Article 

ACA/PSG (1-3) : turnover, coups de pieds arrêtés et réalisme

Publié le jeudi 18 décembre 2014 à 21:16
Face à Ajaccio, le PSG a présenté un visage très inhabituel, ce qui est plutôt logique vu les choix faits.

Turnover

Laurent Blanc avait concocté une équipe très expérimentale contre l’AC Ajaccio, à l’exception du trio d’attaque composé de Lavezzi, Cavani et Lucas. Douchez et Chantôme ont eu droit à leur première titularisation de la saison tandis que, parmi le reste de l’équipe, seul David Luiz avait débuté à Guingamp trois jours plus tôt. On ne sait pas si Blanc a privilégié la continuité proche ou si le Brésilien a connu une adaptation réellement très rapide mais il portait en tout cas le brassard de capitaine, au détriment de joueurs comme Douchez ou Chantôme par exemple. S’ils n’ont pas sa légitimité sportive, ils ont pour eux une ancienneté bien réelle au club.

Enfin, cela reste un détail mais le fait qu’un 5ème joueur différent porte le brassard cette saison illustre deux choses : tout d’abord les nombreuses indisponibilités qu’a connu le PSG depuis le début de la saison. Et, désormais, le turnover massif qui commence avec le début des coupes nationales, probablement amené à se répéter.

Enfin des coups de pieds arrêtés dangereux

Avec une composition aussi bouleversée, le jeu parisien a bien évidemment été très différent de ce qu’il est avec les titulaires, particulièrement en 1ère mi-temps. On n’a pas spécialement senti l’habituelle assise, parfois trop présente, et chacun faisait un peu son match dans son coin, semblant chercher ses repères.

Durant cette période, il faut bien avouer que le PSG était particulièrement inoffensif dans le jeu à l’exception de Chantôme, pourtant milieu relayeur, un poste qui n’amène pas vraiment à marquer au PSG. Avec trois occasions bien réelles durant la première mi-temps, il a été le seul parisien capable d’amener un peu de danger sur les buts d’Ajaccio.

Pour le reste, c’est dans un domaine bien différent que les Parisiens arrivaient à être dangereux : les coups de pieds arrêtés. Alors que c’est globalement un grand gâchis cette saison, Lavezzi, Bahebeck et Cabaye ont offert pas moins de 5 situations franches de cette façon durant le match. L’Argentin a distillé trois ballons indirects qui auraient pu faire mouche avec les occasions de David Luiz, Marquinhos et Aurier. Bahebeck a fait marquer le même Aurier sur un corner, sa 2ème passe décisive sur une action de ce type après le but de Marquinhos à Caen. Cabaye s’est lui offert une frappe de loin sur un coup-franc direct qui n’est pas passé si loin du cadre.

Paris plutôt réaliste

Paris a donc marqué sur coup de pied arrêté, un fait rare cette saison, mais il y a eu encore plus rare dans ce match : Paris a marqué trois buts à l’extérieur. C’est seulement la 3ème fois que cela arrive après le déplacement à Metz il y a quelques semaines et le match sur le terrain neutre du Stade de France contre Lens. De là à dire qu’il faut une équipe faible pour que le PSG marque, il n’y a qu’un pas…

Alors, l’adversaire était théoriquement parmi les moins forts de la saison (quoique Nicosie ou Caen ne valent guère mieux) mais le PSG a aussi su se montrer plutôt réaliste : Cavani met un but en deux occasions franches, Bahebeck transforme sa seule réelle opportunité et seul Chantôme, un milieu, a vraiment loupé des occasions franches.

Avec 3 buts marqués pour 4 tirs cadrés, le PSG a donc eu un très bon taux de réussite, alors que c’est là aussi un point faible récurrent de la saison. Il y a une semaine à peine, avec un but pour six occasions franches, le PSG avait creusé sa tombe à Barcelone. S’il avait affiché le même ratio hier, il aurait probablement bien plus galéré à se sortir du piège d’Ajaccio, pourtant pas un foudre de guerre.

Alors que le PSG est souvent étudié par le prisme de la qualité de son jeu, il pourrait aussi être utile de mettre en avant le niveau des joueurs devant les buts pour orienter les analyses. Ainsi, le statut d’un Bahebeck qui a une nouvelle fois plus fait en 20 minutes que Lavezzi en 70 serait probablement bien différent.

Malgré tout, il faut savoir raison garder après un simple match de Coupe de la Ligue face à une équipe du ventre mou du championnat de L2 car le PSG n’a pas ressemblé à ce qu’il propose d’habitude : pas très dominant dans sa possession, très friable sur les contres, dangereux sur coup de pied arrêté et réaliste. A croire que les remplaçants n’ont rien à voir avec les titulaires…

Pour finir, petit retour sur nos prédictions :

Douchez a bien encaissé un but >> 1 point
Digne a réussi moins de trois centres >> 1 point
Aurier a animé son couloir >> 1 point
Cabaye a frappé de loin sans cadrer >> 1 point
Rabiot a été dans la moyenne >> 1 point
Lucas est sorti avant la fin >> 1 point
Cavani a marqué mais n’a pas raté un nombre conséquents d’occasions franches >> 0 point
Cavalli n’a pas été loin mais n’a pas réussi à provoquer de carton jaune >> 0 point
Le commentateur n’a pas parlé d’argent >> 0 point
La réalisation a été soft >> 0 point

Bilan : 6/10, pas si mal, trahi par France 3.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

samedi 27 avril

vendredi 26 avril

jeudi 25 avril

mercredi 24 avril

mardi 23 avril

lundi 22 avril

dimanche 21 avril

samedi 20 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee