Retour sur le frustrant match nul d'hier en cinq remarques.
Un 0-0 qui montre une progression :
La thèse peut paraître osée voire ridicule mais elle permet pourtant de mesurer la progression du PSG cette saison. Avant hier soir, le dernier 0-0 des Parisiens datait de PSG/Montpellier du samedi 20 décembre. A l'époque, en 90 minutes, le PSG s'était créé seulement quatre occasions franches et avait affiché un niveau de jeu des plus moyens. Hier, à l'extérieur et face à un adversaire de meilleure qualité, ils s'en sont créés près du double et n'en ont pas concédé une seule. Le problème parisien a longtemps été la création cette saison, il semblerait désormais qu'il soit un cran plus haut.
Une inefficacité rare à l'extérieur :
Le PSG n'a pas marqué hier à Monaco et c'est le seul défaut à constater du match parisien vu la nette domination d'ensemble. Alors qu'on entend que le PSG a encore loupé le coche, ce qui est vrai, il faut tout de même relativiser car c'est seulement la troisième fois en 21 matches à l'extérieur cette saison que le PSG ne marque pas de buts. La dernière fois que c'est arrivé, c'était début décembre à Guingamp (0-1) et le gardien local Lössl avait sorti un énorme match, réussissant notamment un miracle devant Zlatan. Pour retrouver un 0-0 à l'extérieur, il faut remonter au mois d'août avec le déplacement à Evian. Et, là, pour le coup, le score reflétait le (mauvais) match que Paris avait livré.
Un match qu'on a déjà vu dernièrement
Deux grosses équipes, un PSG qui multiplie les occasions mais en concède peu, une large domination dans un sommet national, cela ne vous rappelle rien ? Ce Monaco/PSG est une sorte de mélange entre Lyon/PSG (1-1) et PSG/Chelsea (1-1). Dans ce contexte de choc de L1, on a bien revu l'énorme domination à l'extérieur d'OL/PSG, avec un gardien adverse qui brille et une équipe de Paris dont on se dit qu'elle ne marquera jamais. Mais, contrairement à Lyon, on a également vu un PSG très au point défensivement et qui ne concède rien face à une équipe pourtant connue pour sa capacité à se créer des occasions à partir de rien, rappellant le match contre les Blues.
Deux changements inutiles ou compliqués ?
En remplaçant Matuidi et Lavezzi par Rabiot et Bahebeck, on ne peut pas dire que Laurent Blanc ait eu la main heureuse, les deux entrants n'apportant pas vraiment ce qu'on pouvait attendre d'eux. Si Bahebeck confirme qu'il est dans le dur actuellement, l'entrée ratée d'Adrien Rabiot interpelle, une semaine après avoir été très bon contre Toulouse. Et plus que la question de la forme, c'est celle de la difficulté à intégrer en cours de match une équipe de ce niveau qui se pose. Pastore, plus expérimenté, avait également un peu raté son entrée en jeu contre Chelsea tandis que Lavezzi n'avait guère été meilleur à Lyon. L'effectif du PSG est court actuellement et les difficultés des entrants font finalement peser encore plus de pression sur les titulaires, déjà bien sollicités.
Une place de leader qui n'a jamais existé :
Alors que le PSG avait occupé cette place de leader fictif pendant près de 90 minutes contre Caen il y a deux semaines puis pendant 24h la semaine dernière, il ne l'a jamais été hier sur la pelouse de Louis II. C'est la troisième fois cette saison que le PSG loupe l'occasion de prendre la tête en jouant après ses concurrents après la 16ème journée à Lille et la 24ème journée à Lyon. Ce cas ne se représentera pas la semaine prochaine, Paris recevant Lens avant que Lyon ne se déplace à Montpellier. Et vu que la semaine suivante opposera Marseille à Lyon, on n'est d'ailleurs pas sûr que le cas se représente cette saison...
