Un match s'est joué hier après-midi même s'il semble vite oublié. Retour sur la rencontre en cinq remarques.
Chantôme, du sang frais dans le camp d'en face
Clément Chantôme était dans le camp adverse hier après avoir quitté le PSG au mercato d'hiver et on pourrait presque se poser aujourd'hui la question de l'intérêt de son départ. Avec les nombreuses blessures dont souffre le PSG, Laurent Blanc a été obligé d'aligner hier à Bordeaux sept joueurs titulaires à Chelsea et trois entrés en jeu, seul Digne étant frais à 100%. Le milieu de terrain aligné était même particulièrement impacté par le match de mercredi puisque Motta avait joué 120 minutes, Verratti 80 et Rabiot près de 40, pour la plupart à 10 contre 11. Pendant ce temps-là, Chantôme s'était préparé toute la semaine, un luxe que le PSG aurait bien apprécié hier. Mais pour ça, il ne fallait pas dépeupler son banc de touche au mercato hivernal...
Seulement une faillite physique ?
La fatigue physique a été l'argument principal utilisé par les joueurs parisiens pour justifier leur match hier et il est dur de le réfuter vu la bataille livrée à Stamford Bridge quatre jours plus tôt, avec 90 minutes à 10 contre 11. Mais comment expliquer le manque d'énergie de certains joueurs alors qu'ils n'avaient pas ou peu joué mercredi ? On pense notamment aux deux latéraux qui ont été absolument incapables d'animer leurs couloirs avec deux centres pour Van der Wiel et un pour Digne, tous bien évidemment ratés. En défense centrale, Camara a fait illusion avant de craquer sur la fin tandis que Lavezzi s'est perdu dans les hors-jeu. Si Paris n'a pas pu compter sur son physique, il n'a pas non plus été aidé par ses hommes frais, hors du coup.
Zlatan, une première depuis août
Si Zlatan a surtout fait parler pour ses déclarations d'après-match, il a aussi réalisé une performance sportive qu'il n'avait plus été capable de faire depuis le 9 août et la première journée du championnat. En effet, il s'agit de son deuxième doublé de la saison à l'extérieur (voire troisième si on compte le Trophée des Champions sur terrain neutre), son premier loin du Parc depuis sept mois, une éternité à l'échelle du Suédois. Le précédent datait du déplacement à Reims (2-2) et il avait été inscrit avec deux buts dans le jeu, contrairement à celui d'hier qui s'appuie en partie sur un penalty.
Verratti, symbole d'un PSG éteint
Marco Verratti a pris un carton jaune, Marco Verratti a sorti quelques gestes insensés, Marco Verratti a cassé le pressing à lui seul devant sa surface à plusieurs reprises, Marco Verratti a fait quelques passes somptueuses. Bref, on pourrait croire que Marco Verratti a fait le même match qu'habituellement. Sauf qu'un chiffre montre bien toutes les difficultés rencontrées par le génial petit Italien hier : il a touché 57 ballons seulement. Et vu les standards du joueur dans ce domaine, généralement près du double, cela veut tout dire. A noter qu'il est malgré tout le joueur du PSG qui a le plus touché la balle, devant Digne (56) et Pastore (54).
Une belle série qui s'arrête
Le PSG s'est incliné hier à Bordeaux, de façon très logique, et il s'agit là de la deuxième défaite de 2015. Paris n'avait plus été battu depuis le déplacement à Bastia du 10 janvier. A l'occasion de ce déplacement en Corse, Paris avait également marqué deux buts mais en avait concédé quatre. Quelque part, il y a donc eu du progrès hier. Toutefois, cette défaite en terre bordelaise vient clore une très belle série de 15 matches sans défaite, soit la deuxième plus longue de la saison après les 23 premiers matches du début de saison. Et cette fin de série permet également de mesurer que le PSG a joué 15 matches entre le 13 janvier et le 15 mars...
