Retour sur la belle victoire d'hier soir contre Monaco en cinq remarques.
David Luiz, buteur pressé :
David Luiz a ouvert le score mercredi au bout de trois minutes seulement, enlevant une belle épine du pied du PSG trois jours après s'être cassé les dents sur la défense monégasque. Et le Brésilien est désormais un habitué des buts précoces. Contre Barcelone fin septembre, il avait ouvert le score au bout de 10 minutes à peine. Courant janvier, c'est au bout d'une demi-heure qu'il avait égalisé contre Evian, marquant là aussi un but qui soulage son équipe. Alors qu'il ne marque (logiquement) que sur coup de pied arrêté, faut-il interdire à David Luiz de monter après la dernière demi-heure ?
Avec tous les milieux sur la pelouse :
Au coup d'envoi, le PSG a aligné son équipe en 4-3-3 comme d'habitude et une particularité se trouvait sur le banc de touche : aucun milieu de terrain ne figurait sur celui-ci. Cabaye et Motta sont blessés tandis que les dépanneurs du moment, Pastore et David Luiz, étaient alignés dans une autre ligne, respectivement en attaque et en défense. Quand Blanc a voulu faire des changements, cette pénurie de milieu de terrain s'est d'ailleurs faite ressentir puisque Marquinhos a fini milieu défensif, Rabiot milieu relayeur droit et Maxwell comme son pendant à gauche, soit trois postes inhabituels pour ces joueurs.
La Coupe, témoin de la montée en puissance du PSG :
Le PSG a la particularité d'avoir joué ses trois derniers matches de Coupe de France au Parc des Princes, respectivement face à Bordeaux (2-1), Nantes (2-0) et Monaco (2-0). Et ces scores reflètent parfaitement la montée en puissance du PSG au cours des dernières semaines. Outre les deux buts marqués à chaque reprise, c'est le déroulement qui exprime le mieux la progression. Contre Bordeaux, Paris avait bien pris le match en main mais avait concédé un but bête qui avait laissé planer le doute. Contre Nantes au tour suivant, le 2-0 était logique vu le match. Et contre Monaco, si le score a été le même, Paris a produit une bien meilleure copie seulement gâchée par son manque de réalisme, validant une nouvelle fois sa progression et ses manques du moment.
La minute la plus folle de la saison ?
La 61ème minute du match face à Monaco aura vu le PSG se procurer trois occasions énormes en 35 secondes à peine avec un double poteau puis Pastore qui tire au-dessus seul face au but. Cet enchaînement incroyable, particulièrement de malchance, aura au moins offert une minute très rare dans une saison. Jusqu'à maintenant, rares étaient les matches du PSG où les temps forts se succédaient de façon aussi rapprochés. En fait, il faut même pratiquement remonter à PSG/Barcelone et les buts barcelonais de Messi et Neymar juste après ceux de David Luiz et Matuidi pour retrouver un enchaînement aussi rapide d'actions pareilles, même si on était légèrement au-dessus de la minute entre les buts.
Thiago Silva a enfin fauté
La statistique avait beaucoup tourné dernièrement et elle n'est plus vraie depuis mercredi soir : Thiago Silva a enfin fait une faute en 2015. Sur un duel aérien, il a poussé Traoré de Monaco et l'arbitre a bien été obligé de siffler. Si le même arbitre avait sifflé l'énorme coup de coude de Berbatov sur le capitaine parisien quelques instants plus tôt, il n'est d'ailleurs pas sûr que Silva se serait « vengé » de la même manière sur le coéquipier monégasque du Bulgare. Et alors que le PSG va jouer Chelsea, on a cru pendant un instant après le coup de Berbatov qu'on allait revoir le Thiago Silva masqué vu en avril 2014 contre les Blues.
