Le PSG a été battu par le Bayern en huitièmes de finale aller de la Champions League, se laissant dominer pendant une bonne heure avant d'enfin secouer les Bavarois sur la fin sans parvenir à les faire craquer. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien italien a empêché son équipe de couler pour de bon après l'ouverture du score mais il est aussi bien fautif quand la reprise de Coman lui est passée sous le ventre alors qu'elle semblait largement à sa portée. Cette erreur a coûté cher et efface à elle seule toutes les bonnes choses que le portier a pu faire dans son but, notamment ce double miracle contre Choupo-Moting puis Pavard coup sur coup. Au pied, il a encore rendu tous les ballons quand il a dû jouer long mais qui pouvait-il viser ?
Hakimi : Après un match compliqué à Marseille et une entrée quelconque à Monaco, le latéral droit a malheureusement confirmé sa petite forme du moment, même si elle semble explicable par un problème physique. Opposé à l'incandescent Coman en première période, le latéral parisien a beaucoup souffert, le feu follet bavarois le déposant régulièrement. Plus gênant, il a aussi du mal à utiliser le ballon, se faisant enfermer sur son aile, et il l'a régulièrement perdu.
Kimpembe l'a remplacé à la pause et il est entré comme défenseur central gauche. L'international est clairement en période de reprise et cela se voit de façon régulière. Il s'est totalement loupé sur un ballon anodin après un corner, a été averti pour avoir découpé Coman après avoir mal lu son contrôle et n'a dans l'ensemble pas vraiment brillé par ses interventions défensives.
Marquinhos : Le capitaine a plus été dans la lignée de son match au Vélodrome, donc solide dans l'ensemble au sein d'un bloc bas, que dans celui de Monaco. S'il n'a pas signé d'interventions spécialement marquantes, il a toujours été présent pour gêner les attaquants adverses ou repousser le danger. Arrière droit de fortune en seconde période en serrant les dents vu ses problèmes physiques, il n'a pas eu la force d'accompagner les actions mais a géré défensivement. A noter une tête sur corner, trop peu appuyée.
Ramos : Après quelques premières secondes qui laissaient présager un nouveau match compliqué, l'ancienne gloire du Real Madrid avait ressorti ses habits de prestige et il a signé une performance comme on l'avait rarement vu en faire sous les couleurs du PSG. Excellent avec le ballon pour sortir depuis l'arrière et casser la première ligne de pressing adverse, rugueux à souhait dans les duels et très bon dans la lecture des trajectoires, le défenseur a signé une première mi-temps superbe. Passé axe droit après la pause, il a été un cran en deça, tant pour défendre que pour relancer, mais a signé dans l'ensemble une bonne performance.
Nuno Mendes : Le match du jeune Portugais dit un peu tout de la rencontre, des difficultés parisiennes à attaquer en première période jusqu'à ce finish étouffant où Mendes a enflammé le stade par ses rushes incroyables balle au pied. Entre temps, on l'a aussi vu en difficulté dans la relance en première période, pris dans son dos sur le but adverse ou encore en difficulté face à Coman dans le un-contre-un. Mais quand il a fallu recoller, faire basculer la rencontre dans une autre dimension ou mettre au supplice la défense adverse, personne à part Mbappé n'a fait aussi mal que lui. Un match incomplet au final, mais l'espoir d'un renversement de situation passe aussi par sa fin de rencontre.
Danilo : Positionné devant la défense, le grand milieu portugais l'a particulièrement bien protégée en première période, empêchant tout décalage depuis cette zone clé du terrain. Logiquement, avec les espaces qui s'ouvraient, il a eu plus de mal en seconde période mais son travail défensif sera resté de belle qualité dans l'ensemble. Avec le ballon, il a alterné des phases avec une belle efficacité et d'autres bien plus neutres.
Vitinha l'a remplacé pour la fin de match et il n'a pas servi à grand-chose dans le jeu, comme trop souvent. A son actif, une frappe, mais bien loin de tromper Sommer.
Verratti : Associé à Danilo comme milieu axial droit, le petit Italien est apparu bien loin de son meilleur niveau en de très nombreuses actions, signant notamment un premier acte de piètre facture. Peu d'impact à la récupération mais surtout une incapacité à remonter le ballon comme il sait si bien le faire. En seconde période, il a été meilleur en général, retrouvant par moment son impact sur la partie, mais certaines pertes de balle inhabituelles ont montré qu'il était malgré tout bien loin de ce qu'il est capable de faire. Son début d'année 2023 est loin du niveau attendu.
Zaïre-Emery : Positionné comme milieu offensif droit du 4-4-2 parisien, le tout jeune Parisien a commencé dans le dur avec deux ballons perdus, les prémices d'un premier acte où il a surtout beaucoup aidé à défendre mais pas vraiment réussi à attaquer. Peu sollicité et pas très inspiré avec le ballon comme ses partenaires, il n'a pas vraiment pesé sur la partie. Ce fut un peu mieux en début de seconde période, avec notamment une bonne percée pour réveiller le stade, mais cela fait peu à l'heure du bilan. Personne ne lui en voudra vu son âge et il a fait le match de sacrifice qui lui était demandé.
Ruiz l'a remplacé et il s'est positionné comme milieu relayeur gauche du losange parisien. Dans ce rôle, il a régulièrement tenté de remonter le ballon, par la passe ou la conduite, et c'est notamment lui qui a lancé Mbappé sur l'action qui a réveillé l'équipe parisienne. Dommage de s'être parfois trop effacé devant les autres, surtout aux abords de la surface.
Soler : Le pendant de Zaïre-Emery sur la gauche a fait le même genre de match mais il a mieux réussi à verrouiller son couloir dans l'ensemble, certes avec des partenaires autour de lui plus forts défensivement. Offensivement, il a alterné quelques bonnes initiatives, notamment une passe bien sentie pour Nuno Mendes juste avant la pause, avec des phases où il était comme toujours terriblement neutre ou dépossédé du ballon.
Mbappé l'a remplacé et il a changé le rapport de force pratiquement à lui seul, alors qu'il était pourtant pris par l'impérial Upamecano en personne. Ses courses en profondeur ont failli faire exploser le Bayern en moins d'une demi-heure et il a terriblement pesé sur la défense adverse, frôlant l'égalisation à plusieurs reprises. Dommage de ne pas avoir gagné ce duel contre Sommer, bien qu'en angle assez fermé.
Neymar : Aligné dans le duo d'attaque du PSG, le Brésilien qui s'annonçait « au top » n'a finalement pas réussi grand-chose de la partie. Il a bien électrisé le match à quelques reprises par ses dribbles mais ces derniers n'ont au final pas créé beaucoup de danger, le Bayern le gérant bien. En seconde période, il a été intéressant quand il a réussi quelques passes bien vues en profondeur mais le bilan reste dans l'ensemble bien pauvre pour un joueur de sa trempe. Il a certes régulièrement été livré à lui-même mais n'a jamais emmené son équipe derrière lui et n'a pas été spécialement précis devant le but. Cette déconnexion de ses partenaires s'est aussi ressentie dans son travail défensif : du pressing inutile tout seul mais un désintérêt de l'effort collectif dès que le ballon était parti. Encore un rendez-vous raté, dommage.
Messi : Positionné face à un De Ligt qui a d'assez loin été le moins bon défenseur adverse, l'Argentin n'a pourtant pas réussi grand-chose non plus : une belle percée par ci, une protection de balle et une faute provoquée par là, quelques passes intéressantes dans le tempo pour ses coéquipiers et c'est tout. Son activité générale est franchement insuffisante et, même s'il est pas si loin d'égaliser, Messi ne pèse absolument pas dans le jeu du PSG. A une époque, cette équipe jouait à 10 quand elle défendait tant il ne fait rien dans ce domaine. Désormais, c'est presque aussi le cas quand son équipe attaque tant il est peu impliqué.
