Le PSG s'est imposé 2-0 contre l'OM dans une partie moins bien gérée que le score ne le laisse penser. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Rico : Après quelques ballons faciles à capter pour lancer son match, l'Espagnol se fait une légère frayeur au pied mais il est bien présent pour claquer la puissante tentative de Gueye. Il est en revanche bien fébrile à deux reprises et coup sur coup en début de seconde période, d'abord sur une tentative de Kamara où c'est un petit miracle que cela ne finisse pas au fond des filets puis sur une tête de Germain sur le corner qui suit. En l'absence de Navas, il a enchaîné un deuxième match sans prendre de but mais n'a pas vraiment sorti une bonne prestation pour autant.
Florenzi : L'Italien a commencé son match de façon catastrophique avec un corner et un coup franc offerts mais il se rattrape peu après en étant passeur décisif sur le deuxième but. Sa prestation sera irrégulière tout du long, le latéral droit enchaînant de bonnes actions comme ses quelques diagonales comme des erreurs dures à comprendre tant elles sont énormes pour un joueur de sa trempe. Seul et en très bonne position, il rate ainsi complètement un centre facile de 3-0 pour Mbappé. Au final, son match n'est pas mauvais mais il aurait pu être d'une toute autre envergure et laisse dubitatif sur le niveau réel du joueur.
Kehrer l'a remplacé en toute fin de match et il a donc retrouvé le côté droit, pour la première fois sous Pochettino. Il aura juste eu le temps de percuter Danilo dans une scène qui ne semblait pouvoir arriver qu'à ces deux-là.
Marquinhos : De retour de blessure, le capitaine parisien a une nouvelle fois montré qu'il existe un PSG sans lui et un avec lui. Avec lui à ses côtés, Kimpembe se transforme et la paire s'est montrée royale. Le Brésilien a eu une première mi-temps plutôt tranquille pour se mettre dans le rythme au cours de laquelle il n'aura pas eu grand-chose à faire, Marseille attaquant de l'autre côté. C'est surtout en fin de match qu'il va être sollicité et il va se montrer excellent, interceptant ou repoussant toutes les tentatives adverses avec une belle facilité. Balle au pied, on peut noter un jeu long plutôt qualitatif, ce qui est toujours appréciable dans une équipe qui joue peu de la sorte.
Kimpembe : Le gaucher parisien a enfin sorti un match référence en 2021 et cela tombe au bon moment. Alors que l'OM est beaucoup passé sur le côté gauche parisien, il a été très souvent présent pour seconder Kurzawa et repousser des adversaires qui arrivaient pourtant en mouvement face à lui. Auteur de plusieurs bonnes interventions dans sa surface sur des situations chaudes, il a été vraiment performant pour couvrir son premier poteau mais ne s'est pas contenté de ça puisqu'il a su, pour une fois, intervenir sur toute la largeur du terrain. C'est en général bon signe le concernant, ce qui s'est encore confirmé. Dans la relance, il a comme souvent fait preuve de personnalité même s'il a pu faire peur par moments.
Kurzawa : Le latéral gauche parisien aura été un des acteurs majeurs de la partie, même sans apparaître au tableau d'affichage. Les deux équipes sont beaucoup passées par son côté et le gaucher s'est donc retrouvé au coeur de nombreuses actions. Défensivement, il a parfois souffert face aux dédoublements olympiens vu que Mbappé a peu défendu mais il a fait ce qu'il a pu. Dans les duels, il a en revanche toujours été présent et, s'il n'est pas forcément sorti vainqueur de tous, il a tenté d'imposer une grosse présence physique en toutes circonstances, d'où certaines fautes. Il s'est aussi signalé dans les airs, comme toujours, mais aussi sur un bon retour face à Thauvin dans la surface. Offensivement, il a également tenté d'être présent le plus possible même s'il a parfois été un peu esseulé avec les incursions axiales de Mbappé. Cela lui a aussi servi puisque le même Mbappé l'a parfois décalé, notamment lorsqu'il donne un centre parfait à Icardi sur le premier penalty oublié. Du bon Kurzawa donc, surtout vu le volume d'actions dans lesquelles il est impliqué.
Paredes : Avec Verratti un cran plus haut et Gueye à ses côtés, l'Argentin était responsable de la première relance et il a eu bien du mal à s'acquitter de sa tâche. Malgré quelques bonnes passes verticales pas forcément bien exploitées et une vraie capacité à mettre le pied sur le ballon avec sa technique, il a dans l'ensemble eu bien du mal à peser sur le match malgré une frappe exceptionnelle de très peu à côté. Il est bien apparu à quelques moments mais n'a jamais vraiment semblé dans la rencontre, à part quand le ton montait et qu'il s'en mêlait, ce qui va lui coûter un avertissement. Défensivement, il aura encore une fois eu du mal à vraiment protéger sa défense quand celle-ci devait jouer bas sur le terrain. Un match à oublier, loin de ses bonnes prestations du début d'année.
Danilo l'a remplacé poste pour poste et a forcément joué dans un registre bien différent. Des duels défensifs gagnés, un placement forcément plus protecteur pour sa base arrière et des transmissions simples et propres.
Gueye : Paredes n'a pas brillé mais le Sénégalais à ses côté n'a guère fait mieux, ce qui peut être vu comme la preuve d'un milieu dysfonctionnel. Gueye a bien eu quelques bons moments, notamment une seconde période où il a pu récupérer plus de ballons qu'avant la pause, mais son niveau avec le ballon a été trop moyen et il a eu bien du mal à s'insérer dans le jeu collectif parisien. Ses limites techniques se sont bien trop vues, surtout par rapport à ses partenaires, et même son application et sa volonté de jouer simple ne compensent pas toujours. A noter aussi une mésentente avec Marquinhos qui aurait pu coûter cher en début de partie.
Di Maria : Positionné à droite, l'Argentin s'est montré très tonique sur ses premiers ballons et très pressé d'aller droit au but. C'est d'ailleurs ce qu'il va faire sur le premier but avec une passe parfaite pour Mbappé suite à une course tranchante vers l'avant. Ce sera sa dernière action du match, l'Argentin s'étant blessé sur le coup.
Sarabia l'a remplacé poste pour poste et il s'est d'abord glissé dans le collectif avec moins de talent mais une belle abnégation. Rarement trouvé avec le ballon et très sur le côté, il assure avant tout mais décale Florenzi sur le 2-0. Repositionné plus entre l'axe et le côté après la pause, il se montre beaucoup plus intéressant et donne à plusieurs reprises des ballons intéressants en profondeur à ses partenaires. Pas toujours inspiré techniquement, il aurait pourtant pu faire marquer à plusieurs reprises.
Kean a pris sa place de façon surprenante dans les dernières secondes. Entré côté droit, il a raté sa conduite sur sa seule prise de balle.
Verratti : De retour dans une position avancée, il va passer la première partie du match à s'époumonner au pressing et, même s'il est à la base du premier but d'un duel aérien gagné au courage et qu'il a récupéré pas mal de ballons en taclant, voir le génial Italien courir dans le vide tel un Matuidi avait quelque chose de terriblement frustrant. Son sentiment a peut-être été le même puisqu'il s'est mis peu à peu à descendre et à participer de plus en plus au jeu, devenant une situation permanente pour ses partenaires qui ne se sont pas privés de le chercher. Verratti s'est alors inventé sa propre position, à la fois partout pour ses partenaires et nulle part pour ses adversaires, et il a donc fait ce qu'il sait faire de mieux : tenir le ballon, le distribuer, aider les autres et ne jamais faire d'erreurs techniques. La mission a été réussie et c'est finalement un pied très haut qui va l'arrêter. Malgré une position qui ne semble pas du tout taillée pour ses qualités, l'Italien aura réussi à briller, c'est dire son immense talent.
Mbappé : De retour sur le côté gauche de façon plus franche que dernièrement, il ne va lui falloir que quelques minutes pour ouvrir le score sur une action où sa course vers le but aura été un modèle : un bon timing face au hors-jeu, un petit coup de rein parfait devant le dernier défenseur puis un duel gagné du gauche en force. Dans l'ensemble beaucoup trop rapide pour l'OM, il va faire d'énormes différences dès lors qu'il y a un peu d'espaces même s'il va rater une balle de 3-0 par altruisme en voulant servir son ami Neymar. De façon plus surprenante, il va également montrer une belle efficacité dos au but quand il a joué en pivot et une belle connivence générale avec ses partenaires. S'il fallait retenir du négatif, ce serait cette activité défensive inconstante et une fin de match moins intéressante en pointe.
Icardi : L'Argentin est la bête noire de l'OM, cet adversaire qu'il aime décidément beaucoup. Impliqué dans le premier but en lançant Di Maria, il inscrit le deuxième de façon improbable du dos après avoir réussi un appel superbe dans la surface. Dur à gérer pour les défenseurs olympiens qui ne vont jamais réussir à l'enfermer, il va rater le doublé d'une reprise du pied droit peu naturelle dans la surface mais il aurait dû bénéficier d'un penalty sur une incursion de sa part au coeur de la surface. Dans le jeu, il aura eu une certaine présence en appui mais la qualité de ses remises aura été variable. Dommage de finir son match sur une double mauvaise note : averti pour s'être trop donné, il s'est en plus fait mal et a dû sortir quelques instants plus tard. Dans l'ensemble, il a encore marqué des points.
Neymar l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il a fait mal d'entrée à son meilleur ennemi en lui piquant la balle et en provoquant un penalty non sifflé, Alvaro se blessant au passage. Le Brésilien entré à gauche ne va finalement pas vraiment peser sur la partie. S'il réussit forcément quelques bonnes choses vu son immense talent, il va aussi avoir des choix de jeu très compliqués et durs à expliquer. Il n'a pas été gâté par l'arbitre non plus mais ne semblait tout de même pas en très grande forme.
