Sylvain Armand était l’invité de Tribune 100% Ducrocq hier sur France Bleu. Il s’est confié sur la situation rennaise et le PSG avant le match entre les deux équipes vendredi soir.
L’émission 100% Ducrocq, animée sur France Bleu 107.1 par les anciens Parisiens Pierre Ducrocq et Grégory Paisley, recevait hier Sylvain Armand, lui aussi ancien joueur parisien et désormais à Rennes, le prochain adversaire du PSG.
Les difficultés rennaises :
Le défenseur central est revenu sur la claque reçue à domicile par Rennes face à Caen le week-end dernier (1-4 à domicile) : « Il n’y a pas d’excuses à trouver, on a fait une première mi-temps correcte et on entame la 2ème comme la 1ère, en prenant un but rapidement. Et plus le temps passe, plus tu te découvres et plus tu t’exposes. On en a pris quatre, c’est peut-être sévère mais on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. »
Et cette contre-performance suivait une qualification très pénible contre Reims en Coupe de France : « J’avais senti des joueurs abattus après la qualification parce qu’on n’avait pas fait un bon match. J’étais déçu de notre performance mais je pensais qu’on avait retenu cette leçon-là et qu’on n’allait pas faire le même match contre Caen. On a perdu face au dernier qui est une très bonne équipe et qui va vite se sauver s’ils continuent comme ça. »
Il a ensuite fait de lui-même la transition avec le match de samedi : « Cela ne va pas être facile parce qu’on a des gros matches qui arrivent mais il va falloir retravailler et essayer de retrouver de la sérénité et surtout de la confiance, c’est ce qui manque à pas mal de joueurs en ce moment. On a vu qu’il y a peut-être une prise de conscience, que cela peut aller très vite dans le football et qu’on peut être très vite en haut mais encore plus vite en bas. J’espère que cette prise de conscience va nous permettre de travailler pendant les jours à venir mais c’est vrai qu’un match au Parc n’est pas le plus facile pour se relancer. »
Le match PSG/Rennes à venir :
Sylvain Armand s’est ensuite confié sur le match à venir, contre un PSG vendu comme moins bon : « On a beau dire, même s’ils jouent moins bien, leurs résultats sont toujours positifs, hormis le petit écart à Bastia. Mais cela reste une équipe qui gagne ses matches, à domicile ou à l'extérieur. Il n’y a pas de bon moment pour prendre le PSG, cela reste une grosse équipe. C’est tombé comme ça dans le calendrier et on va faire le maximum, on va tenter de d’appuyer sur les deux dernières saisons de Rennes au Parc (victoires 2-1), de faire le maximum avec une prestation correcte. Surtout, avant les gros matches qui arrivent (Bordeaux, Marseille et Monaco), on va essayer de se rassurer pour notre confiance et essayer de montrer un autre visage que ce qu’on a montré contre Caen. »
Le joueur a aussi parlé du plus bel atout rennais, Paul-Georges Ntep, de retour de blessure : «Il sera peut-être là (rires). Le Stade Rennais est dépendant de lui, il faut le reconnaître. Je n’ai jamais vu quelqu’un être aussi puissant et aller aussi vite. Il élimine avec une grosse facilité. Il peut aller largement plus haut, il a des qualités pour le faire. »
La saison du PSG :
L’ancien arrière gauche ou défenseur central parisien a également donné son avis sur la méforme de la première partie de saison, en prenant l’exemple du capitaine parisien Thiago Silva : « Certains joueurs sont rentrés plus tard ou avec la tête dans le sac. Connaissant Thiago, il attendait cette Coupe du Monde depuis pas mal de temps. Même quand j’y étais (il est parti à l'été 2013), il l’attendait et la préparait. Malheureusement, cela s’est mal passé pour lui et son équipe. Ce n’était pas facile de revenir après cette désillusion. Il est revenu et s’est blessé tout de suite. Aujourd’hui, Thiago Silva revient à son niveau parce qu’il a peut-être évacué ce qui lui est arrivé et il est mieux physiquement. Si les jambes ne suivent pas, même si la tête veut, c’est toujours difficile. »
Il a ensuite élargi à tout le groupe : « Tout le monde est arrivé plus tard, Ibra s’est blessé aussi. C’est une équipe qui a une préparation avec des semaines d’écart, la rendant impossible et, même si ce sont des supers joueurs, ils ont absolument besoin d’être préparés. Tout ça les a un peu perturbés et Paris restera là-haut à la fin du championnat. C’est peut-être aussi mon souhait. »
Interrogé par Bruno Salomon, journaliste de France Bleu qui encadre l’émission, sur le trio final de la L1, il a répondu sans se cacher : « Paris sera champion mais Lyon ne sera pas loin derrière. Pour le troisième, je vois bien Marseille tomber un petit peu tandis que Monaco revient bien. Cela va se jouer entre l’OM, Saint-Etienne et Monaco. Je ne sais pas derrière Paris et Lyon. »
Sylvain Armand également abordé le sujet de sa reconversion, lui qui a resigné pour deux ans de contrat il y a peu : « Je ne parle pas de reconversion et je n’en ai pas parlé. J’ai le sourire pour aller à l’entraînement et jouer avec mes coéquipiers. Tant que j’ai ce plaisir-là, je veux continuer un maximum. Si j’ai accepté les deux ans, c’est que je m’en sentais capable. »
