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Le Stade de France, cela change quoi ?

Publié le vendredi 17 octobre 2014 à 10:33
Un match de championnat au Stade de France est toujours un événement. Et l’occasion de creuser quelques points différents d’un match de Ligue 1 standard.

Le cadre :

Le Stade de France reste un stade à part du paysage footballistique français et il peut être impressionnant pour des jeunes joueurs, nombreux dans les rangs lensois. Antoine Kombouaré l’a d’ailleurs bien senti puisqu’il a fait s’entraîner ses joueurs dès hier dans l’enceinte afin qu’ils s’habituent à l’environnement.

Du côté de Laurent Blanc, vu l’expérience du groupe, ce n’est pas vraiment le cadre qui inquiète. Les Parisiens sont venus jouer ici au mois d’avril dernier lors de la finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon (2-1) et Matuidi ou Cabaye y ont joué il y a une semaine à peine avec les Bleus.

Ce qui inquiète le PSG, pour ses joueurs comme pour son jeu, c’est surtout la pelouse, « catastrophique » d’après Laurent Blanc et les joueurs qui ont joué dessus dernièrement. Si on comprend les craintes physiques, il faut également rappeler que le France/Portugal de samedi dernier a été d’un très bon niveau technique malgré cette fameuse pelouse. Enfin, l’excuse est visiblement déjà prête.

L’ambiance :

Lens joue « à domicile » et une partie de son public va se déplacer pour ce grand événement puisque 17 000 Lensois répartis dans 300 bus vont venir au Stade de France. Dans le camp d’en face, il est dur d’évaluer le nombre de supporters parisiens. Outre les 16 000 places vendues par le PSG, cette rencontre avait été cochée depuis longtemps par les supporters revendicatifs de l’ambiance d’avant qui ne sont pas forcément passés par le réseau du club, ce dernier annulant les places comme bon lui semble.

Hier encore, Pierre Barthélemy, un des avocats représentant cette cause expliquait sur son compte Twitter que « beaucoup vont apprendre à l’entrée du stade que leurs billets imprimés ont été unilatéralement annulés et sans motif ». La veille, dans « Tribune 100% Ducrocq » sur France Bleu, un supporter avait appelé pour signaler que le PSG avait de nouveau annulé des billets, sans motif.

Il y aura donc des supporters du PSG mais pas sûr que ce soit l’ambiance des grands soirs, le Stade de France étant en plus particulièrement difficile à animer et à coordonner. Du côté des sans-dents (expression certifiée Elysée 2014), il faudra également voir ce que ça donne. Est-ce que la trompette de Louisette va passer la fouille ?

Dans tous les cas, malgré cette mobilisation des deux côtés, le stade ne sera pas plein. Et aucun billet ne sera vendu aux guichets du stade, histoire d'être sûr de ne pas le remplir.

L’historique :

Ce Lens/PSG sera le troisième de l’histoire au Stade de France après deux finales : celle de la Coupe de France 1998 et celle de la Coupe de la Ligue 2008. Les deux matches se sont conclus de la même façon puisque Paris a gagné à chaque fois 2-1. Dans le jeu, on peut d’ailleurs noter des similitudes entre ces deux matches avec un PSG qui avait tout simplement mieux géré ces rencontres, ouvrant le score avant de résister à la furia lensoise. Mais, surtout, chacun de ces matches a sa petite histoire.

Celui de 1998 avait marqué la fin d’une génération et même d’une ère, celle du PSG flamboyant de Canal+ dirigé par Michel Denisot. Les Parisiens avaient fait parler leurs sept années de vie commune pour battre Lens, pourtant futur champion de France. On se rappelle d’un des derniers gestes de seigneur de Raï, capitaine ce soir-là, qui avait laissé le jeune Didier Domi soulever la Coupe de France pour lui souhaiter son anniversaire, 20 ans à l’époque. Quelques semaines plus tard, cette génération dorée du PSG allait exploser, entre retraite, retours au pays et transferts.

Celui de 2008 est plus resté célèbre pour la fameuse banderole « Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Chtis » que pour le match. Amusant quand on se rappelle qu’au lendemain du match, la banderole n’est présente dans pratiquement aucun journal et que peu de monde ne l’a vue depuis le stade. La folie médiatique qui a en a suivi restera un grand moment de ridicule à la française entre les hallucinants moyens déployés pour enquêter et les déclarations grandiloquentes d’acteurs politiques prêts à tout pour gratter un peu de popularité (Delcourt le maire de Lens et Thiriez en tête). De notre côté, on se régale toujours de la fausse image de banderole lensoise « Marseille : bienvenue en Europe » faite par un de nos forumeurs et qui tourne encore sur le net.


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