Après avoir balayé le cas Aurier (lire par ailleurs), Laurent Blanc a longuement abordé le match contre Chelsea ce lundi en conférence de presse. Il avoue des incertitudes dans son onze de départ mais place la rencontre comme l'occasion de valider la progression de son équipe.
Laurent Blanc était très attendu ce lundi pour sa conférence de presse précédant PSG/Chelsea, mais aussi en raison de l'affaire Aurier qui s'est déclenchée ce week-end. S'il n'a accordé que quelques instants aux déboires de son arrière latéral, il a en revanche longuement disserté sur la rencontre de demain.
Deux incertitudes
«Dans mon équipe de départ que j'ai en tête, il y a deux incertitudes. »
L'absence d'Aurier ouvre la porte à un joueur pour une place dans le onze de départ et deux noms sont en concurrence : Gregory Van der Wiel et Marquinhos. Le premier revient tout juste de blessure et Blanc admet qu'il n'a pas encore tranché : « On va réfléchir, un élément nouveau est apparu et il faudra prendre en considération. Dans mon équipe de départ que j'ai en tête, il y a deux incertitudes. Comme vous le savez, c'est le poste d'arrière droit et ce sera Gregory ou Marquinhos. Et j'ai encore un doute à un autre poste. Vous croyez que j'allais vous le dire ? (rires) »
«Marco n'a certainement pas 90 minutes dans les jambes»
En réalité, Blanc va bien dire la position où se situe son autre incertitude en toute fin de conférence quand il va évoquer Marco Verratti, annoncé comme étant trop court pour être dans le onze de départ après PSG/Lille : «Je pense et je pensais ce que j'ai dit samedi. Après, il y a des choses que tu dois prendre en considération. Marco, c'est très simple, il s'est très bien soigné depuis 15 jours mais il n'a pas eu de compétition pendant 3 semaines. Il a un petit déficit au niveau physique et c'est logique. Ce qui m'intéresse, c'est qu'il n'a plus de douleurs. C'est une chose très importante qu'il faut prendre en considération et il n'a vraiment plus aucune douleur. Il y aura encore une réflexion et il faut prendre conscience que Marco n'a certainement pas 90 minutes dans les jambes et c'est logique. Est-ce qu'on peut déterminer combien d'autonomie il a ? C'est un match de Champions League et c'est beaucoup plus élevé qu'un match de L1 et il faut en être conscient. Je veux le faire participer, c'est une certitude dans ma tête, mais j'aurai un choix : est-ce qu'il débute ou est-ce qu'il finit ? La question est là. »
Une préparation compliquée :
Bien évidemment, le week-end a été très agité au PSG avec la fameuse affaire Aurier et Blanc a regretté ce souci autant que le manque de temps avant la rencontre : «Le week-end aurait pu être meilleur mais il y a un match de Champions League demain. On aurait aimé le préparer avec un peu plus de sérénité, je ne le cache pas, mais c'est quelqu'un qui se met hors-jeu tout seul. On va faire exactement la même préparation. C'est vrai qu'on se serait bien passé de cette histoire mais la chose la plus importante est le match de demain. »
«On part dans l'intention de vouloir imposer notre jeu comme on a l'habitude de le faire. »
Et pour Blanc, le match contre Chelsea est «un match où le PSG doit imposer son jeu demain. On sait qu'on va rencontrer une équipe difficile à jouer et capable de nous battre. On les a affrontés deux fois, ils nous ont battus une fois, une autre fois c'était nous et les deux équipes sont encore d'un niveau très proche. Chelsea a connu quelques soucis en début de saison et ils seront conscients que la Champions League peut leur donner une chose très positive cette saison-là. Les joueurs vont vraiment être concernés et l'entraîneur a une très grande expérience de la compétition puisqu'il l'a déjà gagnée. Pour toutes ces raisons, cela sera un match difficile, délicat, serré et agressif. On part dans l'intention de vouloir imposer notre jeu comme on a l'habitude de le faire. »
Terry ou non, une question importante :
Au moment de la conférence de presse, Laurent Blanc ne savait pas encore si John Terry serait disponible pour la rencontre, ce qu'il n'est pas, mais il avait confirmé que cela n'influerait pas sur le PSG : «L'absence de Terry ou pas, tactiquement parlant, ne me fera pas changer la composition d'équipe que j'ai en tête mais c'est vrai que cela peut être un élément important pour Chelsea s'il est là et un élément négatif s'il n'est pas là. C'est une pièce importante au niveau du jeu mais aussi de l'état d'esprit. En tant que technicien, j'ai un joueur très bon offensivement, notamment de la tête donc, pour toutes ces raisons, j'attends avec impatience de savoir s'il peut participer au match de demain.»
«On a préparé le match avec Terry en défense. S'il n'est pas là, on s'adaptera mais cela ne fera pas changer notre façon de voir le match.»
En revanche, il a appuyé sur le fait que Chelsea n'est plus la même équipe sans son capitaine : «J'ai vu le dernier match et sa sortie a complètement changé le bloc défensif. Est-ce qu'ils vont être obligés de le faire demain, je ne sais pas mais c'est un bouleversement défensif qui est quand même important. On a préparé le match avec Terry en défense. S'il n'est pas là, on s'adaptera mais cela ne fera pas changer notre façon de voir le match.»
Un match pour valider une progression :
Pour le coach parisien, c'est notamment le changement d'entraîneur qui a permis aux Blues de se relancer : «Hiddink a amené beaucoup de sérénité après un début de saison difficile et la série qu'ils font depuis quelques temps prouve aussi que les joueurs retrouvent du calme, de la sérénité et rejouent sur des principes qui leur font du bien. Ils reprennent des forces, de la confiance, il y a de très grands joueurs à Chelsea et on s'attend à une confrontation difficile, sur les deux matches d'ailleurs. »
«On boxe dans une catégorie que l'on n'a pas l'habitude d'avoir en France mais c'est ce qui est intéressant pour les joueurs, l'entraîneur ou le club. »
Si Chelsea n'est que 12ème de Premier League, le club n'a plus perdu depuis 12 matches (6 victoires, 6 matches nuls) et se présente en bien meilleure forme. Blanc prévient donc de la difficulté de la tâche : «On va affronter une équipe qui est du même niveau que le PSG, voire plus fort, mais on est armés. Les joueurs se connaissent de mieux en mieux et on amène depuis trois ans des joueurs qui ont beaucoup d'expérience en C1 et qui l'ont gagnée. On est mieux armés mais on est aussi conscients qu'on est tombés sur une équipe difficile à manoeuvrer. Il ne peut pas en être autrement, que ce soit en 8e ou éventuellement plus loin, il n'y aura que des équipes armées pour gagner la C1. On boxe dans une catégorie que l'on n'a pas l'habitude d'avoir en France mais c'est ce qui est intéressant pour les joueurs, l'entraîneur ou le club. »
Pour lui, la rencontre doit même valider le changement de statut du club parisien :«C'est là où le club va montrer qu'il progresse et qu'il est armé pour gagner un jour cette Ligue des Champions. La considération des médias étrangers prouve que le club progresse car je pense que le PSG est en train de prendre une considération sportive qui fait que, footballistiquement, les gens prennent en compte le fait que le PSG est capable de gagner la Champions League. C'est une très bonne chose et cela signifie que le PSG est sur le bon chemin. »
