Le PSG a largement dominé l'Olympique Lyonnais ce dimanche soir, faisant la différence dès la première période avec deux buts très rapides. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Les attaquants de l'OL l'ont sollicité d'un bout à l'autre de la partie et, à l'exception de la frappe parfaitement placée de Nuamah, tous sont repartis frustrés par le géant italien dans son but. Des frappes de près, des tentatives plus lointaines, même un duel face à un Caqueret en excellente position ou des tirs déviés particulèrement vicieux, Donnarumma a tout repoussé. Il a également été présent dans les airs et propre avec ses pieds, signe de son très bon match.
Hakimi : Le début de match laissait craindre le pire vu ses largesses défensives sur les premiers duels avec Benrahma mais le Marocain a rapidement mis son match dans le bon sens, donc vers le but adverse. Sa première période a été une démonstration de sa palette offensive : une passe qui aurait dû être décisive pour Kolo Muani, un centre parfait pour Ramos et une course qui l'emmène défier le gardien. Mieux défensivement dans la durée, il a en revanche été un peu moins précis offensivement malgré une grosse activité en seconde période. Cinq jours après le Barça, il avait encore de sacrés jambes.
Mukiele l'a remplacé pour le dernier quart d'heure, sans être en vue.
Marquinhos : Avant de sortir sous une belle ovation et d'être fêté en après-match, le capitaine a surtout réalisé un bon match, avec une belle présence défensive générale. C'est surtout en début de match qu'on l'a vu intervenir, particulièrement dans sa surface sur des raids lyonnais ou des centres, et il a été plutôt propre en tout. En seconde période, avec l'OL qui contrait, il a été un peu plus gêné par la vitesse adverse. Avec le ballon, son jeu long a été intéressant à plusieurs reprises.
Skriniar l'a remplacé poste pour poste dans l'axe droit pour la fin de match et le Slovaque, visiblement un peu plus prêt physiquement que lors des ses matches de reprise, a signé une bonne entrée. Appliqué défensivement, il a également été propre avec le ballon, trouvant toujours des solutions devant lui.
Danilo : Le grand Portugais avait pris place dans l'axe gauche et il a livré un bon match dans l'ensemble, particulièrement lorsque l'OL jouait haut sur le terrain et attaquait la surface parisienne en nombre. Il a alors fait parler son jeu de tête et son placement pour repousser bon nombre d'actions confuses dans la surface. Il a également aidé Beraldo de façon régulière mais a en revanche eu du mal à gérer la profondeur par moments, avec des déplacements dans son dos qui lui ont échappé.
Beraldo : De retour comme arrière gauche, le Brésilien a connu un début de match assez fou avec un sauvetage devant Lacazette puis un but dans la foulée. La suite de son match est forcément moins brillante puisque Nuamah l'a fait souffrir à quelques reprises, notamment sur le but où il est trop lâche dans son marquage, mais le Brésilien a aussi gagné bon nombre de duels dans son couloir et il n'a pas coulé comme en janvier au même poste. Il s'est aussi montré impeccable et intéressant avec le ballon et a eu une certaine présence au contre-pressing. Pour du dépannage, il a largement fait le travail.
Vitinha : Le petit Portugais est dans sa meilleure période parisienne et il a encore rayonné dans l'entrejeu, à l'image de son extraordinaire enchaînement pour lancer le quatrième but parisien. Dans l'ensemble, Vitinha a régalé techniquement et sa prestation pour organiser le jeu a été presque parfaite, avec un superbe équilibre entre sobriété, justesse et éclairs techniques quand la situation le nécessitait. Même deux ballons perdus dans des zones dangereuses n'ont pas gâché son match. S'il a logiquement souffert dans quelques duels au milieu, il a malgré tout récupéré bon nombre de ballons grâce à un placement de qualité. Un gros match, encore une fois.
Zaïre-Emery : Placé dans un rôle plus axial que dernièrement, le jeune milieu a retrouvé un très bon niveau et su refaire des actions qu'on ne le voyait plus vraiment réussir, à savoir ses fameuses courses vers l'avant où il déchire le rideau adverse. Costaud dans les duels et jamais avare d'efforts pour protéger sa défense, ce sont évidemment ses qualités de percussion balle au pied qui ont fait le plus mal à l'OL, à l'image du quatrième but. Dans ce rebond de qualité, il a toutefois manqué d'un poil dans la justesse à l'approche de la surface adverse, avec quelques mauvais choix.
Soler l'a remplacé en fin de match et il a signé une bonne entrée, avec de la présence des deux côtés du terrain et une belle envie.
Asensio : Positionné dans un rôle de relayeur gauche qui n'avait pas vraiment d'alter ego côté droit, l'Espagnol a énormément gêné l'OL et probablement poussé Pierre Sage à changer de tactique pour lui laisser moins de place. Insaisissable dans son rôle entre 8 et 10, toujours entre les lignes, juste techniquement et prompt à se retourner vers le but adverse, il a fait vivre un cauchemar au milieu de l'OL en première période et il a un rôle sur tous les buts : un bon déplacement dans la surface pour le premier, un corner bien frappé sur le second, une course pour gêner O'Brien sur le troisième et enfin un centre-tir bien senti pour le dernier. Il a certes été moins à l'aise en seconde période face au milieu renforcé de l'OL mais il avait fait le boulot avant. Défensivement, il a aussi été très présent, même s'il est trop mou face à Nuamah sur son but.
Barcola : Positionné côté gauche, ses partenaires l'ont beaucoup cherché en début de partie et le jeune ailier a justifié cette confiance en faisant littéralement exploser ses anciens partenaires avec un gros rôle sur les deux premiers buts. Après avoir signé un début de match exceptionnel côté gauche, il s'est excentré côté droit quelques minutes, le temps de participer au troisième but. Peu à peu, le PSG a rééquilibré son jeu vers la droite et Barcola a été moins en vue mais cela n'enlève rien à l'incroyable première demi-heure accomplie. Apparu un peu fatigué en début de seconde période, il a trouvé un regain d'énergie avant de sortir, mettant de nouveau l'OL au supplice. En cinq jours, il a signé deux performances de très grande qualité, contre deux très bons adversaires.
Mayulu l'a remplacé poste pour poste pour une petite demi-heure et, après des débuts où il n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, il a réussi à être un peu plus dangereux sans jamais totalement parvenir à déstabiliser son vis-à-vis.
Kolo Muani : Dans un rôle assez libre sur le côté droit de l'attaque, il s'est vite montré très généreux dans ses courses mais a peu à peu perdu confiance en lui à force de rater des actions : d'abord des occasions puis peu à peu des choses de plus en plus simples qui l'ont fait sombrer avant la pause. Revenu avec de meilleures sensations du vestiaire, il a continué de se battre et s'est montré moins maladroit, mais a moins été en mesure de marquer aussi. Dans une soirée très réussie dans l'ensemble, il a semblé être la seule fausse note, malgré sa bonne volonté jusqu'au bout de la partie.
Ramos : Le buteur parisien était forcément le plus en pointe sur le terrain et il a régné dans son espace vital, la surface de réparation. Une tête imparable pour marquer son premier but, un tacle glissé de pur buteur pour marquer le second et sa soirée était déjà réussie. Mais le match du Portugais est plus riche que ce simple bilan avec beaucoup de jeu dos au but, quelques passes intéressantes pour ses partenaires et un rôle dans le collectif qui s'améliore. Il a été moins en vue en seconde période face à un OL bien plus regroupé et un PSG moins fringant mais sa première période a largement confirmé sa montée en puissance depuis des mois.
Lee l'a remplacé pour la fin de match et le gaucher a tenté de se montrer. Dommage d'avoir autant privilégié son pied fort, ce qui lui a gâché quelques opportunités.
