Le PSG a été contraint au match nul par Benfica en Champions League (1-1), comme au match aller mais avec une physionomie de match bien différente. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Une semaine après avoir été sursollicité, le gardien parisien n'a pas eu le moindre arrêt à faire mais il n'a pas réussi l'exploit espéré sur le penalty de João Mario. Pour le reste, il a joué la sécurité avant tout, allongeant le jeu ou dégageant même en touche quand il sentait le danger arriver.
Ramos : Le défenseur central droit a largement effacé sa mauvaise performance du match aller, à tous les niveaux. Impeccable défensivement et attentif de bout en bout puisqu'il n'a jamais été pris en défaut que ce soit dans les airs ou au sol, il a également été bien meilleur avec le ballon. Toujours aussi pressé par Benfica, il s'en est sorti sans souci cette fois-ci, à défaut de donner toujours l'impulsion depuis l'arrière. Une belle réponse après son expulsion à Reims.
Marquinhos : Le capitaine parisien a vécu un match assez particulier, évoluant autant en défense centrale qu'au milieu du terrain, avec du bon et du moins bon dans chaque secteur. Derrière, il a réussi quelques bonnes interventions au coeur de sa défense mais est aussi dominé dans les airs par Gonçalo Ramos sur une des rares occasions adverses. Placé au milieu quand son équipe avait le ballon, il n'a pas vraiment brillé à la relance mais ce placement haut lui a régulièrement permis de couper des contres à la source.
Danilo : Le Portugais enchaîne les parties et sa sérénité est toujours aussi présente, de même que sa propreté dans le jeu. Jamais réellement pris à défaut par les attaques lisboètes que soit le long de la ligne de touche face à João Mario ou plus vers l'intérieur face aux autres attaquants, il s'est dans l'ensemble montré intraitable dans les duels. Avec le ballon et malgré une impression visuelle rarement à son avantage, il a joué en permanence de façon juste, simple et vers l'avant.
Hakimi : Le latéral marocain a encore réussi une sortie bien mièvre et il aurait même pu coûter très cher à son équipe avec cette main en pleine surface en début de partie, heureusement annulée par un hors-jeu préalable. Défensivement, il a peu été sollicité mais cela ne l'a pas aidé pour autant à se lâcher offensivement. Son incapacité à avancer sur le terrain dès lors qu'il n'est pas lancé est problématique et ses passes en retrait trop nombreuses ont largement participé à l'indigence offensive du soir. Plus souvent recherché en seconde période, il a notamment réussi une passe superbe pour Mbappé mais ce fut sa seule réelle action d'éclat d'un match encore très décevant. A noter qu'il a fini à gauche, comme à Reims.
Bernat : Piston gauche, le latéral espagnol n'a pourtant pas vraiment su animer son couloir dans l'ensemble. Son volume de courses est clairement insuffisant pour assumer un rôle pareil alors que l'une de ses rares incartades dans la surface a débouché sur un penalty, signe de sa capacité à peser haut sur le terrain. Le reste du temps, Bernat s'est trop souvent contenté de son désormais traditionnel enchaînement contrôle-passe. Il ne perd jamais le ballon, est techniquement irréprochable mais n'apporte pas non plus grand-chose sur son aile la majeure partie du temps. Défensivement, il doit encore retrouver ses repères, son début de match ayant été compliqué avec des courses adverses dans son dos.
Mukiele l'a remplacé pour la fin de match et est entré à droite. Sa volonté d'occuper le couloir a été bonne et il a vraiment apporté quelque chose sur son aile mais il a manqué de justesse dans la surface.
Verratti : Le milieu parisien a signé un match moins brillant qu'à l'aller et surtout bien plus irrégulier. Celui qui se caractérise en général par son utilisation parfaite du ballon a même été moins brillant que d'habitude sur ce point. Oui, il est celui qui a trouvé Bernat en pleine surface sur le penalty et a délivré quelques autres bons ballons mais il n'a pas eu son rendement habituel quand il s'agissait de trouver ses attaquants dans de bonnes conditions. Défensivement, le constat est le même, avec de l'activité, quelques ballons récupérés de façon extraordinaire mais aussi ce penalty bêtement concédé et cet avertissement qui lui vaut une suspension en plus.
Vitinha : Le milieu portugais a signé un début de match très prometteur mais s'est rapidement éteint et a longtemps peu pesé à la construction, avec comme conséquence un jeu qui penche beaucoup vers la droite. Dans un rôle un peu bâtard de relayeur droit, il a régulièrement signé quelques jolies actions mais n'a eu ni sa mobilité ni son influence habituelle. On l'a parfois retrouvé dans ce rôle si précieux de complément des autres, surtout après la pause, mais il a plus semblé jouer par intermittences qu'être cette glue permanente entre les différentes composantes de l'équipe. Défensivement, il a aussi assez peu pesé.
Ruiz l'a remplacé pour la fin de match, se signalant notamment par une frappe qui semblait encore bien partir mais a été contrée.
Sarabia : Remplaçant de Messi sur le côté droit, l'écart de niveau a été assez terrible à constater alors que l'Espagnol ne s'est pourtant franchement pas économisé. Il a toujours été prompt à presser et à gêner la relance adverse mais son apport dans le jeu offensif a été trop insuffisant. Avec peu de ballons touchés et dans des situations parfois bien compliquées, il a eu du mal à se mettre en évidence malgré quelques jolis contrôles pour se placer dans le sens du but. Il est franchement transparent en seconde période, à l'exception de ses corners tous aussi ratés les uns que les autres, une constante de son match.
Ekitike l'a remplacé pour la fin de match afin de peser un peu plus sur la défense de Benfica. Il s'est raté sur son premier ballon, a vaguement mieux négocié les suivants mais n'a pas changé grand-chose pour autant. Il doit faire mieux pour espérer jouer plus.
Neymar : De nouveau aligné dans ce rôle de milieu offensif voire relayeur côté gauche plus que d'attaquant, il a beaucoup couru et provoqué balle au pied pour connecter la base arrière de l'équipe aux deux joueurs devant lui. Très disponible et généreux dans ses mouvements, il a tantôt enflammé la partie par ses envolées techniques, tantôt fait mal à sa propre équipe par ses pertes de balle suite à des tentatives impossibles, mais il est dur de lui reprocher ses tentatives alors qu'il a été le seul joueur créatif parisien à peser dans le dernier tiers et à y amener régulièrement le ballon. Sa bonne activité générale et sa vision du jeu ont plus été des atouts que des défauts mais il a eu du mal à finir, manquant de lucidité sur la fin.
Mbappé : L'homme de l'avant-match était attendu et il ne s'est pas caché, ni loupé. Auteur du seul but parisien d'un penalty impeccable, il a surtout fait mal à Benfica par ses rushes balle au pied sur le côté gauche, provoquant de gros déséquilibres dans la défense adverse qui n'a pas hésité à le stopper de façon illicite. Pas vraiment dans l'axe à faire le pivot ce mardi, il a surtout manqué de soutien, étant trop seul à percuter, mais il a aussi été trop souvent signalé hors-jeu, notamment sur son second but finalement refusé. Pas un grand match à son échelle, mais de tout de même de sacrées différences de faites.
Soler l'a remplacé pour la fin de match et n'a pas fait de miracles.
