Décembre, le nouveau mois maudit ?
Les mois de décembre se suivent et se ressemblent. L'an dernier, déjà, le PSG avait perdu deux matches durant ce mois-là après avoir été invaincu durant les quatre premiers mois de la saison. Si la défaite à Benfica n'avait pas grand chose à voir avec l'échec du Camp Nou, le piège de Guingamp ressemblait pas mal à la défaite à Evian. Un petit stade surchauffé, un entraîneur capable de mettre en place une bonne organisation (Gourvennec avait déjà beaucoup gêné Paris la saison dernière au Parc) et une équipe bien en place défensivement qui joue les coups avec peu de joueurs mais à fond. Le cocktail a fonctionné car, si l'ouverture du score est sur coup de pied arrêté, les occasions suivantes arrivent de contres menés à grande vitesse. Et Paris s'est perdu dans la toile tissée en défense.
Arbitrage à deux vitesses
Le match contre Nantes avait été marqué par le « scandale Verratti », le fameux tacle qui aurait dû lui valoir un carton rouge alors qu'il n'a pris qu'un jaune. Hier, Levêque se permet une main de volleyeur dans la surface sans que l'arbitre ne siffle quoi que ce soit et l'assistant n'a bien évidemment rien vu alors que c'est devant lui. Les Parisiens hurlent au vol et récoltent deux cartons jaunes en réaction. On passe ainsi d'une égalisation possible à une double sanction contre le PSG. Certes, si les joueurs n'avaient pas hurlé leur désir de justice, ils n'auraient pas pris de cartons. Mais quid du traitement médiatique qui en a suivi ? La semaine dernière, c'était le tournant du match alors que l'action avait lieu au bout de 8 minutes. Une semaine plus tard, alors qu'une énorme occasion de but est retirée, c'est visiblement devenu un élément insignifiant alors que c'est potentiellement beaucoup plus impactant pour le score.
Le PSG muet, un fait rare
Si Paris a perdu hier, c'est aussi parce qu'il n'a pas su marquer. Et c'est un fait rare, très rare même puisque c'est seulement la 2ème fois cette saison que cela arrive. Le précédent datait d'Evian au mois d'août avec une équipe hors de forme (Matuidi et Cabaye jouaient leur premier match, Zlatan était absent), ce qui n'était pas le cas hier. Pour retrouver une équipe de titulaires du PSG qui ne marque pas, il faut remonter à Chelsea la saison passée. Et pour une équipe du PSG avec Zlatan qui ne marque pas, il faut aller chercher la défaite à Evian en décembre 2013.
Bretagne, terre maudite
En trois déplacements en Bretagne cette saison, le PSG n'a rapporté que 4 points sur 9 possibles. Après le nul à Rennes début septembre (1-1), le déplacement à Lorient (2-1) avait même longtemps ressemblé à celui d'hier. En effet, les Merlus menaient eux aussi 1-0 à la mi-temps en ayant su profiter des largesses de la défense parisienne. Mais là où les Parisiens avaient su réagir pour s'offrir une de leurs rares victoires en ayant à renverser le score, il n'en a rien été hier. C'est même la première fois que le PSG n'arrive pas à revenir au score en L1 (cas arrivé à Lorient, Toulouse, Reims, Lille et face à Nantes).
A Guingamp comme à Lyon :
La défaite à Chelsea (2-0) avait été la grande désillusion de la seconde partie de saison dernière tandis que l'échec de Barcelone (3-1) est le premier gros accroc de cette saison. Dans les deux cas, le retour au championnat a été difficile et le club s'est incliné pour la 2ème fois d'affilée. L'an dernier c'était à Gerland face à l'OL en avril, sur le même score, confirmant les difficultés à se replonger dans le championnat. Pourtant, le PSG n'a pas forcément l'inconvénient du physique puisque Lyon comme Guingamp avaiant un match d'Europa League dans les jambes plus récent que le match de Champions League des Parisiens. La décompression post-Champions League serait donc plutôt d'ordre mental.
