Le PSG a dominé Lens dans une rencontre pour le titre qui s'est jouée en première période, Paris frappant trois fois avant de s'endormir par la suite. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Une semaine après un match énorme à Nice (2-0), le gardien parisien a encore sorti une grosse partie même s'il a été battu sur penalty par Frankowski. Son arrêt à bout portant devant Abdul Samed après trois minutes a été l'un des tournants du match et il s'est ensuite montré encore très solide sur sa ligne, repoussant les nombreuses frappes lensoises. Pour le reste, il a assuré sans trembler.
Marquinhos : Encore une fois positionné dans l'axe droit de la défense à trois puis à deux, le capitaine brésilien a signé un bon début de partie alors que Lens attaquait fort avant de se montrer moins à son avantage. Son cauchemar s'est surtout nommé Openda, exactement comme lors du match aller. Le Belge l'a mis en grande difficulté par ses courses et sa capacité à accélérer, parvenant régulièrement à se mettre en position de frappe malgré Marquinhos. Et alors que le Brésilien signait une bonne partie à la relance dans l'ensemble, il l'a aussi piégé dans ce secteur.
Zaïre-Emery l'a remplacé pour les dernières minutes, se montrant très inspiré sur ses quelques ballons touchés. De quoi regretter de ne pas l'avoir vu plus tôt.
Sergio Ramos : De nouveau positionné en libéro de la défense à trois, l'Espagnol a signé un début de match des plus intéressants. Dans une équipe positionnée bas sur le terrain, sa lecture du jeu lui permettait de régner, notamment dans les airs. Il a été moins étincelant par la suite quand le PSG s'est mis à quatre en défense et plus haut sur le terrain, Openda profitant souvent de sa lenteur pour s'engouffrer dans son dos. Avec le ballon, il a en revanche signé une partie majuscule de bout en bout, ne cédant rien face au pressing lensois tout en apportant une première passe de qualité.
Danilo : Positionné dans l'axe gauche, le grand Portugais a connu une partie très alternative. En retard sur la première occasion lensoise d'Abdul Samed, il se loupe aussi sur un improbable corner concédé mais assure dans le même temps défensivement dans l'ensemble. Passé au milieu après 20 minutes, il apporte immédiatement un plus en permettant à son équipe de jouer plus haut et de récupérer la balle dans de meilleures situations. Lens attaquant par les côtés après la pause, l'apport défensif de Danilo en seconde période a en revanche été des plus limités et ses passes n'ont pas vraiment fait avancer le jeu.
Hakimi : Face à une équipe de Lens qui a commencé très fort, le Marocain a vécu un début de match des plus délicats, englué dans ses problèmes techniques. L'agression dont il a été victime puis su se relever a changé le profil de la partie et il en a profité pour récupérer plus de liberté offensive ainsi que moins de travail défensif. Il a continué d'apporter de la largeur au jeu par ses courses vers l'avant, se retrouvant même en position de marquer sans succès, mais a tout de même été intéressant à la récupération du ballon.
Nuno Mendes : Le jeune Portugais a encore été l'homme qui frappe comme la foudre sur son côté gauche, avec quelques actions balle au pied tout simplement dantesques. Plusieurs ont été proches de se terminer en but ou en passes décisives et Mendes a marqué les esprits de la sorte. S'il a réussi quelques bonnes interventions et gagné des duels, son match défensif reste malgré tout très perfectible et sa gestion de l'espace entre lui et son vis-à-vis a été un problème récurrent. Sotoca et Frankowski ont souvent su exploiter cette faille pour lancer Openda, notamment au départ de l'action amenant le penalty.
Bernat l'a remplacé pour la fin de match, il a tenté d'apporter sa touche technique mais a surtout été dépassé par les bons mouvements lensois sur son côté.
Fabian Ruiz : Sentinelle très libre du premier acte, l'Espagnol a d'abord surtout défendu puis a pu profiter de l'expulsion pour jouer un cran plus haut, se retrouvant relayeur droit comme il y a plusieurs mois. Dans son jeu de passes, il a été constant et souvent présent, à défaut d'être toujours tranchant, mais n'a pas disparu en seconde période comme le reste de l'entrejeu parisien, continuant de remonter la balle par ses transmissions. Il a également été un des rares à défendre et gagner des duels mais son second acte plutôt réussi dans le jeu est gâché par cette main aussi improbable qu'incompréhensible offrant un penalty.
Vitinha : Positionné dans l'axe gauche après des semaines à droite, le jeune Portugais semblait parti pour un nouveau match sans confiance avant de se retrouver finalement au coeur des deux premiers buts, d'abord passeur décisif puis buteur d'une bien jolie frappe. Pourtant positionné un cran plus bas que d'habitude et plutôt intéressant dans ce rôle, il se montrait ainsi paradoxalement enfin juste aux abords de la surface. Il a su profiter de ce regain de confiance pendant un temps avant de disparaître peu à peu en seconde période, comme la plupart de ses partenaires.
Soler : Positionné dans l'axe droit du milieu puis encore plus haut après le passage en losange, le milieu espagnol a encore une fois touché peu de ballons mais n'a pas su peser proche du but adverse comme il le fait partois pour sauver ses matches. Il s'est parfois retrouvé à jouer attaquant dos au but et au contact de la défense quand Messi décrochait et tout son match a été tourné vers la compensation des autres, ce qui n'aide pas pour briller ou même peser individuellement. Défensivement, son apport a été réel et plus quantifiable, avec une agressivité sur le porteur du balle qui a souvent fait du bien.
Messi : C'est d'abord avec peu de ballons à se mettre sous la dent qu'il a lancé sa partie, Paris étant bas sur le terrain, et sa justesse dans la distribution a été l'un des marqueurs de sa première période puisque l'Argentin l'a conservé quand son équipe est montée en régime. C'est ainsi qu'il est à la base du premier but d'une passe verticale tranchante puis construit le troisième après un superbe échange avec Mbappé. Son premier acte très réussi ne va en revanche trouver aucune suite en seconde période puisque Messi n'a pratiquement rien réussi de bon par la suite : dribbles en trop, frappe forcées, décalages trop rares. Mais il avait bien fait le boulot auparavant.
Mbappé : Il n'avait jamais marqué ni même gagné contre Lens en L1 et c'est peu dire qu'il a fait exploser cette statistique. Parfois isolé en début de partie, il a lancé la première banderille parisienne d'une énorme accélération côté gauche puis a fait basculer le match à la demi-heure de jeu, d'abord d'un but en pivot superbe puis d'une talonnade géniale pour Messi. Tranchant et juste sur chaque prise de balle, il a mis la défense lensoise au supplice en première période, un peu moins par la suite malgré tout comme bon nombre de Parisiens. Mais en une mi-temps à peine, il avait déjà fait basculer le sommet du championnat.
