C'est un Luis Enrique heureux d'avoir gagné un nouveau trophée qui s'est présenté en conférence de presse après la finale de la Coupe Intercontinentale contre Flamengo. Bien conscient d'avoir eu chaud face à une équipe de Flamengo qu'il redoutait, l'entraîneur du PSG a salué son adversaire vaincu et a abordé quelques thèmes : Safonov le héros, la formidable année 2025 du PSG, la suite, etc. Voici ses propos complets, traduits et retranscrits par nos soins.
Quelle analyse faites-vous de cette finale, est-ce que vous regrettez d'avoir permis à Flamengo de revenir dedans ? Et avez-vous déjà vu un gardien arrêter quatre tirs au but de suite dans une séance comme ça ?
« C'est la première fois que je vois mon gardien qui arrête quatre tirs au but »
« Pour être honnête, je pense qu'on a vu un très bon match, avec une équipe de Flamengo qui joue très bien, et cela a été très difficile. Je trouve qu'on a fait une bonne première mi-temps, particulièrement le début, on a très bien pressé, on a joué dans la moitié de terrain de l'adversaire. On a marqué un but avec Fabian (Ruiz) mais il a été annulé. On a fait un très bon match, cela a été très difficile. On savait la difficulté du match avant, on connaissait la qualité de Flamengo, et à la fin, on est arrivé jusqu'à la prolongation et aux tirs au but. Et c'est la première fois que je vois mon gardien qui arrête quatre tirs au but. On est heureux de continuer à gagner des trophées, et on a mérité de gagner celui-là. »
Félicitations, vous gagner un sixième trophée, qu'est-ce que ça vous fait de l'emporter ici à Doha ?
« Pour nous, c'est toujours spécial de venir ici à Doha. On est contents à chaque fois qu'on vient ici. Jouer ce match, ça représente beaucoup parce que cela signifie qu'on a gagné la Champions League et c'est beau d'avoir encore un autre écusson sur notre maillot pour l'année prochaine. On a de nouveau montré la mentalité qu'on avait eue toute la saison dernière. Il reste encore un match de Coupe de France avant les vacances de Noël et, après, notre objectif sera le même que l'année dernière : continuer à gagner, et à jouer un bon football ».
La titularisation de Safonov est un choix tactique ou Chevalier est encore trop juste ? Est-ce que ce genre de prestation de Safonov peut amener un peu plus de concurrence et amener à un changement de gardien n°1 ou les choses restent claires pour vous ?
« Vous pensez que c'est le moment de parler de ça ? Vraiment ? C'est le moment d'être très heureux, c'est le moment de profiter et de fêter ce trophée, c'est le moment de féliciter tout le monde, ceux qui ont joué et ceux qui n'ont pas joué, et c'est le moment de féliciter nos supporters. On veut continuer à marquer l'histoire et c'est l'objectif de cette saison. Mais à cet instant, il faut juste profiter de ce moment. »
Les questions suivantes sont posées par des journalistes internationaux
Félicitations pour le travail que vous accomplissez à l'entraînement. Vous êtes un grand coach, très apprécié en Arabie Saoudite, dans les pays arabes et partout dans le monde. Bravo (applaudissements dans la salle) !
« Merci beaucoup pour les félicitations mais la victoire est celle de tous »
« (Luis Enrique répond en espagnol) Merci beaucoup mais la victoire est celle de tous : de ceux qui souffrent avec l’équipe, des supporters, des joueurs, de l’équipe, du Président, de l'Émir, du directeur sportif, du staff, de l'entraîneur, de tous ceux qui composent le Paris Saint-Germain. Je pense qu’au cours de ces deux saisons et demie, bientôt trois, nous avons montré de l’intensité, l’envie de jouer un football que nos supporters apprécient et de gagner des trophées. Nous avons montré que nous sommes sur la bonne voie et que nous devons continuer ainsi. »
J’aimerais vous parler de Filipe Luís que vous connaissez déjà comme joueur et que vous affrontiez pour la première fois comme entraîneur. Qu’en avez-vous pensé ? Quelles ont été vos impressions sur le coach brésilien et pensez-vous qu’il a sa place en Europe ?
« Cela ne fait aucun doute ! Quand j’ai analysé, enfin, nous avons analysé Flamengo, cela s’est vu. Non seulement son équipe gagne mais elle joue bien également. Elle sait défendre peu importe le registre. Elle sait défendre en pressant haut, elle peut défendre bas. C’est une équipe d’un très bon niveau, très compacte, avec de très bons joueurs, d’une mentalité collective comparable à la nôtre. Je crois qu'aujourd'hui, nous avons dû chercher à atteindre l’excellence pour espérer battre Flamengo. Evidemment que Filipe (Luís) a sa place en Europe, dans n’importe quelle équipe du monde. Il est encore très jeune, il vient à peine de commencer sa carrière d’entraîneur mais je suis certain que ses équipes travailleront bien parce qu’il a déjà un style de jeu très clairement identifiable. »
La question suivante est absolument inaudible donc nous nous contenterons de publier sa réponse, mais il semblerait que le journaliste lui demande si son équipe est celle à battre
« Je crois qu’une équipe comme la nôtre, et la nôtre en particulier (ndlr, oui il se répète), qui a clairement des objectifs très élevés, est devenue une équipe de référence, et donc une équipe que tout le monde veut battre, ce qui est logique.
« Je pense que cette année 2025 est une année impossible à reproduire pour le Paris Saint-Germain »
Je pense que cette année 2025 est une année impossible à reproduire pour le Paris Saint-Germain, une année inoubliable. A partir de là, notre intention est de poursuivre avec un mélange très positif sur le terrain de joueurs expérimentés et de joueurs jeunes, de continuer à offrir du bonheur à nos supporters et d’essayer de gagner tous les trophées. »
Filipe Luis a dit que l'avion du PSG devait être très confortable pour arriver à Doha avant un match aussi stressant. Comment évaluez-vous le match d'aujourd'hui ? Pensiez-vous que ce serait facile ?
« (il est très surpris) Facile ??? Non, ça a été très difficile. Mais la qualité de mes joueurs, leur mentalité, cet état d'esprit que nous avons pour jouer au football étaient là et ça a été un vrai plaisir de jouer contre une équipe qui joue très bien comme Flamengo. On a fait un très bon match, spécialement la première période qui a été incroyable au niveau défensif. On a tout le temps pressé Flamengo et on a pu contrôler cette première mi-temps. En seconde période, surtout après le penalty, ça a été plus équilibré et très très difficile. Je dois féliciter Flamengo non seulement pour le match d'aujourd'hui, mais aussi pour la saison. Ils ont presque tout gagné et ils ont joué un très bon football. »
Je crois que vous terminez l’année 2025 avec 4 titres si je ne me trompe pas et une finale perdue, celle de la Coupe du Monde des Clubs. Enfin une finale atteinte, c’est mieux dit. Avec quel mot définiriez-vous cette année ? Est-ce la meilleure de votre carrière ? Et comment maintenir la motivation désormais après une année si pleine de réussite ?
« Quatre titres ? Non. C’est plus. Monte, monte… (il adopte un ton blagueur) Je ne sais pas, vous en avez fait tomber deux par ici mais bon. Je sais que vous ne m’aimez pas tous mais laissez moi mes trophées. Au Paris Saint-Germain, tout compte. Six trophées. (il passe en français) Pas mal ! Il faut continuer. C'est notre mentalité de continuer à gagner de continuer à marquer l'histoire. C'est ce que nous voulons. »
RMC a diffusé la scène en question :
