Barça/PSG (3-1) en 5 remarques

Une défense chahutée comme très rarement :

Aussi bien à l’aller qu’au retour, le Barça a su montrer une capacité de réaction qui a fait mal à Paris. Malgré l’ouverture du score, Paris n’a jamais pu capitaliser dessus et a finalement encaissé trois buts. Pour retrouver un PSG qui prends autant de buts, il faut retourner il y a près de 22 mois, le 17 mars 2013 à Sochaux. Ce soir-là, la défense centrale Alex/Sakho avait complètement coulé, pas aidé par un Van der Wiel à la rue lui aussi.
Si cela montre également la qualité des attaquants du Barça, c’est très significatif de la déroute de la défense hier. C’est d’ailleurs la première fois que Thiago Silva encaisse trois buts avec le PSG et la troisième fois seulement pour Sirigu, arrivé une saison plus tôt.

Un manque de réalisme qui tue :

Les Parisiens sont longuement revenus après le match sur le manque de réalisme dont ils ont fait preuve. Avec un but pour sept occasions franches, c’est effectivement insuffisant et impossible de rivaliser. Barcelone en a à peu près autant voire moins mais marque trois buts. 
Une comparaison est pourtant facile à faire entre les deux camps. Si Messi et Zlatan, les deux stars, ont marqué, le match du réalisme s’est décidé sur les deux adjoints : le Brésilien et l’Uruguayen de Barcelone ont marqué quand ceux de Paris n’ont pas réussi. Et on retrouve cette domination de Barcelone sur Paris jusque dans leurs sélections respectives. Neymar est le patron du Brésil et Suarez l’homme clé de l’Uruguay. Alors, quand les attaquants Barcelonais sont meilleurs devant les buts que les parisiens, c’est peut-être aussi tout simplement la différence de niveau du moment qui s’exprime.

Une charnière centrale qui craque d’un coup

On avait compté les matches d’invincibilité de la charnière centrale. A Lille, le premier but encaissé sur coup de pied arrêté avait marqué la première fin de cette statistique mais un coup de pied arrêté implique bien plus qu'une charnière centrale. Hier, c’est bel et bien dans le jeu qu’elle a craqué. Les deux défenseurs sont passés complètement à côté de leur match et la comparaison avec l'aller fait très mal, le duo Marquinhos/Luiz s'étant montré impeccable, particulièrement le remplaçant d'hier. La configuration de la rencontre a certes été différente mais la charnière présentée par le président comme celle des deux « meilleurs défenseurs du monde » a littéralement explosé en vol lors de son premier gros test.

Nicosie, les moins mauvais au Camp Nou

Des trois équipes qui se sont déplacées au Camp Nou durant ce premier tour, c’est finalement l’APOEL Nicosie, dernier du groupe, qui s’en est le mieux sorti. Avec une petite défaite 1-0, les Chypriotes ont fait mieux que le PSG (3-1) et l’Ajax (3-1). Ils sont bien sûr l’équipe qui a pris le moins de risques mais, surtout, la première équipe à être allé là-bas et on peut mesurer la montée en puissance du Barça à la lecture de ses résultats  à domicile : victoire poussive lors du premier match, victoire plus large lors du deuxième, victoire aussi large lors du troisième, contre un adversaire meilleur. Et on retrouve d'ailleurs cette montée en puissance dans les matches à l'extérieur, le meilleur du Barça étant le dernier sur le pelouse de Nicosie, pourtant l'équipe la plus gênante à domicile.

Paris, première fois deuxième

Depuis le retour du PSG en Champions League en 2012/2013, c’est la première fois que les Parisiens vont terminer deuxièmes de leur groupe et le tirage au sort qui les attend sera donc d’autant plus compliqué. Si Paris peut récupérer toutes les équipes premières sauf Monaco (même pays) et Barcelone (même groupe), les poids lourds ont plus de chances de nous tomber dessus que contre pas mal d’autres équipes avec les deux règles précédentes. Ainsi, Dortmund et le Bayern ont, en gros, une chance sur cinq de nous rencontrer, de même que Chelsea (1 équipe issue du même groupe et deux clubs du pays dans les deuxièmes). Le Real, l’Atletico et Porto ont par contre une chance sur sept de nous jouer (1 équipe issue du même groupe). En affinant les probabilités avec les dépendances entre les matches, on arrive à ces pourcentages là : 21,20% pour le Bayern et Dortmund, 20,04% pour Chelsea et 12,52% pour le Real, Porto, et l'Atletico.