Retour sur le match en 5 remarques.
Paris s'est fait cartonner
Paris a récolté hier quatre cartons jaunes, exactement comme à Montpellier il y a une semaine (3-0), un autre match gagné grâce à l'état d'esprit. Comme la semaine dernière, il est dur de dire que les cartons ne sont pas mérités, même si Théophile-Catherine dans l'autre camp s'est permis un attentat non sanctionné sur Digne. Samedi, en Corse, dans une rencontre que Bastia a gagné au combat plus qu'au talent, les Corses avaient reçu trois avertissements quand les Parisiens n'en prenaient qu'un. Plus que jamais, la courbe de la combativité du PSG semble donc suivre celle de son nombre d'avertissements. Si les Parisiens prennent des cartons jaunes quand ils font des vrais matches, il faut alors considérer ces sanctions comme le prix à payer pour être performant. Et tant pis pour les suspensions.
Un match à 12
L'effectif parisien est certes handicapé par un nombre important d'absences mais Laurent Blanc n'a fait qu'un changement hier, un fait rare. Seul Rabiot est entré en jeu, en toute fin de match, pour verrouiller le couloir plus qu'autre chose. L'interprétation de ce coaching peut être à deux sens : Laurent Blanc a-t-il estimé que son banc ne pouvait rien apporter ou a-t-il voulu responsabiliser jusqu'au bout son onze titulaire, globalement très proche de l'équipe-type ?
Enfin solides à l'extérieur
Paris n'a pas pris de but en jouant à l'extérieur et il s'agit là d'un petit miracle. Cette performance est autant due à la bonne prestation globale de la défense qu'à l'arrêt miraculeux de Douchez en fin de match. Si on excepte le match de Montpellier la semaine dernière qui a été faussé par la pelouse, il faut remonter jusqu'au déplacement à Nicosie le 21 octobre pour retrouver trace d'une telle performance. Et pour un match en France, il faut carrément aller chercher jusqu'au 24 septembre, à l'occasion du déplacement à Caen, aujourd'hui bon dernier de L1. Le précédent, et le seul autre en L1, était à Evian (18ème) à la mi-août (0-0). En 5 mois et demi de compétition, le PSG a donc bouclé son 5ème déplacement sans prendre de but... Mais, pour une fois, c'était sur le terrain d'une équipe vraiment performante.
Un match verrouillé dans les surfaces
Si le match n'a pas été fermé, loin de là, et que les deux équipes ont proposé une sympathique opposition, les difficultés des deux équipes à se créer des occasions se mesurent très bien dans le nombre de tirs cadrés. A la pause, le PSG n'en avait ainsi fait qu'un seul, sur le coup-franc direct d'Ibra repoussé par Ruffier. En fin de match, le PSG arrive à 4 tirs cadrés, un total faible pour Paris. Mais ce n'est guère mieux dans le camp d'en face puisque Saint-Etienne n'a cadré que trois (ou quatre selon les sources) frappes. Et les arrêts réels des deux gardiens se comptent sur les doigts d'une main : deux pour Ruffier face à Ibra et Matuidi, un pour Douchez face à Ricky.
Zlatan buteur loin du Parc, une rareté
Zlatan Ibrahimovic a beaucoup manqué au PSG cette saison avec ses absences et sa (relative) méforme. Hier, il a malgré tout repris la tête du classement des buteurs parisiens en inscrivant son 14ème but de la saison, devant Cavani (13 buts). Mais, surtout, ce but a été inscrit à l'extérieur, une rareté cette saison. A part son but à Barcelone, Zlatan n'avait marqué sur terrain adverse qu'à trois reprises : la semaine dernière à Montpellier et deux fois lors du même match, à Reims, pour l'ouverture de la L1 le 8 août ! Si on ajoute ses deux buts au Trophée des Champions sur terrain neutre au mois d'août, la baisse de performance du Suédois se mesure donc assez bien dans ses matches loin du Parc, lieu où il marque toujours régulièrement.
