Le PSG a très logiquement gagné hier face à Bastia sa cinquième finale de Coupe de la Ligue (4-0). Retour sur la rencontre en cinq remarques.
Paris en supériorité numérique, une rareté :
François Modesto a beau se demander si l''arbitre aurait sifflé un penalty puis donné un carton rouge si la faute de Squillaci avait été faite par un Parisien, la situation s'est en tout cas rarement présentée cette saison. C'est seulement la 3ème fois après Lens/PSG (1-3), déjà au Stade de France, et PSG/OM (2-0) en championnat que Paris finit un match en supériorité numérique. Toutefois, c'est la première fois que le PSG n'a pas fait la différence au score avant que l'équipe adverse ait un joueur expulsé. Dans les autres cas, Paris avait déjà un but d'avance avant d'en marquer un autre.
Plié dès la pause :
Le PSG a plié le match dès la première période avec le doublé de Zlatan Ibrahimovic (21e et 41e) et ce n'est pas si rare cette saison puisque Paris avait déjà réussi cette performance de mener de deux buts à la pause à six reprises : contre Guingamp (2-0) lors du Trophée des Champions, contre Saint-Etienne (5-0) à Metz (3-2), et contre Caen en L1 (2-2) ainsi que contre Nantes (2-0) et Bordeaux en Coupe de France (2-1). Comme on peut le constater, deux des équipes avaient réussi à remonter ce handicap : Metz et Caen. Dans le premier cas, c'est un doublé improbable de penalties qui avaient offert ce retour. Contre Caen, ce sont les blessures et une fin de match à 11 contre 9 qui avaient permis aux Caennais d'arracher un point. Mais à 10 contre 11, c'était une mission bien trop compliquée pour les Corses.
Ibra/Cavani, une belle entente contre Bastia :
Il est très commun d'opposer Zlatan Ibrahimovic à Edinson Cavani, leur duo peinant justement à en être reéllement un. Hier, Zlatan Ibrahimovic a donné une passe décisive à Cavani, une rareté (bien que déjà entrepercue contre l'Ajax mais Cavani avait préféré assurer pour servir Lavezzi) et il faut croire que l'adversaire bastiais inspire les deux joueurs. La dernière fois que les deux hommes avaient réussi chacun un doublé dans le même match était déjà contre Bastia, en octobre 2013, avec un ordre des buteurs et un score final identiques (4-0). A l'époque, Cavani avait toutefois remplacé Zlatan à la pause et les deux doublés étaient donc indépendants.
Une attaque parisienne qui tourne à plein régime :
Le PSG a marqué quatre buts face à Bastia et signé sa 5ème performance offensive de la saison avec 4 buts ou plus. Seul Saint-Etienne a d'ailleurs concédé une défaite plus lourde face à Paris cette saison (5-0) et c'est le deuxième plus grand écart de la saison, les autres matches du PSG à quatre buts ayant été gâchés par des buts encaissés. Plus impressionnant, c'est le second match d'affilée avec quatre buts inscrits, et même le second dans la semaine, et Paris reste désormais sur 4 matches d'affilée avec trois buts ou plus inscrits et sur 8 rencontres à plus de deux buts ! Même lors de sa série de 9 victoires consécutives en octobre et novembre 2014, le PSG n'était pas aussi régulier en attaque.
La finale la plus facile du PSG ?
Les finales sont en général des matches serrés et il est rare de s'imposer aussi largement. Pour le PSG, c'est même la victoire en finale avec le score le plus large de son histoire. Jusqu'à maintenant, c'est la finale de la Coupe de France 1993 qui détenait la palme du gros écart avec une victoire 3-0 contre Nantes, juste devant le PSG/Bastia de 1995 (2-0, Coupe de la Ligue). Ce Bastia/PSG rentre donc dans l'histoire du club et on peut noter que la finale de 1993 avait elle aussi été marquée par des polémiques d'arbitrage, les Nantais finissant le match avec huit joueurs seulement !
