C'est un PSG vraiment à l'économie qui s'est imposé 2-1 à Angers ce vendredi soir, les Parisiens ne jouant réellement que la première période. Retour sur les performances individuelles, au cas par cas.
Donnarumma : C'est en tout début de partie que le portier italien a signé l'arrêt qu'il fallait avec ce duel gagné à 0-0 sur lequel il se couche vite et bien. Il a ensuite passé le reste de son match à capter des frappes sur lui et sans aucun danger. Dommage pour ses statistiques personnelles, il ne parvient pas à garder sa cage inviolée en toute fin de partie sur un but qu'il est difficile de lui imputer. Au pied, il a été sobre.
Marquinhos : Positionné dans l'axe droit de la défense une nouvelle fois, le capitaine parisien n'a pas vraiment été sollicité durant le premier acte avant de l'être un peu plus au cours du second. Angers a très régulièrement cherché sa zone sur les centres, ce qui semble donc être une consigne, et il s'en est dans l'ensemble bien sorti dans les airs. Il est malheureusement totalement spectateur sur la remise amenant le but angevin, signe que lui aussi jouait tranquillement en fin de partie. A la relance, toujours propre mais pas vraiment pertinent pour autant.
Ramos : Le libéro parisien a encore connu un match à plusieurs facettes dans ce rôle qui utilise bien une partie de ses qualités mais montre certains de ses défauts. Quand Angers a voulu centrer dans sa zone, l'Espagnol a pratiquement tout repoussé et il est même toujours à son âge une référence dans les airs. Il est en revanche en difficulté dans la profondeur, en témoigne la première action adverse, tandis qu'il a été irrégulier dans la relance. De très bonnes choses mais aussi quelques erreurs, notamment des mauvais contrôles qui se transforment en ballons compliqués.
Danilo : Le Portugais aligné dans l'axe gauche ne fait pas de bruit mais il enchaîne les performances solides avec une belle régularité. Toujours attentif, propre la plupart du temps dans ses interventions et intelligent dans tout ce qu'il entreprend, il détonne parfois au sein d'une équipe parisienne qui étale régulièrement son je-m'en-foutisme. Avec le ballon, il a également été bon, utilisant à bon escient sa capacité à changer d'aile par du jeu long.
Hakimi : Il est difficile de reprocher au Marocain son activité dans le couloir droit et sa volonté permanente d'aller vers l'avant est appréciable. Mais cette volonté est gâchée par un tel déchet technique que la frustration l'emporte à la fin. Hakimi n'a bien évidemment pas tout raté mais son manque d'application récurrent coûte cher à son équipe. Défensivement, il a aussi été irrégulier dans son duel avec le jeune Kalumba, le dominant sur la fin mais pas forcément au coeur du match.
Bernat : Le remplaçant attitré de Nuno Mendes a lui aussi su se montrer décisif avec sa remise parfaite pour Mbappé sur l'ouverture du score suite à un excellent appel. Mais cette action très réussie de sa part ne résume pas son match et l'Espagnol a eu bien du mal à animer son couloir dans l'ensemble, peinant à se projeter dans celui-ci ou à être servi par ses coéquipiers. Défensivement, il a été plutôt performant dans les duels mais a eu du mal à gérer les déplacements dans son dos, comme souvent.
Bitshiabu l'a remplacé pour les derniers instants, sans se montrer spécialement.
Fabian Ruiz : Positionné en sentinelle du milieu, l'Espagnol a longtemps été à l'image de ce PSG qui n'accélère pas beaucoup mais fait beaucoup tourner. Beaucoup de passes, peu de rythme donné et l'impression de le voir chercher Messi en permanence pour que l'Argentin crée quelque chose. Heureusement qu'il a su rajouter plusieurs bonnes interventions défensives, quelques jolies sorties de balles et une fin de match plus aboutie un cran plus haut après l'entrée de Verratti.
Soler : Positionné en milieu relayeur droit, l'Espagnol a été un fantôme total, lui qui n'est déjà pas un grand animateur du jeu parisien en temps normal. A l'exception d'une bonne incursion côté droit en début de partie et d'une sortie de balle sympathique en seconde période, il a été totalement transparent, neutre avec le ballon au mieux. Même dans son approche de complément des autres, il semble être passé à côté.
Verratti l'a logiquement remplacé dès l'heure de jeu et il s'est placé en sentinelle pour son retour. Il a rapidement retrouvé toute son influence dans le jeu parisien, cherchant à animer une équipe en train de se morfondre. Il n'a pas vraiment réussi, peinant parfois à se sortir du marquage adverse, mais a tout de même donné quelques bons ballons. Défensivement, il n'a en revanche pas du tout pesé.
Vitinha : De nouveau positionné en relayeur gauche, il n'a en revanche pas réussi à rééditer sa prestation très décisive de samedi dernier contre Lens (1 but et 1 passe décisive). Cette fois-ci, le Portugais a été très peu en vue dans le dernier tiers du terrain et c'est un cran plus bas qu'il a été le plus sollicité avec toujours beaucoup de mouvements de sa part. C'est surtout quand il a pu remonter le ballon balle au pied de façon tranchante qu'il a été le plus utile mais cela a rarement suivi chez ses partenaires. Un match moyen au final, même si ce n'est pas forcément de sa faute.
Zaïre-Emery l'a remplacé pour la fin de partie, signant encore une bonne entrée. Mais que doit-il faire pour jouer plus ?
Messi : Avec encore une passe décisive, l'Argentin se rapproche du record absolu du championnat de France co-détenu par son ami Di Maria et cette offrande géniale pour Mbappé aura illuminé une partie dans l'ensemble bien triste. C'est déjà lui, d'une ouverture royale pour Bernat, qui avait éclairé le début de match pour ouvrir le score. Dans une partie de petit niveau, c'est souvent de son pied gauche qu'est venue la lumière côté parisien même s'il a lui-même eu du mal au moment de conclure avec des frappes souvent contrées. Comme tous, il a baissé de pied en seconde période mais a encore été le joueur offensif le plus intéressant.
Mbappé : Comme la semaine passée contre Lens, il a fait le boulot en une mi-temps et son premier acte est réellement très réussi, et pas seulement parce qu'il marque deux buts dans deux styles différents. Sa capacité à alterner l'attaque de la profondeur et un jeu en pivot avec des déviations de belle qualité ont fait exploser la défense du SCO, désemparée face à la palette du phénomène. Sa seconde mi-temps est en revanche complètement ratée, avec une kyrielle de mauvais choix. Seule exception, une belle frappe de loin claquée par Bernardoni. Il aura donc raté le triplé, pas son match.
