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PSG/Nantes (2-1), confirmations et renouveau

Publié le lundi 8 décembre 2014 à 14:13
Le match contre Nantes a vu le PSG afficher ses faiblesses habituelles mais également quelques nouveautés, dans le jeu notamment.

Entame ratée, nouvelle édition :

Le match à Lille nous avait offert une entame très délicate mais les Parisiens avaient vite réagi et l’entame explosive des locaux avait plus ressemblé à un coup de boost intenable sur la durée qu’à une vraie capacité à mettre en danger Paris sur une période significative. Contre Nantes, l’entame a réellement été dominée par les visiteurs, dans l’envie et les occasions notamment. Marquinhos l’a d’ailleurs avoué sans se cacher : « Leur but nous a réveillé ».

Une nouvelle fois, malgré les discours, le PSG avait donc la tête ailleurs. Le coach a tenu le discours habituel pré-Ligue des Champions et il faut croire que le discours et les faits sont bien éloignés. Enfin, Matuidi avait tenu le même avant Lorient pour un résultat encore plus catastrophique. Il faut vraisemblablement se rendre à l’évidence : les matches de L1 pré-Champions League n’intéressent pas vraiment nos joueurs jusqu’au moment où le scénario dérape.

Mais comment en vouloir à une équipe dont le président explique après le match que tout le monde, et particulièrement lui, ne pense qu’à Barcelone depuis quinze jours ? L’obsession pour les compétitions européennes semble même parfois plus venir de la partie dirigeante que de la partie sportive, coincée entre la routine d’un championnat peu intéressant et les tentations bien réelles de l’Europe.

Inversion de position et reprise en main :

Si le réveil a été mental, il faut également souligner une adaptation tactique bien nécessaire. Alors qu’il avait commencé sur le côté droit du milieu, Marco Verratti a assez vite pris la place d’Adrien Rabiot devant la défense, décalant les deux autres milieux dans l’organisation.

La qualité de jeu a alors fait un bond en avant et le PSG a tout de suite trouvé des solutions, mettant à mal le choix initial de Laurent Blanc de positionner Rabiot devant la défense. En fin de match, quand Verratti est sorti et que Rabiot a de nouveau occupé cette position, la maîtrise s’est à nouveau envolée. Paris avait certes sorti ses deux joueurs de ballon du milieu pour faire entrer Matuidi et Chantôme mais pour l’instant, et malgré 30 bonnes minutes à Metz dans ce rôle, il semblerait que ce costume de premier relanceur est encore un peu large pour Rabiot, un joueur qui n’a pas joué entre mai et novembre.

Malgré ses deux périodes délicates, Paris a donc réussi un match accompli pendant près d’une heure, de la 20ème à la 75ème en gros. On ne peut que noter l’amélioration progressive de la période de domination du PSG sur les rencontres. En une semaine, on est passé de 40 minutes accomplies contre Nice à 55 contre Nantes, le tout avec des joueurs différents au milieu et en attaque, soit deux très bonnes nouvelles. La première est que la capacité du PSG à être plus constant s’améliore, de façon incontestable. Oui, les entames sont problématiques mais la « vraie » équipe a répondu majoritairement présente, dans la continuité de Lille.

La seconde est liée à l’apparition soudaine de la concurrence, particulièrement à certains postes. Si Digne peine à imposer quoi que ce soit à Maxwell, Aurier offre à chaque prestation une crédibilité importante qui doit forcer Van der Wiel à donner plus. De la même façon, le retour de Lavezzi offre des solutions des deux côtés et Lucas n’a jamais été aussi bon que depuis qu’il est revenu, le forçant à se démultiplier.

Nouvelles facettes de jeu :

Cela a peu été souligné par la plupart des observateurs mais le PSG s’est procuré un nombre important d’occasions contre Nantes, en tout cas bien plus que lors de pas mal de rencontres de cette saison. Et s’il a marqué deux buts, il aurait pu en marquer pas mal d’autres.

Surtout, la diversité de ses occasions n’est pas si fréquente à Paris et s’exprime sur trois occasions notamment. Le but est une attaque placée rapide (et sûrement pas un contre) qui part de notre poteau de corner gauche. Alors que Paris se signale en général par des redoublements de passes intempestifs, le PSG n’a fait que trois passes pour aller de sa surface à celle en face. C'est rare, c'est frais et cela a surtout été efficace.

Autre action significative, la tête de Thiago Silva sortie par Riou. Si les corners n’ont pas été plus dangereux que d’habitude (enfin, Barcelone a marqué ce week-end son premier but de la sorte depuis 9 mois donc nous ne sommes pas les seuls), le retour du capitaine parisien a apporté une vraie présence dans la surface sur ce genre d’occasions puisqu'il avait été à deux doigts de marquer à Lille (oui, sur corner…). Au match aller contre le Barça, les coups de pied arrêtés avaient fait gagner Paris, cette nouvelle menace tombe donc à point. Sans compter que le retour de Zlatan offre une vraie menace sur les coups-francs directs.

Dernière action assez inhabituelle, celle qui a vu Lucas frapper de peu à côté après une remise de la tête d’Ibrahimovic. Si Cavani apporte une certaine régularité en terme de buts, il est bien loin d’avoir le même impact dans le jeu. S’il est évidemment absent à la construction contrairement à Ibra, son jeu en pivot s’est également révélé insuffisant et le retour du Suédois offre un point d’appui aérien qui permet d’autres solutions quand le jeu au sol est bloqué. Thiago Silva n’a pas hésité à sauter le milieu et jouer pour Ibra là où Cavani rend cette action pratiquement impossible. S’il n’est pas question de lyncher Cavani pour cette limite, il faut juste signaler les nouvelles possibilités offertes par les retours de certains, tant celui d'Ibra que de Silva.

 

Ce match contre Nantes aura offert à la fois des confirmations, pas forcément positives, mais aussi de belles nouveautés. Plus que réellement nouvelle, l’équipe parisienne semble surtout se réinventer alors que toutes les pièces du puzzle reviennent les unes après les autres. Dans un match qu’elle a su retourner, elle a par moments offert dans son jeu une diversité qu’on ne lui connaissait plus, elle qui s’est trop souvent enfermée dans sa volonté absolue de posséder le ballon quitte à ne rien en faire. Si le match à Barcelone offrira probablement un tout autre visage vu les caractéristiques particulières de l'adversaire, il faudra vérifier contre d’autres équipes si cette évolution se confirme.


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