Retour sur le match d'hier en cinq remarques.
Marseille plus possessif :
A l'issue du match, l'OM a eu plus le ballon que le PSG, 51% du temps contre 49%. C'est un fait rare et seul le Barça avait réussi cette performance cette saison, de façon plus prononcée et surtout plus attendue (60/40). Malgré tout, la dernière fois que Paris n'avait pas dominé dans ce domaine en L1 remonte à un match au Vélodrome contre l'OM en octobre 2013. Ce jour-là, Paris avait joué à 10 pendant près d'une heure, expliquant cette possession faible. Hier, l'OM a donc fait une vraie belle performance dans ce domaine, malgré le score.
Des problèmes de cadre :
Marseille a beaucoup tiré au but (17 fois) mais n'a cadré que deux tentatives (la frappe d'Alessandrini repoussée en corner et le lob raté de Gignac). Dans le camp d'en face, en comparaison, le PSG a cadré 8 frappes en 19 tentatives. Si les Marseillais ont perdu, c'est aussi parce qu'ils n'ont pas su se montrer efficaces dans le dernier geste. Les positions de frappe étaient là et le nombre important de tentatives le prouve (le Barça ou Monaco n'avaient tiré que 14 fois) mais le pourcentage de frappes cadrées est rédhibitoire à ce niveau-là. Du côté de Paris, si le cadre s'est régulièrement dérobé, les frappes ont souvent été tellement cadrées qu'elles étaient en plein sur Mandanda. Avec un peu plus d'application des deux côtés, le nombre de buts aurait pu être bien plus important.
Grand écart sur le banc :
Le match s'est peut-être aussi joué sur la qualité du banc de touche. A l'heure de jeu, les Marseillais commencent à être fatigués mais les noms sur le banc de touche n'offrent qu'un panel restreint de choix à Marcelo Bielsa. Ce dernier n'a d'ailleurs fait que deux changements, signe de cet effectif trop juste. Gignac finit par exemple ailier droit (un choix certes déjà vu) mais personne n'était en mesure de remplacer un Payet fantomatique. En comparaison, Laurent Blanc a fait rentrer Cabaye pour faire souffler un Verratti dont les adducteurs sifflent, Ibra a remplacé Lavezzi et Marquinhos a joué quelques minutes en fin de match. Le scénario était déjà en faveur du PSG et ce n'est pas le coaching qui pouvait faire changer les choses.
Cavani le goleador :
Edinson Cavani a encore marqué et il reste sur 5 buts lors des 5 derniers matches, avec un but à chaque match. Il en est désormais à 9 réalisations cette saison et remonte à la 4ème place du classement des buteurs de L1 avec 6 buts, derrière Lacazette, Gignac et Ben Yedder. Sa prestation n'a pas été réussie pour autant mais sa capacité à sauver ses matches en un but reste sa force la plus sûre.
Au passage, son but d'hier est très ressemblant avec celui du dernier PSG/OM puisque c'est une nouvelle fois de la tête sur un centre de l'arrière latéral droit (Van der Wiel l'an dernier, Aurier hier). La position est plus ou moins la même et le contexte est également très proche (fin de match et but du break).
Une série qui continue :
C'est désormais la 6ème fois d'affilée que le PSG bat l'OM et le record de 8 victoires consécutives établi entre 2002 et 2004 se rapproche. Sur ces six victoires, cinq ont été obtenues au Parc des Princes et toutes sur le même score de 2-0. Outre le score, le scénario de ce PSG/OM se rapproche de celui de l'an dernier avec Paris qui ouvre le score sans avoir spécialement dominé avant d'enfoncer le clou en fin de match à l'usure.
Grâce à ce succès, le PSG domine désormais l'OM au nombre de victoires dans les confrontations directes avec 33 succès pour 18 nuls et 32 défaites.
