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Brest/PSG (2-5), les performances individuelles

Publié le dimanche 2 février 2025 à 2:29 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 5-2 à Brest dans un match spectaculaire de bout en bout et riches en buts comme en occasions. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Le PSG s'est imposé 5-2 à Brest dans un match spectaculaire de bout en bout et riches en buts comme en occasions. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Le gardien parisien a encore été l'auteur d'une grosse performance dans les cages parisiennes, malgré les deux buts encaissés qu'il est très dur de lui reprocher. Mais tout ce qu'il était possible de repousser, Donnarumma l'a renvoyé, notamment cette incroyable occasion de Faivre juste après l'ouverture du score. Il faut aussi noter une bonne présence sur les centres, même aériens, et un jeu au pied plutôt satisfaisant dans les échanges courts. Lorsqu'il a fallu allonger, cela s'est en revanche compliqué.

Hakimi : Le petit coup de moins bien du Marocain se confirme avec cette partie. S'il a encore eu quelques bons mouvements offensifs, notamment ce centre parfait pour Kvara qui se rate, le déchet a été plus important que d'habitude, particulièrement en seconde période. Mais c'est surtout défensivement que le latéral droit a été en difficulté. Sima l'a fait souffrir en début de match et il a été dans le dur durant une large partie de la seconde période. Il touche le fond sur le deuxième but avec ce mauvais renvoi puis a heureusement mieux fini, s'imposant dans des duels importants sur son côté.

Marquinhos : Son début de match a été marqué par plusieurs duels défensifs où il manque de dureté et est dominé mais il s'est en partie relancé ensuite. Sa performance défensive n'a pas atteint un niveau incroyable pour autant mais il a au moins eu une certaine présence dans les airs. En revanche, le Brésilien a été un pourvoyeur de longs ballons d'une qualité exceptionnelle ce samedi après-midi, se retrouvant ainsi à la base de la frappe sur le poteau de Barcola ou encore au départ du second but. Pourvu que cela dure.

Pacho : Opposé à un Ajorque plus massif que lui, l'Equatorien a vécu un véritable calvaire dans l'ensemble. Après une première partie de match où il n'a même pas joué les duels avec le grand attaquant brestois, Pacho y est allé et il a été totalement dominé par le jeu de corps de son adversaire, ne parvenant que trop rarement à le déposséder du ballon. En pleine perte de confiance, son dégagement raté de la tête est à l'origine du premier but brestois et il se fait ridiculiser sur le second par Ajorque. Au final, une prestation vraiment très peu rassurante à quelques jours de recroiser le grand attaquant réunionnais.

Nuno Mendes : De retour dans le onze de départ, il a probablement été le plus consistant des défenseurs parisiens. Bien appliqué avec le ballon et dur dans les duels, il n'a pratiquement jamais été dépassé lorsque l'adversaire était avec le ballon dans les pieds, repartant d'ailleurs souvent avec. Mais le Portugais a plusieurs fois été trop lent ou n'anticipant pas assez les déplacements adverses, ce qui a ouvert des brèches dans sa défense. Il a fini la partie un cran plus haut, se montrant assez peu à l'aise malgré une action qui a failli se finir en but où son punch a fait toute la différence.

Vitinha : Comme à Stuttgart quelques jours plus tôt, le Portugais a signé une première mi-temps absolument exceptionnelle dans l'utilisation du ballon et la maîtrise technique. Brest n'a rien pu faire face à lui et il a distribué le jeu de façon royale, simplifiant toutes les actions qui passaient par lui de par sa capacité à effacer le pressing et à faire avancer le ballon. Mais il a aussi totalement disparu en seconde période lorsque Brest a poussé et il ne protège par exemple nullement sa défense sur l'égalisation à 1-1. Paris avait besoin de mettre le pied sur le ballon et Vitinha n'a pas réussi pendant un long moment, seulement dans les 10 dernières minutes.

Lee : Ce replacement en relayeur droit a fait beaucoup de bien au Sud-Coréen, auteur de son meilleur match depuis des lustres. Une passe totalement ratée en première période a fait craindre le pire mais il s'est formidablement repris par la suite, avec très rapidement une offrande vers Hakimi de toute beauté. Son chef d'oeuvre du match est bien évidemment son enchaînement sur le troisième but du PSG, avec un contrôle compliqué et une passe aveugle exceptionnelle. Lee a aussi eu quelques pertes de balles gênantes pour un relayeur et des difficultés à exister défensivement mais il a su apporter une belle touche technique au milieu.

Mayulu l'a remplacé et il a immédiatement eu un impact sur le jeu, de par sa qualité technique notamment. Prises de balle propres, déplacements intéressants, présence entre les lignes, une bien belle entrée.

Fabian Ruiz : Dans une première période largement dominée par le PSG, l'Espagnol a régalé dans ce rôle de régulateur du côté gauche du milieu, avec en point d'orgue cette passe superbe vers Barcola pour l'ouverture du score, mais d'autres tentatives compliquées ont été moins réussies. Comme Vitinha, on l'a aussi beaucoup moins vu lorsque Brest poussait et il a peiné à poser le pied sur le ballon après la pause. Mais il finit lui aussi très bien, lançant Doué au départ du quatrième but.

Barcola : Positionné à droite au coup d'envoi, il ne lui a pas fallu bien longtemps pour se mettre en évidence, jouant plus sur sa qualité de déplacement que sur ses dribbles en étant sur son pied fort. Après avoir touché le poteau après un bon rush, c'est en passant à gauche qu'il est décisif pour Dembélé en lui offrant l'ouverture du score. Il est de nouveau proche de marquer sur un appel long côté droit mais son impact sur le jeu offensif s'est dilué dans la durée, Brest dominant peu à peu de plus en plus. Défensivement, il a fait le boulot comme toujours.

Hernandez l'a remplacé pour la fin de partie, se plaçant en arrière gauche, et il a tenté de verrouiller un couloir qui prenait un peu l'eau.

Kvaratskhelia : De nouveau titulaire sur le flanc gauche, le Géorgien a signé un match finalement un peu dans la ligné de celui de la semaine précédente, donc avec de très bons débuts avant de s'éteindre peu à peu. Ses premières minutes ont été excellentes et sa capacité à trouver des passes dans le dos de la défense centrale a offert plusieurs situations très favorables à Dembélé. Son gros raté devant le but marque un tournant en termes de confiance et sa mobilité, appréciable en début de partie, a peu à peu disparu. L'intégration continue, avec des promesses disséminées au fil de prestations encore inabouties.

Doué l'a remplacé et, vite dans le coup, il a apporté sa puissance et son envie sur le flanc droit où il est entré en jeu. Alors qu'il était impliqué dans le 3-1 d'une belle passe vers Lee, il semblait avoir perdu le fil et perdait de nombreux ballons au moment où Brest tentait d'arracher l'égalisation. Mais c'est alors que le joueur de 19 ans est sorti de sa boîte pour signer une action exceptionelle afin d'offrir le but du break à Ramos. Il a ensuite fini en trombe, ne perdant qu'un duel face à Bizot.

Dembélé : Mais qui aurait imaginé que le si fantasque Dembélé se transformerait en buteur au sang si froid face au but ? Car comme quelques jours plus tôt, la fausse pointe parisienne n'a même pas vraiment brillé dans le jeu par rapport à ce qu'il est en mesure de proposer, à l'exception d'une feinte géniale pour Hakimi. Mais après deux occasions mal gérées en début de partie, Dembélé n'a plus rien gâché et a signé un triplé de joueur de surface qu'on ne l'imaginait franchement pas inscrire il y a peu. Dans son rôle de n°9, il doit toutefois encore corriger sa manie de trop traîner devant, ce qui peut le mettre hors-jeu.

Ramos l'a remplacé et il a signé une entrée totalement dans son style. D'abord des difficultés, une première occasion pour se mettre dedans avec un bon enchaînement dans la surface puis un but d'avant-centre au second poteau. Il a, assez maladroitement, tenté de rendre la pareille à Doué et cela s'est transformé un doublé. Plus que jamais un sacré supersub.


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