec l'évocation de son passage à Manchester United en fin de carrière, club avec lequel il a marqué son dernier but, de la tête sur un corner où il est très seul : « Comme quoi, à l'époque, il y avait déjà des erreurs de marquage. Le souvenir de MU, même à 36 ou 37 ans, mon âge à Manchester, c'est la découverte du championnat d'Angleterre et la découverture d'un des plus grands clubs au monde qu'est Manchester, avec un super manager, Sir Alex. J'ai eu la chance de terminer ma carrière dans un grand club, avec un dernier titre de champion d'Angleterre. Au-delà du titre, c'est vraiment la découverte d'un très grand club avec un esprit de famille à l'intérieur. Contrairement à ce qu'on peut penser, même si on peut faire un parallèle avec Paris, dans les grands clubs, avec les moyens économiques colossaux, il peut exister un esprit de famille. Et quand il existe cet esprit, dont le garant était Sir Alex, je peux vous dire qu'avec les joueurs, cela peut faire de très bons résultats. »

Ruiz demande donc s'il est un père de famille : « J'ai beaucoup d'enfants, de grands enfants (sourires), mais cela s'est construit avec le temps. Tous les grands clubs se sont construits avec le temps et soyons patients. Je sais que je demande beaucoup car la patience est quelque chose qui se fait de plus en plus rare mais, même dans un club de foot où on a des moyens importants, il faut du temps. »

Il s'en suit une petite discussion durant laquelle Blanc adoube les « experts BeIN Sports » Luis Fernandez, Sonny Anderson et Jean-Pierre Papin : « Si je peux me permettre, ils ont la légimité pour être des experts. C'est ce que je reproche à certains experts. Vous avez trois grands joueurs face à vous, ils peuvent se considérer comme experts du football, ils sont légitimes. »

PSG/Evian et la récupération du ballon :

Une interview de Pascal Dupraz est ensuite diffusée et le coach savoyard affirme espérer que Paris sera champion car Paris va encore jouer tous les adversaires de l'ETG. Il ajoute ensuite espérer une qualification du PSG contre Chelsea et finit par « A partir d'aujourd'hui, je suis supporter du PSG. »

Blanc réagit aux propos : « Merci, sincèrement. Je n'ai rien d'autre à rajouter. » Puis il enchaîne sur le match : « Depuis le début de la saison, tous les matches du PSG ont un scénario particulier. On n'a jamais pu avoir un match où on est restés pratiquement serein sur le banc de touche. Le seul match assez tranquille, c'est contre Saint-Etienne à domicile (5-0). Et encore, au bout de 30 minutes, il y avait 0-0, il a fallu une maladresse de Ruffier pour pouvoir ouvrir le score. Sinon, tous les matches sont compliqués. »

Le débat s'engage avec les consultants et Blanc répond sur les difficultés en général : « D'après les analyses un peu plus poussées au niveau des matches, des possessions de balle et des duels gagnés, là où le bât blesse vraiment cette année dans l'équipe du PSG, c'est à la récupération du ballon. Dans l'utilisation du ballon, on est moins brillants et moins efficaces, notamment en buts, et même surtout en buts puisqu'on dominait assez facilement et qu'on marquait trois, quatre ou cinq buts [l'année dernière]. On arrive toujours à marquer des buts mais le seul problème, c'est que sur les 30 à 40% de possession de l'adversaire, ils arrivent à proposer du jeu, comme l'a dit Pascal Dupraz, et à avoir des occasions. Et là, je pense que sincèrement, dans les matches de haut niveau qui nous attendent, si on n'arrive pas à rectifier le tir dans ce domaine-là, on va avoir des grandes difficultés. »

Anderson rebondit sur la récupérationdu ballon de la saison passée et Blanc complète : « Beaucoup plus haute et elle concernait tout le monde. La récupération ce n'est pas que les défenseurs et les milieux de terrain, il faut que les attaquants et les joueurs offensifs participent à cette récupération et cela implique toute l'équipe. »

Sonny évoque alors la piste physique pour la récupération : « Cela peut être un problème physique oui. Je ne me cache pas derrière ce problème-là mais depuis le début de la saison, je le dis souvent, les joueurs ne sont pas arrivés dans la meilleure forme physique, on n'a pas préparé notre saison avec la meilleure préparation physique possible. Avec le nombre de matches que nous avons, on aurait dû être meilleur dans ce secteur-là. On ne peut pas se cacher derrière les blessures mais on en a eu énormément avec les leaders qui se sont blessés gravement. Je ne veux pas chercher des excuses mais on a quelques explications. Il n'empêche que si nous ne sommes pas meilleurs dans ce domaine-là [la récupération], cela va être très compliqué pour nous quand il y aura des matches de très haut niveau et que l'on rencontrera des équipes qui voudront autant le ballon que nous et qui seront autant capables que nous de le garder. »

Saint-Etienne/PSG dimanche prochain :

Christophe Galtier intervient alors qu'il vient de faire match nul 0-0 à Rennes avec son équipe de Saint-Etienne. Il annonce que la tâche sera difficile dimanche prochain à Geoffroy-Guichard et Blanc réplique : « C'est normal et logique, je sais que tu vas nous rendre la vie difficile dimanche soir. J'en suis certain. »
Blanc fait une blague sur le mauvais terrain de Saint-Etienne et Galtier lui répond : « J'ai mis en place 12 ou 14 taupes pour que vous ayez moins de qualité technique. Tout le monde veut faire un résultat contre Paris, ils ont le plus bel effectif de France et je pense qu'ils vont grapiller des places au classement, même si cela paraît difficile. »

L'émission parle alors du Real Madrid et Blanc réagit sur Benzema, le défendant et parlant de lui comme du meilleur joueur français, à son poste.

La solitude de l'entraîneur :

Cela revient vite sur l'actualité du PSG et Ruiz lui annonce qu'il est à Paris depuis 566 jours. Il lui demande ensuite de s'expliquer sur l'aspect solitaire et renfermé qu'il semble afficher en ce moment : « Seul ? Non, on n'est pas seuls, quand on entraîne le PSG ou un autre club. On a un staff technique, un staff médical, des joueurs. On passe justement beaucoup de temps pas seul, mais avec les joueurs, le staff. La vie d'entraîneur n'est surtout pas une vie solitaire. Je la conçois comme ça. Au contraire, si on se referme sur soi-même et qu'on n'échange pas, si on ne discute pas, si on ne s'engueule pas, on n'avance pas, on est là avec ses certitudes, ses regrets, ses erreurs, on ne les fait partager avec personne et cela doit être très dur à vivre. Un entraîneur de foot n'est pas seul. »

Papin complète sur la solitude de l'entraîneur qui perd et Blanc reprend : « C'est pareil pour un entraîneur qui entraîne sa petite équipe le dimanche en division d'honneur. C'est le métier qui veut ça. Au PSG, quand vous gagnez, on ne peut pas rentrer, il y a tellement de monde. Quand vous perdez, croyez-moi, vous pouvez rentrer dans le vestiaire, il y a beaucoup moins de monde. »

Les joueurs derrière lui :

Papin lui demande s'il sent toujours les joueurs avec lui : « Oui. Tu crois sincèrement que quand les joueurs marquent un but et viennent se congratuler, on dit qu'il y a un esprit d'équipe ? Ce sont les résultats qui font ça. Je vais te dire la vérité et cela se passe dans tous les clubs pareil : quand il y a des résultats, tout va bien et les messages de l'entraîneur passent bien. Les joueurs jouent pour l'entraîneur, s'entendent bien entre eux, font des bonnes bouffes et des bonnes sorties, etc. Quand tu as moins de résultats, c'est toujours la même chose : les messages de l'entraîneur passent peut-être un peu moins bien et l'entraîneur n'arrivent pas à motiver ses joueurs. C'est faux ça. Il peut exister une cassure entre ton vestiaire, tes joueurs, et l'entraîneur. A ce moment-là, je pense que l'entraîneur est perdu. Mais ce n'est pas ce que je ressens au PSG aujourd'hui. »

Il complète : « Cette année, je ressens de la difficulté dans les résultats, et dans la joie de vivre du groupe parce que les résultats sont moins bons. C'est compliqué de faire une année identique à celle de l'année dernière et je vous l'avais dit : on a fait une année qui s'est concrétisée par un titre de champion avec 89 points, ça sera dur à refaire. Et c'est exactement ce qu'on est en train de faire malheureusement. »

La reprise en main de 2015 :

Luis le lance alors sur la reprise en main de début d'année et son annonce de « nouveau Laurent Blanc » : « Je n'ai pas voulu dire ça. Cela fait un an et demi que je suis dans ce club, c'est un club qui a beaucoup beaucoup d'ambitions pour le futur. Avec ou sans Laurent Blanc [il parle de lui à la 3ème personne], ils ont beaucoup d'ambition. Construire un grand club demande du temps mais aussi certaines choses. Et voilà, je me voyais mal arriver dans ce club et dire « il y a ça, ça et ça qui ne va pas. ». Quand tu es dans un endroit, tu regardes d'abord le fonctionnement et le mode de fonctionnement... » 

Luis le coupe et lui demande s'il veut plus de responsabilités : « Non, j'en ai suffisamment. C'est bien beau d'en avoir mais il faut les assumer. Celles qui me sont traduites aujourd'hui au PSG me conviennent tout à fait, je n'en veux pas davantage. Je veux être responsable du domaine sportif, en échange avec mes dirigeants bien sûr, mais d'abord et avant tout du domaine sportif. Un grand club comme le PSG, crois-moi, il faut de la compétence dans tous les domaines. » 

Luis relance sur la patience nécessaire, Blanc reprend : « La patience, c'est facile de la demander, c'est difficile de l'avoir. Je suis pragmatique, je sais que la 2ème année est toujours plus compliquée que la première parce qu'il faut confirmer, surtout quand tu as fait une bonne première. Elle est toujours plus difficile à confirmer. Dans la construction d'un grand club, il y a des choses à améliorer. Et il y en avait dans le domaine sportif. C'est ce que je me suis permis de dire. »

Il précise son action : « Plus exigeant, oui, mais je l'ai toujours été avec les joueurs parce que je leur demande beaucoup, notamment au niveau du jeu, ce qui est la chose la plus dure dans un vestiaire. Faire du jeu, c'est ce qu'il y a de plus dur. Défendre, c'est plus facile, entre guillemets, que de créer. C'est ce que je pense, et cela n'engage que moi, mais les joueurs adhèrent à ce discours. Le seul problème, après, c'est qu'il faut avoir les moyens pour le mettre en place. On en avait beaucoup l'année dernière, on en a un peu moins cette saison. Je ne parle de moyens financiers mais de moyens techniques, physiques. »

Un éventuel directeur sportif ?

Ruiz le questionne sur une éventuelle demande de sa part concernant un directeur sportif : « Non, pas du tout. C'est très bien, ce sont des fausses rumeurs. S'il y a une rumeur qui véhicule que j'ai demandé un directeur sportif, c'est une fausse rumeur. Je n'ai rien demandé dans l'organigramme du club. Quand je suis arrivé au PSG, il y avait un directeur sportif et un directeur sportif adjoint. Le premier s'appelait Leonardo et l'adjoint s'appelait Olivier Létang. Il s'avère qu'un mois après ma signature, Leo est venu me voir pour me dire : « Je quitte le PSG et je donne toute ma fonction à Olivier Létang qui la remplira. » Et voilà, cela se passe comme ça. Tout l'organigramme est comme ça. »

Ruiz relance sur la quête du directeur sportif par le président : « Est ce que vous êtes sûr qu'il cherche un directeur sportif ? Pour l'instant, j'en ai discuté avec mon président et il vous l'a annoncé, parce que je lis un petit peu les journaux, même si je ne les lis pas beaucoup. Lui-même a annoncé qu'il n'était pas à la recherche d'un directeur sportif. Peut-être qu'il a changé dernièrement. Il faut demander au président car il ne m'en a pas informé [s'il a changé d'avis]. »

Ruiz tourne la question sur un besoin éventuel de l'entraîneur sur ce poste de directeur sportif : « Mais il y en a un ! Vous me demandez si Paris a besoin d'un directeur sportif. S'il n'y en avait pas, je pourrais éventuellement vous dire oui mais il y en a un : Olivier est là. Un directeur sportif est toujours, ou souvent, dans l'ombre. Pour être un bon directeur sportif, il faut souvent travailler dans l'ombre. J'ai eu la chance d'être dans des clubs avec des grands directeurs sportifs, et Jean-Pierre [Papin] ne me contredira pas, un directeur sportif, pour être efficace, doit travailler dans l'ombre. »

Alexandre Ruiz relance encore sur un éventuel besoin : « A l'heure actuelle, non. Mais, dans le futur, il y aura certainement des changements dans l'organigramme du PSG. »

Mourinho :

Une pause publicitaire intervient et l'émission revient sur la période barcelonaise de Blanc, où il a notamment connu José Mourinho : « Il a une histoire fantastique à Barcelone. Il était là pour traduire les propos de M. Robson [coach qui venait d'arriver] qui ne parlait qu'anglais. Mais il y a une anecdote : au bout d'un mois, les méthodes d'entraînement était différentes de ce que les joueurs connaissaient avec Cruyff [le prédécesseur] et ils sont allés trouver Robson car cela ne leur convenait pas du tout. Et Robson a mis Mourinho devant et lui a dit : « Tu t'occuperas du terrain puisque tu connais la communication, tu sais leur parler ». Ces premiers pas d'entraîneur, il les a fait à Barcelone. »

Blanc complète sur le Portugais : « Il était déjà très malin, pour ne pas dire plus. On voyait que c'est ce qu'il voulait faire. Il a très bien fait. Van Gaal est arrivé et il a eu l'intelligence de dire à Mourinho de rester ici car Van Gaal est un entraîneur très compétent. Et après, on connaît l'histoire de Mourinho et où ça l'a mené. »

Claude Makelele :

Sonny Anderson lance alors le sujet Claude Makelele et Blanc répond : « Il avait été joueur, il venait d'arrêter sa carrière, c'était quasiment un joueur. » Le consultant brésilien continue et interroge sur les relations perturbées par ce départ : « Les relations, peut-être, entre certains joueurs. Claude était vraiment le tampon idéal avec les jeunes joueurs et ceux un peu plus anciens, entre les étrangers et les Français, entre beaucoup de joueurs avec qui il avait joué au PSG. Oui, effectivement, c'était un plus pour nous. Dans notre staff technique, avoir Claude Makelele, c'était un plus pour nous. Mais comment lui reprocher d'avoir voulu tenter l'aventure avec Bastia ? Je l'ai su personnellement très tard mais je ne pouvais pas dire à Claude de ne pas y aller alors que c'était ce qu'il voulait faire. Il a tenté, il reviendra dans un club de première division. Après, on se pose la question de savoir si les relations seraient meilleures avec Claude. Certainement puisque c'était un élément important dans la relation des joueurs. »

Les déclarations de Mourinho avant PSG/Chelsea :

Luis revient alors Mourinho et sa déclaration comme quoi il était content de venir à Paris en Champions League : « C'est le jeu de la communication et José est vraiment très fort dans ce domaine-là avec l'expérience qu'il a prise. C'est quelqu'un de très très dur à contrer d'un point de vue médiatique. Cela n'enlève bien sûr rien à ses qualités d'entraîneur et de manager. D'après ce qu'on m'a dit, il a dit qu'il préférait aller à Paris parce que c'est moins loin. C'est du José Mourinho dans le texte. Je ne veux pas rentrer dans ce domaine-là parce que je pense qu'il est sincèrement très fort dans ce domaine et sûrement plus fort que moi. Mais cela n'enlève rien à ses qualités. S'il suffisait d'être bon en communication pour être un bon entraîneur, certains ne seraient peut-être pas ici... »

Le retour tardif de Cavani et Lavezzi : 

Alexandre Ruiz change de sujet et aborde le mercato avec les unes de journaux italiens sur Cavani et Lavezzi. Il demande l'avis de Blanc sur leurs retards : « Comme par hasard, ce sont les deux joueurs qui sont sollicités. Si on commence à commenter toutes les rumeurs, et notamment celles des journaux italiens... »

Ruiz coupe et le lance sur le sort des retardataires à leur retour : « J'ai pris une sanction vis à vis d'eux. Là, on parle de rumeurs de mercato, ce n'est pas tout à fait la même chose. La sanction m'a paru vraiment évidente. Il y avait une sanction sportive à donner et une financière. Celle-là, c'est le club avec Olivier [Létang] et le président qui s'en sont occupés. La sanction sportive, croyez-moi, c'est là où je dis qu'il y a dans le fonctionnement des choses à améliorer... [il parle des retards] On a eu une réunion à Marrakech avec le Président et Olivier qui concernait la sanction sportive et j'ai eu l'accord de mon président et du directeur sportif pour donner la sanction sportive qui me semblait la plus juste. Le Président m'a dit « Quelque soit la sanction sportive, nous serons derrière toi. » Point. Ce ne sont pas des rumeurs, c'est la vérité. » 

Luis justifie cette sanction et Blanc rajoute : « Pour moi, c'était évident. On la commente beaucoup mais il y a des joueurs qui arrivent en retard, cela ne se passe pas qu'au PSG je vous rassure et il y a des sanctions sportives et fiancières qui sont données. On n'en parle peut-être moins parce que ce ne sont pas deux grands joueurs, du PSG, des internationaux. Pour moi, c'est aussi inacceptable que ce soit pour un grand ou pour un jeune joueur. C'est mettre en danger le collectif, l'équipe et je n'arrive pas à l'accepter. »

Les conférence de presse  :

Après une pub, l'entretien se porte sur les conférences de presse avec des extraits de celles du week-end de Ligue 1 : « Je m'aperçois qu'on a des grands moments de solitude. Ce n'est pas l'exercice que je préfère mais dans le football moderne, on ne peut pas y échapper. Ce que j'aimerais, c'est que, durant ces conférences de presse, on discute beaucoup plus de football. Malheureusement, on discute de rumeurs et parfois, pour ne pas dire souvent, de fausses rumeurs. Il faut faire avec mais j'aime davantage le terrain bien sûr. »

La question du mercato est alors abordée, nous l'avons traitée à part dans cette news : https://www.culturepsg.com/news/mercato/blanc-donne-des-indices-sur-le-mercato

Un homme discret :

Une coupure publicitaire a (encore) eu lieu et Blanc se confie de nouveau, interrogé sur sa discrétion et son refus de parler de lui : « J'aime bien parler de moi, avec certaines personnes. Quand je viens à une émission de football, je ne viens pas pour parler de moi, je viens pour parler de football, pour échanger, pour parler de mercato, de stratégie, de directeur sportif, de joueurs, de président mais pas pour parler de moi. »

Un reportage sur l'enfance de Blanc est diffusé et il est orienté sur son père, dont il aurait hérité la passion du foot : « Oui, j'ai la passion de mon père, il m'a donné beaucoup d'autres choses mais notamment la passion du foot. » Il revient également sur ses surnoms de l'époque, Tichoux et le Blanquet : « Ce sont des surnoms que l'on donne à cet âge-là qui ne sont pas très significatifs et qui ne ressemblent à rien (rires). »

Le cas Zlatan : 

Un petit message video de Thierry Henry est diffusé dans lequel il remercie Blanc pour tout ce qu'il lui a apporté et l'interroge sur la difficulté de gérer les egos des joueurs. Ruiz dérive la question sur Zlatan et demande si Blanc est vraiment le coach et Zlatan le joueur : « Jusqu'à preuve du contraire, oui. Ma relation est excellente avec Zlatan. Je vais vous faire une confidence, ce n'est pas le joueur le plus difficile à gérer dans le vestiaire. C'est un travailleur, d'abord, un professionnel, aussi, et c'est quelqu'un qui aime gagner et qui aime dire les choses qu'il pense. Ce n'est pas un personnage qui est dur à gérer, si vous partagez les mêmes valeurs que lui. Il y a un profond respect entre nous et je pense que ce n'est pas une personne difficile à gérer. »

La blessure du Suédois est abordée et on apprend que Blanc a beaucoup parlé avec Zlatan. Le coach précise : « Cette blessure paraîssait au départ anodine puis, quand elle a pris de l'importance et qu'il a vu qu'il ne pouvait jouer ni avec son club ni avec sa sélection nationale, quand vous avez ce genre de blessure à 33 ans, il a peut-être commencé, pas à douter, mais à craindre quelque chose. Il a été un garçon frustré parce qu'il ne pouvait pas travailler. Il le disiait lui même : « Je me sens inutile pour le groupe et pour l'équipe. » Cela l'a retardé dans sa préparation. C'est un gabarit hors du commun puisqu'il fait 1,96m et 100 kilos et, pour revenir à un état de forme ne serait-ce que très bon ou bon, il faut du temps. Par rapport à ce qu'il faisait l'année dernière il va falloir être patient et espérer qu'il soit en bonne santé dans cette deuxième partie de saison. »

Nasser Al-Khelaïfi :

Après Zlatan, c'est le cas du président qui est abordé et Ruiz affirme que les relations sont bonnes entre les deux hommes forts du PSG. Blanc confirme : « Si elles sont bonnes, je ne vais pas vous dire qu'elles sont mauvaises. » Le présentateur demande alors s'il existe des débats entre eux : « Il y a des échanges, sur les joueurs bien sûr, sur la mentalité des joueurs, sur les droits des joueurs, mais aussi sur les devoirs. Cela fait des échanges parfois animés mais avec une ligne directrice : il veut tout faire pour que Paris ait un grand club. Pour ça, il mettra toute sa motivation et tous les moyens à la disposition du club, des joueurs et du staff pour que Paris devienne un grand club. On ne peut qu'apprécier ce genre de discours, même s'il y a une exigence importante. »

Son avenir au PSG :

Après le président du PSG, c'est l'avenir proche de Blanc à Paris qui est évoqué, notamment sa présence à la fin de la saison en cours : « Je n'en sais rien. Vous me posez la question sur une échéance qui arrive dans 4 ou 5 mois. On sait très bien que, dans un club comme le PSG, faire un match nul est une contre-performance. Et perdre un match est une catastrophe. Si d'ici 5 mois, nous perdons des matches, on sait très bien qui payera l'addition et ce sera moi. »

Ruiz demande alors si ce qu'on voit de lui comme coach correspond à ce qu'il est : « En tant que joueur, j'étais en phase avec l'homme que je suis, en tant qu'entraîneur, je le suis aussi. Il n'y a pas une image. » Interrogé sur ce qui a changé dernièrement, Blanc détaille : « Par rapport aux ambitions et au mode de fonctionnement d'un grand club, il fallait réajuster certaines choses et les dire. Je pense que cela prendra du temps mais que Paris est sur le bon chemin pour devenir un grand dans les années à venir. »

L'interview se finit sur un tennis-ballon où Luis démontre tout son savoir-faire. Puis Alexandre Ruiz donne une dernière fois la parole à Blanc et lui demande ce qu'on peut lui souhaiter pour l'année à venir : « J'en profte pour souhaiter mes meilleurs voeux à toute l'assistance. Je souhaiterai que mes joueurs et tout mon effectif, celui d'aujourd'hui, éventuellement celui de février, aient une bonne santé physique et mentale. Avec les objectifs qui sont les nôtres, on en aura besoin. »


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

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