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Le match, Barcola, Soler, la pelouse d'Orléans, la conf' complète de Luis Enrique avant Orléans/PSG

Publié le vendredi 19 janvier 2024 à 23:36 par Fouzia
C'est un Luis Enrique aussi bavard qu'inquiet de l'état de la pelouse qui s'est présenté en conférence de presse à la veille d'Orléans/PSG. S'il a parfois noyé le poisson sur quelques sujets, il a aussi réaffirmé son soutien à plusieurs joueurs en difficulté ou en pleine progression. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

AU MICRO DE PSG TV

Vous êtes sur une série de 3 clean sheets en 3 matchs depuis le début de l’année. Navas a fait un très bon match contre ???. Comment fait-on pour garder les gardiens au plus haut niveau toute la saison ? 

« Ce n'est pas seulement une histoire de gardien. Cela concerne toute l’équipe : onze défenseurs, onze attaquants. C’est notre objectif.  Mais évidemment, le travail des gardiens à ce poste d’expertise dans les cages est bon. »

Revenons sur le dernier match de coupe. Vous aviez 6 joueurs issus du centre de formation sur le banc. Cher Ndour a marqué son premier but pour le club, Mayalu qui fait ses débuts dans l’équipe. La Coupe de France offre-t-elle l’opportunité de voir jouer les jeunes ou ceux qui ont moins de temps de jeu ?

« En temps normal, je vous répondrais que oui. Mais dans les conditions dans lesquelles nous allons jouer demain, je dirais que non parce que c’est une compétition que nous souhaitons gagner. Et pour ce faire, nous allons emmener tous les joueurs disponibles de l’équipe A, ainsi que certains jeunes. Mais le terrain ne sera pas en bon état et ce sera un véritable handicap avec lequel il faudra composer et je me déciderai demain. »

Que connaissez-vous du club d’Orléans ?

« Ce que nous avons regardé avec les analystes (vidéo), c’est-à-dire leurs précédents matchs de qualification. En championnat, ils ne sont pas très bien classés mais en Coupe, ils ont été capables d’éliminer Ajaccio et d’autres équipes évoluant dans des catégories supérieures. La Coupe de France est un tournoi très dangereux parce que tu peux en principe être éliminé après 90 minutes de jeu. Nous affrontons un adversaire d’un niveau inférieur mais une équipe professionnelle, d’un niveau sérieux. Et nous abordons cette compétition avec beaucoup de sérieux et d’envie. »

EN CONFÉRENCE DE PRESSE

Le mois de janvier est un mois un peu particulier avec un match par semaine, ce qui est assez rare dans une saison. Vous allez jouer jouer demain contre une équipe de niveau inférieur. Comment allez-vous gérer vos compositions ? Êtes-vous tenté de composer avec de jeunes joueurs ou au contraire est-ce l’occasion de donner un peu de rythme aux titulaires habituels ?

« En temps normal, je serais tenté de faire tourner et d’inclure des jeunes joueurs dans la rotation et leur donner leur chance. Mais compte tenu des conditions de ce match... »

« C’est une situation étrange et différente à laquelle sont confrontées les grandes équipes. Je dirais qu’en temps normal, je serais tenté de faire tourner et d’inclure des jeunes joueurs dans la rotation et leur donner leur chance. Mais compte tenu des conditions de ce match, en particulier du terrain de jeu, et de l’expérience vécue à Clermont (le 30 septembre, 0-0) où le terrain venait à peine d’être changé, je ne déciderai de la composition d’équipe et du système de jeu qu’uniquement après avoir vu l’état de la pelouse demain. J’espère qu’elle sera en suffisamment bonne condition, même si j’en doute, pas seulement pour jouer un bon football et que les supporters d’Orléans et du PSG en profitent à fond mais également pour ne prendre aucun risque physique pour les joueurs parce que nous investissons beaucoup dans cet effectif et il ne faut donc prendre aucun risque. Il y en a déjà suffisamment dans un match normal… 

Pour finir, j’aimerais ajouter que la Coupe de France est une compétition qui nous plaît beaucoup et dans laquelle nous avons clairement l’ambition d’aller le plus loin possible pour remporter ce trophée. C’est une compétition qui nous plait mais qui est également très dangereuse parce qu’une équipe très motivée et en bonne condition peut en principe te mettre en difficulté sur 90 minutes. C’est ce que je pense en résumé. En d’autres termes, ce match dépendra de beaucoup de paramètres. »

Comment analysez-vous cette équipe d’Orléans ?

« Nous avons analysé une équipe qui évolue deux divisions en dessous de la nôtre mais qui reste une équipe professionnelle. Elle n’est pas en très grande forme en championnat (12e de National), mais elle a été capable de se qualifier lors des tours précédents en Coupe de France en battant des équipes de catégories supérieures. Elle est bien structurée, elle occupe bien les espaces, elle évolue avec une ligne de cinq défenseurs. On aura sûrement plus souvent le ballon qu’eux mais ils ont la capacité de contrer avec de bons attaquants qui occupent bien les espaces. Cela reste une équipe professionnelle donc ce sera différent de ce que nous avons vécu en 32e de finale (contre Revel, R1). Cette compétition est très attrayante mais elle est toujours très dangereuse pour les favoris. Nous ferons donc le déplacement avec tous les joueurs disponibles de l’effectif.»

Quelle est la situation de Ramos qui aurait perdu 6 kilos en raison du virus contracté le mois dernier selon des médias portugais ? Cela explique-t-il son faible temps de jeu ou est-ce simplement que vous comptez peu sur lui ?

« Sa perte de poids est une réalité, je ne sais pas à combien de kg elle s’élève mais on peut clairement la constater physiquement avec ce que cela implique en termes de risques. Heureusement, cela fait plusieurs semaines qu’il se sent bien et je n’ai pas grand chose à dire là-dessus. Je pense que mes décisions sont claires. Ce qui est certain, c’est que Gonçalo comme Kolo Muani sont deux attaquants de haut niveau que nous avons recrutés pour renforcer l’équipe. J’en suis très content et je pense qu’ils représentent le futur du club. Voilà ce que j’ai à en dire. Au cours d’une saison, il y aura toujours des moments où certains joueront plus que d’autres. Concernant Ramos et Kolo Muani, je peux seulement dire que ce sont des joueurs de haut niveau et que je suis content que nous les ayons recrutés. »

Un petit mot sur Carlos Soler qui a évolué à plusieurs postes depuis le début de la saison ? Sa polyvalence et sa capacité d'adaptation sont-elles un modèle pour le reste de l’effectif ?

« Pour moi, quand je vois un joueur qui est capable de BIEN jouer - parce que jouer c’est facile, bien jouer c’est une autre histoire - dans n’importe quelle position et de comprendre les situations qu’il faut contrôler et les espaces qu’il faut occuper, je trouve ça très intéressant.  Nous avons plusieurs joueurs qui peuvent faire ça, comme Vitinha, Asensio, Warren, Kang-In Lee, Fabian… je ne veux pas en oublier. Beaucoup peuvent jouer à différents postes et pourtant ces joueurs préfèrent évidemment jouer à un poste spécifique, je le sais, mais constituer une équipe implique d’établir un équilibre entre les intérêts individuels et l’intérêt collectif. 

Carlos Soler est un joueur de haut niveau. Je l’ai emmené à une Coupe du Monde où l’on ne prend que 23 joueurs… pour représenter un pays comme l’Espagne. J’ai confiance en lui. Il peut et doit encore s’améliorer, et c’est ce que j’attends de lui. »

Qu’aimez-vous chez Barcola et pensez-vous qu’il ait le potentiel pour évoluer en Equipe de France ?

« Je n’ai toujours dit que du bien de Barcola, même quand il ne manquait pas ou qu’il était très critiqué. Nous savons déjà comment fonctionne ce genre de joueurs. On connaît les règles. Quand vous êtes dans un grand club, vous êtes très critiqués si vous ne marquez pas ou si vous ne jouez pas. Et si vous marquez un but, tout devient élogieux. Tout est toujours dans l’excès, dans le positif comme le négatif. Pour nous, staff et entraîneur du club, l’idéal c’est une progression linéaire. Donc pour moi, Barcola n’était pas le pire joueur après Newcastle ni le meilleur aujourd’hui, c’est toujours le même joueur. Grâce à ses capacités techniques individuelles et sa jeunesse, il lui reste encore une grande marge de progression.»

Que pensez-vous de la pelouse d’Orléans dont l’installation achevée hier fait polémique ?

« La pelouse, c’est la seule chose qui m’inquiète vraiment »

« Je pense que c’est la seule chose qui m’inquiète vraiment. Au-delà de la compétition, je m’inquiète pour l’intégrité physique des joueurs, non seulement ceux du PSG mais également ceux d’Orléans. Je comprends que ce match suscite un grand enthousiasme mais quelqu’un doit être responsable d’une pelouse qui doit être dans des conditions adéquates pour pratiquer le football de haut niveau et garantir l’intégrité physique des joueurs des deux équipes. Je crois qu’il y a de gros doutes pour demain, de très gros doutes. Et si je me base sur les expériences passées comme à Clermont l’été dernier, la pelouse n’était pas en condition. Le match était nul et le danger réel pour les joueurs. C’est cela qui me préoccupe. »

Pensez-vous avoir assez de joueurs pour l’échéance de demain mais également pour toutes les autres jusqu’à la fin de la saison ?

« J’ai tous mes joueurs à disposition, sauf les blessés évidemment, auxquels il faut ajouter les U19. Au cours d’une saison, il y a toujours des hauts et des bas, des joueurs disponibles ou non et on fait avec. Nous sommes toujours ouverts pendant le mercato à toute opportunité qui puisse renforcer l’effectif. »

Pourquoi Ramos et Kolo Muani jouent moins ces derniers temps ?

« J’ai déjà répondu de manière très approfondie à cette question. Et si vous voulez aller sur ce terrain, seuls 11 joueurs peuvent jouer dans une équipe donc donnez moi une seule équipe où tous les joueurs jouent à tous les matchs. C’est impossible, c’est mathématique. »

Un documentaire lui était consacré hier, avez-vous hâte que Kylian Mbappé donne sa décision concernant son avenir au PSG ?

« Je n’ai pas pu voir le documentaire, je ne regarde pas la TV, je ne regarde que le football. Et “ c’est la vie monsieur, c’est la vie” (en français dans le texte). Je m’améliore (en français) hein ? (dit-il en plaisantant). »

Comment gérez-vous les temps forts et les temps faibles avec les jeunes ?

« Comme le font tous les entraîneurs de ce championnat et de tous les autres championnats : avec beaucoup de patience et d’informations. Nous aimons comprendre, assimiler des idées et transmettre des messages d’un côté mais la réalité du terrain est tout autre. Nous autres entraîneurs exigeants, nous aimerions toujours voir notre équipe à 100% mais c’est impossible. Le football est un sport difficile avec un terrain assez grand et un nombre de joueurs suffisamment important pour qu’il y ait des situations quasi incontrôlables. Nous essayons de contrôler celles qui se reproduisent le plus pendant les matchs mais il est normal que certaines nous échappent.

« Je me sens très épanoui en tant qu’entraîneur quand je vois qu’un joueur ou l’équipe applique mes idées à 100% »

Ceci étant dit, je me sens très épanoui en tant qu’entraîneur quand je vois qu’un joueur ou l’équipe applique mes idées à 100%.  C’est en cela que je me sens super épanoui en tant qu’entraîneur même si je me montre super exigeant pendant les matchs. Même quand les choses vont bien, je pense qu’il faut donner plus, faire mieux, être meilleurs, mieux s’entrainer, faire davantage de musculation. Il faut s’entraîner et vivre ainsi comme si c’était le dernier jour de votre vie, parce que c’est la manière dont il faut aborder les compétitions de haut niveau et parce que nous nous sommes fixés comme objectif de gagner tous les titres. »

Quel gardien jouera demain ?

« Cela va se jouer entre Gigio, Louis Moquet, Navas et Tenas. Un des quatre, c’est certain. J’ai pour habitude de donner la composition aux joueurs d’abord, ça me semble normal. Et comme ils ne sont pas encore au courant… Je déciderai demain en fonction de l’état du terrain et on verra bien. »

Pouvez-vous nous parler de Barcola et de votre façon de rebooster les joueurs après un temps faible ?

« C’est plus facile qu’il n’y paraît. Si nous voulons être une meilleure équipe en attaque et en défense, 70% de notre objectif se joue en attaque et 30% en défense. C’est l'idée globale. Parfois, il peut y avoir une nuance pour un joueur en difficulté. Pour le reste, on cherche surtout à s’améliorer dans certains aspects du jeu, notamment la phase défensive. Je suis d'accord pour dire que des joueurs comme Bradley, Ousmane, Kolo Muani, Asensio… qui évoluent sur les côtés, ont connu une progression défensive visible, à la fois côté ballon mais également côté opposé. Ils ont encore une marge de progression mais je suis très satisfait. Ce sont de jeunes joueurs et qui ont été confrontés à différentes idées avec différents entraîneurs. Pour nous, il est très important qu’ils comprennent qu’on a besoin de leur travail défensif pour être encore meilleurs offensivement. Il n’est pas possible de gagner des titres si vous n’êtes pas bons dans deux phases du jeu. »


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