Le PSG s'est imposé 3-0 à Ajaccio dans un match globalement à sens unique, Paris dominant largement. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien parisien enchaîne les rencontres sans prendre de but mais ce n'est pas celle-ci qui a été la plus compliquée pour lui puisqu'il n'a réalisé qu'un seul réel arrêt, sur une frappe dangereuse et à rebond de Belaïli qu'il a bien gérée. Avant cette tentative à l'heure de jeu, il s'était montré impeccable sur les centres et balles aériennes des Ajacciens. A noter une demi-frayeur en fin de partie et un jeu au pied propre dans l'ensemble.
Hakimi : Le passage à quatre derrière lui a finalement fait le plus grand bien puisque le Marocain attaque désormais de façon bien plus qualitative avec un partenaire plus proche de lui. On l'a ainsi souvent retrouvé en très bonne position pour centrer et il aurait dû avoir une passe décisive au compteur à l'arrivée sur son offrande à Mbappé. Pour le reste, il n'a pas toujours été parfait dans la surface mais les solutions n'étaient pas non plus évidentes. Défensivement, il a mis une vingtaine de minutes à éteindre le feu follet Belaïli mais la suite fut sans partage et il a parfois même rattrapé l'Algérien malgré pas mal de retard au début des actions.
Mukiele : Sur une pelouse en très mauvais état, le défenseur central parisien a mis quelques minutes à trouver ses repères et il a assuré dans un premier temps, qu'il s'agisse de défendre ou de relancer. Il s'est peu à peu permis un peu plus, claquant notamment une superbe relance vers l'avant, tandis que ses interventations défensives ont été meilleures en deuxième période, avec des situations parfois compliquées qu'il a bien gérées. Tout ce qu'on attend d'une doublure.
Marquinhos : Encore une fois dans l'axe gauche, il a commencé très fort la partie puisqu'il a dû couvrir les nombreuses erreurs de Bernat en début de rencontre. Il s'est montré très performant en pompier de service puis a peu à peu eu moins de travail mais il a continué à être très présent pour couvrir la largeur comme la profondeur. Il n'a pas pris de risques dans la relance mais a toujours su trouver ses milieux devant lui.
Remplacé par Bitshiabu qui s'est signalé par une bonne tête défensive et une superbe ouverture.
Bernat : Le latéral gauche parisien a connu un début de partie très compliqué, le point d'orgue étant ce loupé devant la surface qui a offert une bonne opportunité aux Corses. Il est heureusement parvenu à sortir la tête de l'eau peu à peu, sa technique s'adaptant à la pelouse, et il a notamment signé une bonne deuxième période en parvenant à peser sur toute la longueur du terrain : bas sur le terrain pour défendre et relancer, au milieu pour combiner et même devant pour défier le gardien. Le début avait laissé craindre le pire mais le latéral a finalement signé une partie des plus correctes.
Verratti : Le petit milieu italien a lui aussi connu un début de rencontre délicat, notamment en raison de l'état du terrain, mais il ne lui a pas fallu bien longtemps pour dompter la chose et donner le tempo du match. S'il a rapidement été averti pour avoir coupé un contre de façon grossière quelques minutes après une contestation, il a comme toujours parfaitement géré cet avertissement, parvenant à gêner les adversaires sans faire faute. Avec le ballon, il a régalé de bout en bout, dégoûtant les Ajacciens venus le presser par ses feintes ou sa capacité à trouver ses partenaires en bonne position. Plus bas sur le terrain, il rayonne et a même fini capitaine.
Fabian Ruiz : Le relayeur droit espagnol a signé une prestation dans la lignée du match précédent, donc très enthousiasmante et particulièrement complète. Toujours présent pour défendre et inspiré pour construire le jeu, il a offert une solution permanente à ses partenaires pour relancer mais s'est ensuite très bien projeté sur son aile après avoir assuré la première relance. Ses renversements de jeu sont également très utiles tandis que Hakimi profite à fond de sa présence sécurisante. Sa première période a été tout particulièrement réussie, avec beaucoup de ballons récupérés, des transitions parfaites et une frappe qui aurait mérité un meilleur sort.
Zaïre-Emery l'a remplacé en fin de partie, le temps de se mettre en évidence sur quelques prises de balle.
Renato Sanches : Le milieu portugais était titulaire pour la première fois depuis pratiquement deux mois et cela s'est vu. Positionné sur le côté gauche du milieu mais un poil plus haut que Verratti et Ruiz, il a cherché sa place durant une bonne partie de la première mi-temps et le manque de repères s'est fait sentir, avec quelques ballons perdus bêtement qui ont semblé lui faire perdre confiance. Il a bien tenté de compenser en mettant de l'impact dans les duels mais a surtout fait des fautes. Il était mieux revenu en seconde période, montrant un peu plus ses qualités, mais il a logiquement été sorti dès l'heure de jeu après une si longue absence.
Vitinha l'a remplacé poste pour poste et il s'est montré immédiatement efficace pour combiner et attaquer. Concernant la partie défensive, il lui a fallu un temps d'adaptation au contexte local avant de le voir gratter des ballons.
Soler : L'Espagnol remplaçait poste pour poste Neymar, donc dans le rôle de meneur de jeu axial. Il a finalement beaucoup dû s'effacer devant Messi dans ce rôle de créateur et a surtout été un complément à l'Argentin : il a défendu pour lui, se montrant d'ailleurs assez intéressant au pressing en récupérant quelques ballons, mais n'a finalement que peu pesé offensivement à l'exception d'une passe superbe pour Hakimi et de quelques courses bien senties vers l'avant. Pas un grand un match de sa part, clairement, mais il a quelques circonstances atténuantes vu ce qu'il lui était demandé et les incessants changements de poste qu'il subit.
Sarabia l'a remplacé pour la fin de match et il a raté ses premiers ballons en découvrant la pelouse locale. Il a par la suite signalé de bons déplacements mais n'a pu concrétisé par manque de justesse technique.
Messi : L'Argentin positionné comme attaquant droit a finalement plus joué comme un organisateur en l'absence de Neymar, même s'il aurait pu ouvrir le score en tout début de partie sur une course d'attaquant s'il n'avait pas raté son lob. Le n°30 parisien a d'ailleurs connu en première période un déchet inhabituel, perdant plus de ballons qu'à l'accoutumée. Son premier acte avait toutefois déjà montré sa capacité à faire briller les autres, Mbappé ouvrant le score sur une de ses passes, mais sa seconde période a encore été d'une dimension bien supérieure à ce niveau-là avec un véritable festival de ballons intéressants offerts à ses partenaires, quels qu'ils soient. Et puis, lorsqu'est enfin venue l'heure de tuer le match, c'est lui qui s'en est chargé d'une action mémorable avec son meilleur complice du soir.
Mbappé : Pendant les soixante dix-sept premières minutes du match, tout indiquait que l'attaquant français avait tout raté sauf l'ouverture du score, ce duel gagné de façon propre après une course létale tellement caractéristique du joueur. Car entre les erreurs techniques, les occasions ratées parfois de façon hallucinante et les actions à l'envers, pas grand-chose n'allait. Mais le propre des grands joueurs est de savoir changer la face d'une partie rapidement et Mbappé est de cette trempe, avec cette incroyable passe décisive en talonnade suivi de ce deuxième but d'une frappe pratiquement en taclant vers le sol. Et à l'heure du bilan, Mbappé est là et bien là.
Ekitike l'a remplacé pour la fin de partie et a réussi quelques bonnes choses, notamment des prises de balles vers l'avant.
