Profusion de tirs :
Les joueurs ont insisté sur le spectacle fourni après le match. Si le jeu n’a pas forcément toujours été au rendez-vous, notamment côté lillois, on ne peut pas nier que les occasions ont été nombreuses et le nombre de tirs le prouve : 19 tirs lillois dont 6 cadrés pour 14 tentatives parisiennes dont 7 dans le cadre. Si les Parisiens sont dans leurs standards, le nombre de tirs lillois est très important et représente un pic cette saison (Lorient en avait fait 18, Marseille 17, Monaco, Metz et le Barça 14), preuve que la défense parisienne a été souvent mise en défaut. Un certain nombre de tirs lillois étaient sans espoirs mais Sirigu a tout de même été plus sollicité qu’à l’accoutumée. Et, plus ennuyeux, cette statistique augmente avec les semaines. Lors des matches nuls à Reims ou Rennes, Paris n’avait par exemple concédé que 8 tirs.
Un vieux classique rejoué :
Le PSG qui ouvre le score et se fait rejoindre, c’est un grand classique de cette saison puisque ce scénario est arrivé à Reims, à Rennes et à Amsterdam ou encore contre Lyon et Monaco. Si Paris a parfois su réagir pour s’en sortir comme à Metz ou contre l’Ajax dernièrement, c’est en revanche la première fois que ce scénario arrive avec Thiago Silva et David Luiz dans l’équipe. Hier, la charnière centrale a d’ailleurs concédé son premier but, sans que les deux ne soient particulièrement responsables pour autant sur le but encaissé (si on enlève la relance ratée de Silva amenant le corner). Sur le but, pas moins de trois Parisiens se mettent d’ailleurs en évidence pour la mettre au fond : Cavani détourne vers Sirigu, le gardien loupe son intervention et Pastore l’effleure sur la ligne.
Des réputations usurpées ?
Salvatore Sirigu est un gardien qui fait très peu d’erreurs et Edinson Cavani est un buteur redoutable. Ces deux réputations collent à la peau des deux joueurs qui ont pourtant fait hier de gros efforts pour démentir. Sirigu concède d’entrée une double occasion en étant moyen sur un tir avant d’être responsable sur le but. S’il fait malgré tout un match correct, ces deux erreurs font tâche et coûtent des points, ce qui est inhabituel pour lui (juste une boulette à Amsterdam). En attaque, Cavani a encore marqué mais a surtout beaucoup gâché et il aurait pu ressortir du match avec un triplé, comme souvent diront les mauvaises langues.
Si le cœur du jeu parisien est globalement en amélioration, ce sont hier les deux extrémités du onze parisien qui ont coûté cher, une nouveauté cette année.
Lille, une recette marseillaise
Attaquer fort les mi-temps pour surprendre l’adversaire est une méthode qu’applique souvent l’OM en championnat. A Evian, ils avaient ainsi ouvert le score par Gignac au bout de 30 secondes avant de mettre le PSG au supplice pendant les 10 premières minutes au Parc. Hier, le LOSC a appliqué cette méthode et cela a bien failli marcher avec trois arrêts de Sirigu et un poteau en deux minutes (la première de chaque mi-temps), soit pratiquement autant d’occasions franches que durant le reste du match. Et ce n'est pas la première fois que le PSG n'est pas concentré sur ses entames, Toulouse avait failli en profiter et Metz avait même réussi (certes grâce à l'arbitre).
Une histoire de séries
Sur les trois longues séries en cours, une s’est arrêtée, celle des neuf victoires consécutives. Le record de 13 victoires à la suite de l’an dernier ne tombera pas de sitôt et le PSG a concédé son premier match nul depuis début octobre soit deux mois à enchaîner des victoires. Il fera par contre mieux que la saison passée avec désormais 22 matches sans défaite, soit au moins un de plus que l’an dernier. En parlant d’invincibilité, Chelsea a également prolongé sa saison sans défaite hier en Premier League, avec une victoire qui plus est et les deux clubs sont plus que jamais les deux seuls invaincus en Europe.
Une autre série qui continue, c’est celle d’Edinson Cavani. Malgré ses loupés, il a enchaîné son 6ème match d’affilée comme titulaire en pointe avec un but à la clé. Sa série de buts comme titulaire s’était interrompue contre Nice alors qu’il jouait sur un côté, il faut au moins lui reconnaître sa régularité dans l’axe.
