Retour sur le match des Parisiens contre Caen hier.
Sirigu : L'Italien n'a servi à rien si ce n'est à bloquer des tirs simples. Ses dégagements ont régulièrement manqué de longueur et il est suspect sur les buts : il n'est plus sur ses appuis au moment du tir du 1-2 et le coup franc du 2-2 n'est pas spécialement bien placé par Bazile. Inutile quand son camp avait le plus besoin de lui, et inquiétant avant Chelsea.
Aurier : De retour de la CAN, l'Ivoirien retrouvait le onze titulaire parisien et il a tout de suite été dans le ton. Auteur d'un très bon centre sur le premier but, il a constamment amené le danger dans son couloir, servant aussi parfaitement Cabaye en retrait peu après sa passe décisive. Il a glissé dans l'axe à la sortie de Matuidi, avant de sortir sur une relance où il s'est blessé tout seul, laissant son camp à 10.
Marquinhos : A nouveau aligné à son poste de prédilection, il reprend ses marques dans l'axe. Sans être parfait, il est mieux rentré dans son match que contre Nantes mais il a dû sortir à la mi-temps, lui aussi sur blessure. David Luiz l'a remplacé et il a alterné entre défenseur central et milieu défensif au gré des rebondissements. Parfois léger dans les duels aériens, il n'a rien pu faire pour empêcher le train parisien de dérailler.
Thiago Silva : Le capitaine a fait son match, dans son registre des dernières semaines et il a eu une nouvelle occasion de but sur un coup franc de Lavezzi, à nouveau non convertie à la 34ème. On attendait beaucoup des leaders parisiens dans l'adversité et le Brésilien a subi les événements de la fin de seconde mi-temps. Pire, il sort inexplicablement au pressing sur les défenseurs (!) caennais sur l'action du 2-2, laissant Zlatan prendre sa place dans l'axe. On connait la suite... Incompréhensible, surtout à 9 contre 11.
Maxwell Un match moyen pour la latéral gauche parisien, entre pertes de balle indignes de son niveau techniques et montées avec parcimonie. Il aurait pu être celui qui a amené le second but d'un bon centre pour Zlatan à la 38ème mais le 2-0 est vite arrivé au ensuite. Il s'était reposé mercredi mais il a été contraint de jouer les 90 minutes aujourd'hui, en inférioté numérique en fin de match et il a pris un sale coup. Pas idéal avant Chelsea.
Cabaye : Une ouverture magistrale pour Aurier sur le premier but, deux frappes bien cadrées et une vraie autorité dans son rôle de métronome du milieu. Le début de match de Cabaye avait tout du rêve, après une bonne mi-temps contre Nantes mercredi mais il s'est brisé trop tôt. Sa sortie à la 15ème minute sur blessure a totalement déboussolé son camp et l'entrée catastrophique de Rabiot n'a pas aidé. Le temps de rentrer dans son match, il avait perdu tous ses premiers ballons et mis son camp en grande difficulté sur la première occasion caennaise à la 20ème. Mieux ensuite, car il en est capable quand il se donne les moyens de se dépasser, mais c'est trop peu et son manque de volume de jeu n'a pas aidé à 10 puis 9 contre 11.
Verratti : Il n'a pas été en vue sur les occasions parisiennes mais il fut l'un des rares à surnager en fin match avec ses conservations de balle intelligentes. Aurait pu être sanctionné d'un pénalty à 0-2 sur une main mais l'arbitre n'a pas bronché. Et il a pris une mauvaise semelle en fin de match, terminant grimaçant. L'Italien est indispensable dans le PSG qui affrontera Chelsea mardi et sa présence sur ses deux jambes pour orienter le jeu sera clé.
Matuidi : Un match dans la lignée de ses sorties précédentes. Il figure rarement dans les circuits préférentiels à la construction et ses efforts sans ballon sont d'une utilité moindre dans un PSG qui a la possession et préfère la largeur à la profondeur. Il est semble-t-il sorti plus ou moins blessé, encore un, et Van der Wiel l'a remplacé, Aurier et David Luiz changeant de postes. Une entrée au pire moment du match pour le Néerlandais, entre possession déclinante et fin cauchemardesque.
Lucas : Il a d'abord été dans la lignée de son année 2015 avec des dribbles peu inspirés et des difficultés à se placer. Fantomatique avant son très bon une-deux avec Zlatan sur le but du 2-0 qui lui a permis de servir Lavezzi, il a semblé retrouver un peu de jambes suite à sa passe décisive. Et puis les suspicions sur sa grosse fatigue du moment sont remontées à la surface quand il a dû se résoudre à laisser ses partenaires à 9 sur blessure à la 80ème. Encore un qui manquera beaucoup mardi soir en Ligue des Champions.
Lavezzi : L'Argentin a doublé la mise pour son camp d'un tir bien croisé du gauche. Ce but qui aurait dû clore les débats est intervenu au moment de la meilleure période de l'ancien napolitain, qui a goinfré une excellente remise de la tête de Zlatan puis l'a mal servi, dans son dos, dans la surface à quelques minutes d'intervalle. On l'a trop peu vu le reste du temps et il a peiné à ouvrir des brèches dans la profondeur : il en faudra plus mardi, puisqu'il sera titulaire.
Ibrahimovic : Le Suédois a été l'auteur d'un match qui aurait dû être idéal. Buteur acrobatique dès la 2ème, sa prestation a été pleine de justesse. Il a bien combiné avec Lavezzi mais les maladresses de l'Argentin l'ont privé de gonfler ses statistiques. Précieux avec le ballon, il a également beaucoup défendu et il a sans doute laissé plus de jus dans les débats que prévu. Hélas, c'est lui qui commet la faute qui tue Paris a la 92ème et cette maladresse commise dans une position basse a coûté cher.
Iaro
