Laurent Blanc s'est confié sur le match passé, Chelsea, et celui à venir à Bordeaux. Il est confiant envers son équipe, capable d'enchaîner.
Bordeaux/PSG, sa 100ème sur le banc de Paris :
« C’est une journée intéressante et importante mais je suppose que les autres journées le seront aussi. Ce qui compte pour nous, c’est de basculer sur ce match de championnat qui vaut trois points. C’est vrai que c’est à Bordeaux et que c’est un contexte particulier pour Jean-Louis et moi mais cela représente trois points avant tout. On y va avec beaucoup d’ambition et de respect pour cette équipe bordelaise. Espérons qu’on ait bien récupéré de tous les efforts faits mercredi à Stamford Bridge. Il faut retrouver la motivation et l’ambition de ne plus perdre de points, si possible et d’essayer d’enchaîner les bons résultats, à l’extérieur ou à domicile.
Quant au 100ème match, je ne le savais pas mais c’est toujours intéressant, cela veut dire qu’on dure un peu dans un club. »
Comment basculer de la C1 à la L1 ?
« Psychologiquement, je n’en sais trop rien (rires). Physiquement, on récupère un peu comme un match normal, même si on a joué 90 minutes à 10 contre 11. Les joueurs étaient très fatigués bien sûr, il y avait une dépense physique mais aussi psychologique et émotionnelle intense. Mais les joueurs sont bien préparés. Depuis le début de l’année, on a fait une bonne préparation qui nous permet d’être vraiment très bien, pour ne pas dire au top. Cela s’est vu mercredi où on a été très très dominateurs physiquement dans ce match-là, même à 10 contre 11.
Après, les joueurs sont conscients qu’on arrive dans la dernière ligne droite, il reste 9 ou 10 journées, nous comme les autres avons besoin de points. On a fait tout ce travail pour en arriver là aujourd’hui, on n’est pas encore là où on voudrait être et il faut des points. J’espère, et je n’ai pas trop d’inquiétudes là-dessus, que les joueurs auront à l’esprit de faire le meilleur match possible demain pour ramener le meilleur résultat possible. On en a besoin. »
Une équipe bis à Bordeaux ?
« On ne l’a jamais fait, pourquoi on le ferait demain ? Le championnat est très important pour le club, pour tous les clubs. C’est lui qui permet de faire une coupe européenne. Paris a toujours fait en sorte d’être performant en championnat. Quelque soit l’équipe alignée en début de rencontre, ce sera une équipe performante pour faire un bon résultat à Bordeaux. »
Un coach désormais dans l’élite européenne ?
« Les choses à ce niveau-là, cela va très vite, dans un sens comme dans l’autre. L’année dernière, à deux minutes près, on aurait pu être dans cette situation là. Aujourd’hui, on est qualifiés, on était à trois minutes près l’an passé. Ce qui m’intéresse, c’est que l’équipe a montré tous les progrès effectués durant un an. On a vu une équipe parisienne sûre de son jeu et très ambitieuse. Même s’il ne s’est passé qu’un an, mon équipe a joué comme une équipe beaucoup plus expérimentée que l’année dernière. Et c’est peut-être ça qui a fait la différence.
Après, la considération, sincèrement, c’est vous qui allez en décider. Je suis content pour mon équipe d’être qualifié en quart de finale. C’est bien mais on n’a pas fait quelque chose d’exceptionnel en Champions League. J’espère que cela va venir. On a fait un très grand match à Stamford Bridge et un très grand match à Paris, je vous l’avais dit. Et ce n’est pas illogique qu’on soit qualifiés contre cette équipe de Chelsea.
Des fois, à deux minutes près, tout s’écroule alors que vous avez eu des bonnes idées. C’est le résultat qui compte avant tout. Une fois que le résultat est acquis, on met en avant les décisions ou changements de l’entraîneur. Si l’équipe ne gagne pas, vous pouvez avoir fait les mêmes changements, vous mettez tout en discussion. Cela ne se joue pas à grand-chose. »
Mieux en équipe sans Ibra ?
« Vous vous focalisez beaucoup sur Ibra, je sais que c’est un grand joueur et qu’il vous intéresse et quand on parle de lui, c’est un peu spécial. Mais vous vous focalisez beaucoup sur lui. Ce qu’on a fait à Chelsea, on aurait pu le faire avec Ibra. Quand j’entends qu’on a fait cet exploit parce qu’il n’y avait pas Ibra, cela me fait sourire. Le fait de jeu d’avoir un expulsé et de jouer à 10 contre 11 a décuplé nos forces, oui. Cela aurait été la même chose si cela avait été quelqu’un d’autre. C’est Ibra donc vous en rajoutez. Demain, il sera sur le terrain et je suis content. J’en suis persuadé, le PSG est meilleur avec Ibra. Les stats sont favorables à votre remarque mais, concrètement, je pense que le PSG est plus fort quand il y a Ibra. »
Le programme entre Chelsea et Bordeaux :
« On a fait beaucoup de soin et de récupération le lendemain du match. Paradoxalement, le lendemain, les joueurs ont encore un peu d’influx et ils peuvent faire quelques efforts supplémentaires pour essayer de récupérer au maximum. Hier, on a mis pratiquement tout le monde dans le frigo. On a fait un léger toro, vraiment d’une manière joyeuse et lucrative [il a vraiment dit ça]. Et les quelques joueurs qui avait pas ou peu joué, ou expulsé, ont fait un travail devant le but dans la bonne humeur. Là, on se retrouve la veille du match, on va faire un entraînement classique, sans en rajouter, avec quelques petits sprints de vivacité et quelques petits jeux. Après, on fera encore la valise et on partira au vert. »
