A Lille, une équipe-type obligatoire ?

Des absences malvenues

Entre la CAN et les blessures, Marquinhos va enchaîner ce soir comme arrière droit. Si la titularisation du Brésilien n’est pas un poids pour l’équipe, bien au contraire, elle symbolise également les indisponibilités du moment avec cette double absence des arrières latéraux du côté droit. Aurier est encore à la CAN pour au moins une semaine en comptant le temps de retour tandis que l’orteil douloureux de Van der Wiel est le mystère médical du moment et ne semble pas évoluer.

Et si Marquinhos enchaîne, que dire de Thiago Silva ? Le Brésilien a joué tous les matches depuis la trêve faute de remplaçants valables : Camara a suppléé une fois David Luiz et s’est montré fébrile tandis que le remplaçant n°1 dans l’axe est devenu le titulaire à droite, comme évoqué ci-dessus. Si faire souffler en défense est moins nécessaire qu’en pointe, cela oblige également à utiliser fortement un élément fragile physiquement, sur des pelouses particulièrement mauvaises.

En attaque et au milieu, les possibilités sont plus nombreuses et les frontières moins définies entre titulaires et remplaçants, particulièrement depuis le début de l’année 2015. Toutefois, le joueur le plus proche du onze titulaire, Pastore, s’est blessé et réduit donc les possibilités en ce début du mois de février.

Un calendrier en transition

Les semaines à venir vont être infernales pour Paris avec 6 matches en 18 jours mais le marathon n’a toutefois pas encore commencé puisque le PSG a eu quatre jours complets pour préparer la rencontre. Et il en aura encore cinq entre ce soir et dimanche pour récupérer et se plonger dans le choc de dimanche à Lyon. C’est seulement ensuite que la cadence va devenir infernale avec trois matches en six jours (Nantes le 11,  Caen le 14 et Chelsea le 17).
 

Comme on peut le voir sur l’image ci-dessus, la grande série de matches s’amorce à peine aujourd’hui mais commencera réellement dimanche. Le PSG et Laurent Blanc se trouvent entre deux eaux, une situation rarement vue cette saison, à devoir gérer à la fois de la fatigue et du manque de rythme.

Entre manque de rythme et besoin de tourner

Contre Rennes, match préparé pendant cinq jours, le coach a choisi de relancer quelques uns de ses remplaçants, sous peine de les voir rester pendant une trop longue période sans jouer. On pense notamment à Cabaye, Pastore, Rabiot, Digne ou encore Lavezzi, inutilisés depuis le match contre Bordeaux le 21/01, soit neuf jours plus tôt. Mais aujourd’hui, il se retrouve avec le même problème pour les titulaires. En ne les faisant pas jouer ce soir, ces derniers se retrouveraient dimanche à Lyon sans avoir joué depuis le 25/01 à Saint-Etienne, et donc en gros manque de rythme.

Dans le cas contraire, en alignant les titulaires contre Rennes et les remplaçants aujourd’hui, le PSG se serait retrouvé avec une équipe bis qui n’aurait pas joué depuis 15 jours (PSG/Bordeaux du 21 janvier). Et s’il avait mis les titulaires contres Rennes, Lille puis forcément Lyon ensuite, il aurait déjà fait enchaîner les mêmes joueurs avant le début du grand marathon tout en mettant au placard des joueurs pour une très longue durée.

Son choix probable du soir n’en est finalement pas un et la vraie décision concernant la gestion de l’effectif s'est faite sur le match contre Rennes. C’est ce jour-là que Blanc a mis en place sa logique de gestion du rythme des joueurs. Aujourd'hui, il ne fait que dérouler la suite.

Finalement, une solution aurait été un mélange plus prononcé de titulaires et de remplaçants contre Rennes et Lille, particulièrement au milieu, avant d’arriver contre Lyon avec les titulaires. Pour voir cette solution, il va falloir attendre l’enchaînement Nantes/Caen/Chelsea. Le PSG sera dans l’impossibilité de trop faire tourner contre Caen vu la situation en championnat mais devra être frais contre un Chelsea  qui se sera préparé pendant 6 jours. Mais pour cela, il faudra que l’effectif soit au complet, ce qui n’est pas encore gagné…