Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens contre Chelsea.
Sirigu : « Il y avait un mur ce soir », « le gardien a longtemps repoussé l’échéance », hélas, on parle du portier des Blues et pas de celui du PSG. Battu sur le seul tir cadré londonien du match, sur une action où sa défense l’a abandonné, il a par ailleurs été vigilant sur des situations chaudes dans les airs mais son jeu au pied a encore été trop médiocre. C’est cruel mais c’est encore une preuve de ce qui le sépare du très haut niveau.
Van der Wiel : Sans doute le Parisien le plus faible sur le terrain. Contrôler Eden Hazard n’est jamais une mince affaire et s’il s’est correctement acquitté de cette mission (malgré un carton jaune récolté pour une faute sur le Belge), le but londonien vient de son côté suite à un centre de Terry. On attendait beaucoup de lui dans son couloir et il a touché près de la moitié de ballons en moins que Maxwell à gauche, soit 40 seulement. Il n’a pas éteint les débats sur la concurrence à ce poste sur ce match.
Marquinhos : Le jeune Brésilien se voyait offrir la chance d’enchaîner à son meilleur poste et de démontrer ses qualités sur un nouveau gros match, après Barcelone en poules où il avait brillé. Il a répondu présent, avec beaucoup de concentration et d’application pour couper les situations chaudes grâce à son sens du placement. Diego Costa n’a pas existé et on le doit beaucoup à sa paire avec Thiago Silva, dont on mesure les progrès en un an.
Thiago Silva : Le Capitaine a été l’auteur d’un match du même acabit. Ses facultés d’anticipation lui ont permis de maîtriser la profondeur dans son dos sur les rares tentatives longues de Chelsea et il est sorti vainqueur de tous ses duels importants, au sol comme aériens. Comme Marquinhos, sa responsabilité n’est pas en cause sur le but d’Ivanovic.
Maxwell : Le joueur le plus expérimenté du onze titulaire parisien a bien maitrisé un petit Willian, et il a beaucoup participé au jeu puisqu’il a été le premier joueur sollicité après les trois milieux de terrain parisiens avec 74 ballons touchés. S’il en a disputé la majorité dans le camp des Blues, il a rarement poussé ses actions, signe de la prudence qui régnait lors de ce match aller, et on a surtout vu Matuidi dans les 25 derniers mètres à gauche. Une prestation neutre pour « Max », un peu spectateur sur le but du 0-1.
David Luiz : L’ancien de Chelsea avait été positionné devant la défense pour la première fois (après 2 minutes samedi contre Caen) cette saison et dans son rôle de filtre devant l’axe défensif, il a fait le match attendu. Il a apporté sa dimension physique, avec beaucoup de duels et le record de fautes du match (6), mais sur le but il est laxiste au marquage d’Ivanovic, certes sur une action un peu improbable. Il détient également le record de ballons disputés (99), mais si l’expérience doit être renouvelée à ce poste, on espère le voir limiter les touches de balles inutiles qui ont ralenti le jeu.
Verratti : Le génial Italien fait tout ce que les autres ne font pas. Même s’il occupe davantage le rôle d’un relayeur-créateur libre qui fixe peu à droite, ce qui a encore participé à l’isolement de Van der Wiel, sa disponibilité pour le porteur sur toute la largeur est primordiale. Ensuite, l’ancien de Pescara propose toute la panoplie du génie : évitement optimal du pressing adversaire avec des feintes de corps dont il a le secret, conservations intelligentes et orientation du jeu bien sentie. Indispensable dans ce PSG et on espère que son jaune de la 79ème ne lui coûtera pas sa place lors d’un prochain match.
Matuidi : Il avait commencé son match dès la 11ème avec une tête appuyée mais trop axiale puis un bon centre pour Zlatan sur une double-situation. Sa technique l’a parfois desservi en première période, comme sur une possibilité de contre gâchée par une passe mal donnée pour Cavani, mais sa montée en puissance en seconde période a totalement gommé ses limites. Très présent tout du long dans l’activité, il a été récompensé par une passe décisive d’un excellent centre pour Cavani sur le but, et leur combinaison suivante avait mis l’Uruguayen sur orbite pour le 2-1. Très précieux.
Lavezzi : L’Argentin n’a cette fois pas marqué pour ce nouvel aller au Parc contre Chelsea, mais il a été présent sur plusieurs situations. Il a tiré la plupart des corners, avec plus ou moins de réussite mais l’un d’eux a parfaitement trouvé Cavani au premier poteau en première mi-temps. Il a tiré de près sur un défenseur londonien sur un second ballon à l’heure de jeu et ce fut sa dernière action au terme d’un match volontaire mais moyen, le rythme semblant encore lui manquer. Remplacé pour les dix dernières minutes par un Pastore actif et qui a pris beaucoup de risques, avec du déchet dans ses dribbles mais il aurait pu obtenir un pénalty sur l’une de ses incursions.
Cavani : Un vrai bon match de la part de l’ancien de Naples, buteur égalisateur à la 54ème minute d’une tête parfaitement décroisée. Il a été le seul à mettre en échec un Courtois qu’il avait déjà sollicité d’une première tête bien repoussée à la 34ème, avant de tirer de peu à côté face au portier belge, qui bouchait l’angle, à la 80ème. Généreux sans ballon et souvent fin dans le jeu, l’Uruguayen a peut-être démontré qu’il ne faut pas l’enterrer trop vite.
Ibrahimovic : L’autre gâchette parisienne n’a pas marqué, mais il a livré une bataille admirable dans les airs avec le massif axe défensif londonien. Il a constamment pris le dessus sur Terry et Cahill dans ce domaine et il a obtenu deux situations de la tête, difficiles à placer mais qu’il a cadrées. On l’a également vu inspiré dans le jeu avec un festival de dribbles conclu par une frappe puissante à la 60ème et plusieurs retours défensifs, souvent sur coups de pieds arrêtés, qui ont soulagé son camp. Rassurant et la tendance est à un retour en belle forme du Suédois, au meilleur moment.
Iaro
