Le PSG s'est imposé 3-2 à Brest grâce à un but tardif de Mbappé mais a été sacrément secoué en Bretagne ce dimanche midi. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien parisien a encaissé deux buts sur les deux premières frappes cadrées adverses et, s'il est difficile de lui reprocher le deuxième, il s'est montré franchement passif devant sa ligne sur le premier. Mais dans la tempête du second acte, il sort un très gros double arrêt, d'abord en l'air puis dans la foulée immédiatement au sol. Il est encore bien présent en toute fin de partie sur la dernière action brestoise. Au pied, il a tenté d'assurer mais s'est totalement raté en première période, s'en sortant avec chance. Dans l'ensemble, le match du portier est loin d'être mauvais mais on ne peut pas dire qu'il a spécialement régné dans sa surface face à un adversaire très centreur.
Hakimi : Le latéral marocain a livré un match probablement moins offensif que d'habitude mais il a souvent fait de bonnes choses au départ des actions ou à la construction, ce qui n'est pas forcément habituel le concernant. Il a en revanche assez peu pesé autour du but, seulement sur une frappe de peu au-dessus ou sur une passe intéressante pour Mbappé. Défensivement, il a dans l'ensemble plutôt bien tenu son flanc, se trouvant rarement débordé et signant même un retour assez précieux en déviant du bout du pied un centre qu'allait reprendre Le Douaron.
Danilo : Remplaçant désigné de Marquinhos dans l'axe droit de la défense centrale, le Portugais a bien évidemment proposé une performance très différente de ce que peut produire le Brésilien. Avec le ballon, le Portugais ne s'est franchement pas cassé la tête et une passe ratée de sa part a même amené une opportunité qu'il a su corriger. Lorsqu'il fallu défendre des grands espaces et courir, cela a parfois aussi été compliqué. Il est également un peu léger sur la réduction de score de Mounié, perdant son duel. Mais dans une rencontre où la surface parisienne a été bombardée de centres, Danilo a aussi repoussé bon nombre de tentatives alors que les adversaires étaient souvent nombreux dans les 16,50m parisiens. Dans un contexte franchement très compliqué et vu le nombre d'interventions à effectuer, il s'en est au final convenablement sorti
Skriniar : Comme Danilo, le Slovaque avait un match compliqué qui l'attendait en Bretagne et lui aussi a été souvent sollicité vu le jeu très direct des locaux, même s'il n'est directement impliqué sur aucun but au final. Moins présent que Danilo dans les airs ou sur les centres, le Slovaque a en revanche mieux défendu sur la largeur du terrain, perdant rarement ses duels au sol. C'est finalement avec le ballon qu'il a été le moins en réussite, avec deux grosses erreurs de relance en première période. Il n'a plus pris le moindre risque ensuite, mais Paris a eu bien du mal à construire en seconde période.
Hernandez : Le latéral gauche parisien a eu du travail face à Del Castillo et il a rarement été débordé par son adversare direct. Il a en revanche été régulièrement été en retard sur les centreurs adverses, certes pas aidé par ses partenaires devant lui qui ont peu défendu. Offensivement, on l'a surtout vu en seconde période pour arracher la victoire et il a réussi quelques montées tranchantes mais créé peu de danger dans la surface par ses centres.
Fabian Ruiz : Préféré à Ugarte pour évoluer devant la défense, l'Espagnol a rayonné en début de partie lorsque le PSG parvenait à développer son jeu. Des petites touches de balle tout en technique qui effacent le pressing, des passes vers l'avant qui font mal et pas mal de ballons chipés du bout du pied qui en ont fait un acteur majeur de la bonne première période. Mais quand Brest est monté en régime et a commencé à mettre de l'intensité après la pause, Ruiz a eu beaucoup de mal à exister. Les récupérations ont disparu, de même que les orientations ou conservations de balle précieuses de la première période. A l'exception d'une bonne frappe du droit de peu à côté, on l'a d'ailleurs peu vu durant le second acte et il représente finalement très bien le match du PSG à Brest ce dimanche : brillant puis transparent.
Zaïre-Emery : Le jeune milieu de terrain a marqué son premier but de la saison, et quel but ! Une frappe terrible après une jolie percée qui vient conclure une semaine où il a décidément été très décisif. Ce but récompense d'ailleurs son énorme début de match où il régnait au milieu, gagnant tous ses duels. Il est d'ailleurs encore au départ du second but en récupérant le ballon mais, à l'exception de quelques séquences de conservation de la balle et d'un bon dégagement dans la surface, il a bien disparu du match par la suite lui aussi. Il a bien tenté de colmater les brèches mais, comme Ruiz, ce n'est pas vraiment lui qui pouvait repousser les centres adverses. En revanche, et toujours comme l'Espagnol, il n'a plus réussi à relancer depuis l'arrière pendant une bien trop longue partie du match.
Lee Kang-in : De nouveau titulaire sur le côté droit en L1, le Sud-Coréen a réussi un début de match très enthousiasmant. Des dribbles vifs face au pressing, de bonnes combinaisons avec Hakimi ou les joueurs autour de lui côté droit et plusieurs occasions à son actif, mais toutes ses frappes ont été bien trop sur Bizot. On l'a aussi retrouvé impliqué sur le second but d'une ouverture de l'extérieur du pied absolument superbe. Son passage sur le côté gauche de l'attaque au bout d'une demi-heure ne l'a toutefois pas beaucoup aidé et il a totalement perdu en influence sur le jeu malgré quelques rares échanges avec Mbappé.
Vitinha l'a remplacé poste pour poste sur le côté gauche et, à l'exception d'une bonne frappe d'entrée, il n'a pesé en rien sur le jeu malgré des jambes fraîches face à des Brestois fatigués.
Barcola : De retour dans le onze de départ, l'ailier gauche parisien a connu un début de partie assez alternatif. Il rate d'entrée une grosse occasion puis va enchaîner plusieurs remises dos au but pas franchement bien senties pour ses partenaires. Il est en revanche excellent au départ de l'action menant au premier but, remontant une bonne partie du terrain en dribbles dans son style caractéristique avant de décaler Zaïre-Emery. Mais comme Lee, son passage sur l'aile opposée au bout d'une grosse demi-heure de jeu ne l'ai aidé en rien puisque son action la plus marquante sur ce côté aura été un retour défensif bien senti.
Dembélé l'a remplacé pour la dernière demi-heure et l'ailier entré côté droit n'a pas réussi grand-chose de très positif au final, à l'image de cette dernière action où il se loupe après avoir réussi à passer en revue les trois quarts de la défense. Dans le jeu, il a rarement été trouvé en général mais a aussi peu défendu, ce qui est rare le concernant et donc probablement une consigne de son entraîneur.
G. Ramos : Lui aussi était relancé comme titulaire et il n'a pas vraiment marqué de points, comme trop souvent. A l'exception d'une bonne remise pour Lee, il a semblé déconnecté de ses partenaires bien trop souvent et hors des circuits de passe. Il a pourtant beaucoup couru pour les autres, tant défensivement que pour remonter le ballon, mais il a encore une fois semblé étranger au reste de l'équipe sur trop d'actions. En seconde période, il a d'ailleurs plus tenté sa chance de façon individuelle, sans plus de réussite malgré toute sa volonté.
Kolo Muani l'a remplacé et il a immédiatement plus pesé physiquement sur la défense adverse. Mais ses premières minutes ont été compliquées techniquement et il a alors eu du mal à apporter vraiment. C'est pourtant à l'issue d'un dribble dans la surface qu'il a provoqué le penalty de la victoire. Dans une fin de match tendue, il a en revanche fait mal à l'adversaire par sa puissance, même s'il a aussi été averti pour un tacle bien viril qui a coupé un contre.
Mbappé : Capitaine du jour, l'attaquant s'est d'abord signalé par ses passes pour ses partenaires, qu'il s'agisse de Lee ou Hakimi, puis il a décidé d'aller marquer un but de sa spéciale, pour la seconde fois de la semaine. Comme beaucoup de ses partenaires, ce second but a pourtant marqué le début d'une longue éclipse dans la partie et, même avec plus d"espace sur le côté gauche en seconde période, il n'a pas réussi grand-chose de positif. Il se reprend heureusement en étant à l'origine puis à la conclusion du but de la victoire. Il sort ensuite sous les vivas de la foule locale, lui rendant alors l'amour vache déclaré. Mais pour la seconde fois en quelques mois, il a crucifié Brest dans les dernières secondes et rapporté des points à son équipe.
Mukiele l'a remplacé pour les dernières secondes, apportant immédiatement sa présence aérienne.
